Pour sa 89e sélection en équipe nationale et à l’occasion de cette fenêtre de février, l’ailier de la Virtus Bologne a été nommé capitaine.
« Quand Datome (NDLR : Luigi Datome, le directeur sportif) m'a dit ça, j'ai été surpris. C'est un honneur. De toute ma carrière, entre équipes de jeunes et de club, je n'ai jamais été capitaine. J'ai choisi de briser la glace avec le maillot des "lourds". »
Pour la Gazzetta Dello Sport, Achille Polonara est revenu sur l’épreuve qu’il a vécu avec la découverte en octobre d’une tumeur aux testicules, l’opération et la chimio qui ont suivi.
« Ce furent des moments de découragement car en 32 ans je n'ai jamais eu à faire face à une intervention chirurgicale. Encore plus à une tumeur. Des semaines difficiles que j'ai surmontées avec ma positivité, mon optimisme. Je suis croyant et j'ai prié. Parallèlement à cela, l'aide de ma femme, de mes parents, de mon frère et de ma sœur a été fondamentale. Même si j'étais conscient de ce que j'avais, je l'ai pris comme s'il s'agissait d'une "promenade" et j'étais convaincu que cela passerait. J'ai reçu beaucoup d'amour du monde du sport. Le président Petrucci (NDLR : Gianni Petrucci, président de la fédération) m'a appelé chaque semaine et est également venu me rendre visite à Bologne. Une personne spéciale. »
Cette tumeur a été découverte grâce à un contrôle antidopage. Une chance…
« Dieu merci, cela s'est produit. Peut-être que des mois auraient pu s'écouler avant que nous le découvrions. Il est préférable de régler ces problèmes à l'avance. Durant l'été, fin juillet, avant la Coupe du monde, après un autre contrôle antidopage, rien n'était sorti. Cela montre que la tumeur était fraîche et nous l'avons récupérée à temps. »
Achille Polonara vise maintenant une qualification pour les Jeux Olympiques de Paris. Il faudra passer en juillet par un TQO à San Juan, Porto Rico. Il y a trois ans, à la surprise générale, les Italiens avaient gagné leur billet à Belgrade au détriment de la Serbie.
« Nous sommes concentrés sur le présent mais nous en avons parlé. Tout le monde sait combien cela vaut la peine de se qualifier pour les Jeux, pour sa carrière et pour le pays. Nous serons aussi agressifs qu'en Serbie. »
