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ITW Axel Julien (Équipe de France) : « L’arrivée de nouveaux jeunes meneurs chez les Bleus, une super nouvelle » (2/2)

International tricolore depuis 2016 (17 sélections), Axel Julien (1,84 m, 29 ans) a de nouveau été appelé par Vincent Collet pour prendre part à la fenêtre internationale de qualification pour la Coupe du Monde 2023. Le Varois sera accompagné pour l’occasion de deux autres joueurs de la JL Bourg : A

International tricolore depuis 2016 (17 sélections), Axel Julien (1,84 m, 29 ans) a de nouveau été appelé par Vincent Collet pour prendre part à la fenêtre internationale de qualification pour la Coupe du Monde 2023. Le Varois sera accompagné pour l’occasion de deux autres joueurs de la JL Bourg : Alexandre Chassang et Hugo Benitez. Si d’autres jeunes meneurs ont intégré le groupe France, l’ancien Dijonnais est très heureux que les Bleus aient un vivier plus important à son poste que pendant les années Parker. Deuxième partie.

À relire : la première partie d’entretien sur les débuts d’Axel Julien à la JL Bourg

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Vincent Collet a fait appel à vous pour la fenêtre de novembre, tout comme deux autres joueurs de la JL Bourg : Alex Chassang et le jeune Hugo Benitez (partenaire d’entraînement à l’origine, qui intègre le groupe final du fait des absences). Vous partagez la mène à Bourg. Qu’est-ce qui est bluffant chez lui ?
« Ce qui est bluffant avec Hugo, c’est qu’il sait tout faire, déjà à son âge. Tout, tout simplement. Il est très adroit, il est très agressif, il peut finir au cercle, il court, il défend très bien, il est costaud, il a une super vision du jeu… Il a vraiment tout, déjà. Ce serait un joueur de 25-27 ans, ce ne serait pas surprenant. Et évidemment, à son âge, il a encore une vraie marge de progression. Mais pour moi, il n’a pas d’axe de progression qui ressort parce qu’au final, il est déjà bon dans plein de domaines. Toutes ses forces, il faut juste qu’il les renforce. En tout cas, c’est un super meneur. C’est le genre de meneurs que j’aime. »

Vous vous ressemblez dans l’approche en tout cas…
« Je ne peux pas dire qu’on est pareils, ce ne serait pas vrai, mais on a pas mal de points communs, oui. Nous, on sera toujours plus catalogués comme meneurs à l’européenne que d’autres. C’est vraiment cool de partager la mène avec un jeune joueur comme ça. Je sais que je peux compter sur lui, je lui fais confiance pour mener la balle quand on est tous les deux sur le terrain. Et en même temps, j’essaie de l’aider, de lui donner quelques conseils, même s’il n’en a pas vraiment besoin. J’espère que ça sera bénéfique pour lui dans la suite de sa carrière. »

Il n’est pas le seul jeune meneur impliqué dans le nouveau Team France, il y a aussi Milan Barbitch, Matthew Strazel, il y en a d’autres derrière… Ça fait beaucoup de jeunes talents à driver. Comment vit-on l’éclosion de nouveaux meneurs talentueux quand on s’appelle Axel Julien ?
« Déjà, c’est une super nouvelle pour l’équipe de France, et aussi pour les prochaines fenêtres. On le sait, c’est primordial d’avoir un vivier important. Il y a d’autres pays pour lesquels c’est plus compliqué. Pour les Bleus, c’est forcément une bonne chose, c’est un plus. Maintenant, je pense que Vincent (Collet) a choisi d’intégrer des meneurs dans le Team France parce qu’on va être amenés à jouer avec deux arrières sur certains matches. Notamment parce qu’il y a pas mal d’arrières purs qui sont en Euroleague et qui ne peuvent pas être là pendant les fenêtres donc les coaches préfèrent parfois prendre deux meneurs avec l’un qui peut s’écarter au poste 2, peut-être au détriment d’un autre arrière qui serait éventuellement moins bon. En tout cas, c’est une très bonne chose pour la France, pour le basket français, d’avoir davantage de meneurs parce qu’à un moment donné, ça en manquait un peu. Au début de l’époque de Tony Parker, il n’y avait parfois pas grand monde. Et il n’y avait quasiment que des Américains en Pro A. Quelques années après, la tendance n’est plus la même : il y a pas mal de meneurs français, et en plus qui sont bons. Donc c’est très bien. S’il faut aider ces jeunes pour qu’ils s’améliorent, il n’y a aucun souci. Et si, à un moment donné, ils nous prennent nos places, les un peu plus vieux, et bien ce sera comme ça, c’est la loi du sport. »

« Depuis la Coupe du Monde 2019, ça fait deux compétitions où le groupe entier est très bien dans l’état d’esprit et les résultats sont au rendez-vous. Je me dis qu’on ne se bat pas pour rien pendant l’année à qualifier l’équipe. Ils nous le rendent vraiment bien. »

Avec les Bleus, vous allez démarrer cette nouvelle campagne de qualification à la Coupe du Monde 2023. Vous affronterez la Hongrie mais aussi le Monténégro, vendredi (20h30), l’adversaire que vous avez le plus affronté en équipe de France (trois victoires en autant de matches). Que vous inspire cette nouvelle campagne ?
« Je suis impatient parce que c’est encore une nouvelle compétition qui commence. Il va falloir faire le boulot comme on l’a fait pour les deux dernières compétitions. C’est toujours un plaisir de retrouver tous les gars avec qui on a partagé ces moments. J’espère qu’on réussira l’objectif, c’est vraiment ça l’important pour que notre équipe nationale puisse décrocher des bons résultats dans les grandes compétitions, comme ils l’ont fait cet été. On fera de notre mieux. »

Comment avez-vous vécu cette médaille d’argent olympique ? Vous sentiez-vous concerné ou impliqué dans cette performance ?
« Impliqué dans la performance, non, mais concerné dans l’histoire, oui. Indirectement malgré tout parce qu’au final, on n’a pas fait de qualifications pour les JO, on a fait les qualifs du Mondial qui a lui-même qualifié l’équipe pour les Jeux. Donc c’est un rebond assez lointain. Mais c’est vrai que quand je vois Andrew (Albicy), Amath (M’Baye) faire partie de la sélection finale (NDLR : blessé, Amath M’Baye a finalement laissé sa place à Petr Cornelie), qui étaient là pendant les fenêtres et qui terminent la médaille autour du cou, c’était vraiment cool. On se sent forcément concerné. Personnellement, j’ai toujours été supporter de l’équipe de France, j’ai regardé tous les matches, je me suis levé comme pas mal de fans pour voir les matches la nuit, notamment la finale. Ce groupe-là, je l’ai trouvé très très bien. Depuis la Coupe du Monde 2019, ça fait deux compétitions où le groupe entier est très bien dans l’état d’esprit et les résultats sont au rendez-vous. Je suis vraiment heureux pour la France et pour le staff qui travaille autant pendant les fenêtres que pendant les compétitions. Je me dis qu’on ne se bat pas pour rien pendant l’année à qualifier l’équipe. Ils nous le rendent vraiment bien. »

Est-ce qu’il peut y avoir une certaine frustration de ne pas être avec les Bleus pendant l’été ?
« Aucune. C’est un peu la question qui me revient souvent. Au final, ma réponse, c’est toujours la même : la fédération a toujours été très claire avec nous, ils ne nous ont jamais promis quoi que ce soit. Moi, je le prends plus comme une opportunité de me montrer et surtout de porter le maillot bleu, ce que je n’aurais peut-être jamais eu la chance de faire si ces fenêtres n’existaient pas. Je reste très content de l’opportunité que c’est. Et quand je vois les résultats derrière… Il y aurait frustration si les joueurs qui étaient là l’été ne se donnaient pas à fond. Mais au vu des dernières campagnes, il y a aucun souci de ce côté-là. »

Axel Julien (FIBA)

« Depuis la Coupe du Monde 2019, ça fait deux compétitions où le groupe entier est très bien dans l’état d’esprit et les résultats sont au rendez-vous. Je me dis qu’on ne se bat pas pour rien pendant l’année à qualifier l’équipe. Ils nous le rendent vraiment bien. »

En début de saison, Alex Chassang, votre partenaire chez les Bleus sur ces fenêtres, est revenu en France, à Bourg, après un passage express en Turquie. Est-ce que vous avez discuté ensemble avant qu’il ne débarque dans l’Ain ?
« Oui, on a une très bonne relation. Depuis qu’il était parti en Turquie, on continuait à se parler, on a toujours été en contact. Après, quand Laurent (NDLR : Legname, coach de Bourg) l’a appelé pour savoir s’il pouvait venir, il m’a tout de suite confirmé qu’ils s’étaient appelés. Mais Laurent ne m’en avait pas parlé du tout, il voulait que ça reste secret pour qu’il n’y ait pas de problème avec son club turc. Je savais que c’était une possibilité avant que cela ne devienne officiel, parce que ça a duré une bonne semaine le temps de régler les problèmes administratifs, mais on n’était sûr de rien. En tout cas, quand ça s’est fait, j’étais très content. Et très surpris aussi parce qu’au final, je savais que ça ne se passait pas au mieux en Turquie mais Alex n’était pas forcément sur le départ, il n’avait joué qu’un seul match. Mais quand on lui a laissé l’option alors que ça ne se passait pas au mieux, il n’a pas hésité longtemps. Une fois que c’était fait, j’étais soulagé pour lui, content pour l’équipe car je savais qu’il allait apporter. Ce sont des choses qui arrivent. L’histoire est derrière lui, et comme il dit, ça lui a fait une expérience et il réfléchira un peu plus à l’avenir s’il a envie de retenter une aventure à l’étranger. Ça l’a fait grandir. Et au final, on récupère un bon joueur, donc tout le monde est gagnant. »

Depuis plusieurs années, vous partagez de nombreux trick shots sur les réseaux sociaux. D’où vient cette passion ? Et est-ce que vous continuez à créer des nouveaux shoots, même en équipe de France ?
« J’ai un peu arrêté parce que… je n’avais plus beaucoup d’idées, ni vraiment le temps non plus de rester à la salle, de me filmer, etc. Mais c’est quelque chose que j’aime bien, je tente de temps en temps des tirs qui me viennent comme ça à l’entraînement, mais sans essais filmés, c’est plus pour rigoler avec mes coéquipiers maintenant. Mais j’ai toujours aimé ça, et ça a commencé dans ma piscine, chez mes parents à Cavalaire (NDLR : en 2014), j’ai fait une vidéo où je mettais des tirs un peu spéciaux. Ça faisait rire les gens, ça leur plaisait pas mal. Au début, on a forcément beaucoup d’idées, ça aide. J’en faisais très régulièrement. L’été se terminait, et j’ai eu accès au Palais des Sports de Toulon, j’avais une bonne bande de potes qui voulait bien me filmer, c’est comme ça que ça a vraiment commencé, puis j’ai continué. J’aimais bien et je voyais que les gens aussi donc c’était assez plaisant. La plupart du temps, c’était des tirs qui n’étaient pas autorisés en match. Ce qui était bien, c’était de partager ces moments avec les coéquipiers parce que souvent, ils étaient là quand je tentais mes trick shots. C’était toujours sympa de crier comme si c’était une victoire d’équipe. Et puis c’était le début des réseaux sociaux, des partages, des commentaires, c’était aussi le jeu de faire le maximum de vues. Au final, je me suis fait dépasser par plein de groupes qui faisaient aussi ça, des Américains avec des moyens énormes (rires). Finalement, je m’amuse à dire que j’étais… non pas un précurseur parce que ce ne serait pas vrai, mais j’ai commencé un peu avant que ce soit la mode. C’est un peu ma petite fierté à moi. Aujourd’hui, je ne dirais pas que je suis en fin de carrière mais j’ai plus grand chose dans le sac, et même si certains m’envoient encore des vidéos à tenter, je n’ai plus trop le temps. Ce n’est pas dit que je n’en refasse pas, mais en tout cas ce n’est plus à l’ordre du jour comme ça l’était il y a quelques années. »

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Vincent Collet a fait appel à vous pour la fenêtre de novembre, tout comme deux autres joueurs de la JL Bourg : Alex Chassang et le jeune Hugo Benitez (partenaire d’entraînement à l’origine, qui intègre le groupe final du fait des absences). Vous partagez la mène à Bourg. Qu’est-ce qui est bluffant chez lui ?
« Ce qui est bluffant avec Hugo, c’est qu’il sait tout faire, déjà à son âge. Tout, tout simplement. Il est très adroit, il est très agressif, il peut finir au cercle, il court, il défend très bien, il est costaud, il a une super vision du jeu… Il a vraiment tout, déjà. Ce serait un joueur de 25-27 ans, ce ne serait pas surprenant. Et évidemment, à son âge, il a encore une vraie marge de progression. Mais pour moi, il n’a pas d’axe de progression qui ressort parce qu’au final, il est déjà bon dans plein de domaines. Toutes ses forces, il faut juste qu’il les renforce. En tout cas, c’est un super meneur. C’est le genre de meneurs que j’aime. Je ne peux pas dire qu’on est pareils, ce ne serait pas vrai, mais on a pas mal de points communs. C’est vraiment cool de partager la mène avec un jeune joueur comme ça. »

Il n’est pas le seul jeune meneur impliqué dans le nouveau Team France, il y a aussi Milan Barbitch, Matthew Strazel, il y en a d’autres derrière… Ça fait beaucoup de jeunes talents à driver. Comment vivez-vous l’éclosion de nouveaux meneurs talentueux ?
« Déjà, c’est une super nouvelle pour l’équipe de France, et aussi pour les prochaines fenêtres. On le sait, c’est primordial d’avoir un vivier important. C’est une très bonne chose pour la France, pour le basket français, d’avoir davantage de meneurs parce qu’à un moment donné, ça en manquait un peu. Au début de l’époque de Tony Parker, il n’y avait parfois pas grand monde. Et il n’y…

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Photos : Axel Julien (FIBA)

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