Après avoir travaillé comme agent puis comme conseiller de Tony Parker à l’ASVEL, François Lamy avait rejoint le Zalgiris Kaunas en août dernier pour intégrer le front office du club en qualité de general manager adjoint. Il y a quelques jours, le Breton de 46 ans a quitté son poste après huit mois en Lituanie. Il nous a confié les raisons de ce départ, mais aussi l’expérience qu’il retire de ce passage écourté au « pays du basket », ses futurs projets ou encore sa vision du basket français, qu’il aspire peut-être à retrouver dans un futur proche. Interview.
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Quelles sont les raisons de votre départ du Zalgiris Kaunas ?
« La saison ici est extrêmement difficile, à un endroit où il y a de grosses attentes, et la pression de résultats est forte. Je suis arrivé dans un très mauvais timing, en tout début de saison, sans avoir travaillé sur sa préparation, et me suis rapidement senti peu utile. Si les résultats avaient été corrects, j’aurais pu m’atteler à assimiler avec le temps les manières de fonctionner, le club, les dynamiques internes… mais là, je me suis retrouvé dans la pire saison de l’histoire du club, avec une nécessité pour le président/GM (NDLR : Paulius Motiejunas) de reprendre la main sur le volet sportif, et de fait me retrouvant un peu en doublon, puisqu’il avait pour idée initiale de reformater son organisation interne, en me responsabilisant dans la transition. »
Étiez-vous en désaccord avec le club par rapport à un engagement à long terme ou est-ce plus un problème de rôle en lui-même ?
« C’est un ensemble. C’est un tel pays de basket avec une telle culture basket, qu’il y a un réservoir de gens en capacité d’agir dans ces fonctions de direction. Mon engagement initial était de trois saisons, mais dès le départ, nous savions avec le président que ce serait probablement pour deux saisons, vu qu’il s’agissait plus d’une période de transition pour le club. Mais avec les résultats de cette saison, la nécessité d’une articulation plus pérenne est née, avec une définition de poste différente, et je n’avais pas l’intention de m’installer ici sur le long terme, que ce soit à titre personnel ou même professionnel, encore moins dans un rôle moins en phase avec mon profil. J’ai joué de malchance sur le timing de cette mission de transition. »
La barrière de la langue était-elle un frein ?
« Entre autres leçons, et je l’ai partagée avec les étudiants du MBA Sport Business de l’Euroleague Institute, c’est en effet un frein. Disons que ça vous enferme dans une nécessité de fonctionnement sur un mode simpliste, puisque personne ne s’exprime dans sa langue maternelle. C’est différent pour des profils plus techniques, dans les staffs, qui peuvent s’en sortir avec le vocabulaire spécifique, mais pour des profils généralistes ou à mission d’encadrement, ou stratégique, c’est un vrai handicap. La maîtrise parfaite de la langue du pays est nécessaire, ou alors de l’anglais de chaque côté, mais parfaitement, avec les nuances, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. C’est donc très limitant au quotidien, surtout que j’ai pour habitude d’essayer d’approfondir les sujets. »
« Le basket en Lituanie, c’est le sport national sans aucune concurrence. Il y a donc trois millions d’habitants, trois millions de coachs, trois millions de GM, mais surtout trois millions de passionnés et d’amoureux et connaisseurs, et c’est encore plus vrai à Kaunas »
Quelles étaient vos relations avec le président/GM Paulius Motiejunas ?
« Paulius m’a fait venir pour l’accompagner sur le sportif et l’Euroleague, donc nous avions des relations quotidiennes et très fréquentes. Nous sommes amis et le resterons. Nous avons beaucoup de convergences de vues sur beaucoup de sujets, et aussi beaucoup de différences sur d’autres, mais on aime tous les deux débattre. Nous resterons, je pense, en très bons termes. Il sait que je n’ai vraiment pas eu de chance avec cette période défavorable, et je pense qu’il apprécie que je ne sois pas du style à rester prendre un salaire sans avoir la certitude de le mériter. »
Avant même votre départ pour la Lituanie et encore maintenant, vous n’avez eu de cesse de répéter qu’il s’agit du « pays du basket », où la ferveur est impressionnante. Comment se manifeste-t-elle ?
« Elle se manifeste par un intérêt permanent, surtout ici à Kaunas. Chaque gamin va forcément s’essayer au basket, c’est un sport ancré dans leur ADN, je pense encore plus que le football en France. Il y a des matches en permanence à la télé, de toutes les ligues, et des podcasts et des sites à foison. C’est le sport national sans aucune concurrence. Il y a donc trois millions d’habitants, trois millions de coachs, trois millions de GM, mais surtout trois millions de passionnés et d’amoureux et connaisseurs, et c’est encore plus vrai à Kaunas. Le pouls de la ville bat au rythme du Zalgiris. »
Le Zalgiris Kaunas tient bon en championnat (19-1, 1er) mais réalise un exercice plus que délicat en Euroleague (3-18, 18e). Comment le public a-t-il réagi dans cette période difficile ?
« Le public a été plutôt compréhensif au démarrage, mais cela s’érode en ce moment, il y a un peu de lassitude de ne pas se sentir au niveau de l’Euroleague cette saison, et la maîtrise du sport fait qu’ils se rendent compte qu’il n’y a pas de revirement spectaculaire à attendre pour la dizaine de matches d’ici la fin de saison. Le club n’aura pas de droit à l’erreur l’année prochaine. Mais je pense qu’ils mettront les moyens pour s’enlever cette pression. Ceci dit, il n’y a pas eu d’excès des supporters à l’encontre des joueurs dans la salle, au contraire. »
« J’assume pleinement d’avoir suggéré le nom de Jure Zdovc à Paulius avec l’ensemble des paramètres à prendre en compte, d’autant que Jure ne se plaint jamais et essaie simplement de faire au mieux avec les joueurs qu’il a à disposition, sans états d’âme »
Dans une interview accordée à Basket Le Mag, vous avez dit à propos de la construction de l’effectif de cette année : « Je n’ai pas travaillé sur le recrutement, tout avait été mis dans les mains d’un coach dont c’était sa première dans la construction d’équipe, et ça a été une catastrophe ». Pourquoi ?
« La catastrophe était pour qualifier l’ensemble du processus, à savoir de laisser un coach novice (NDLR : Martin Schiller) dans l’exercice en Europe trop esseulé, avec un directeur sportif (Robertas Javtokas) et un scout qui avaient quitté leur poste en fin de saison dernière, et de voir les résultats de présaison et de début de saison, et l’espèce de frisson ressenti par les supporters et l’environnement en voyant que la saison serait très compliquée. C’est en fait un piège qui s’est refermé sur Martin Schiller. Mais c’est l’ensemble du processus qui a guidé à ce ressenti que j’ai défini de catastrophe, pas seulement le travail de Martin, qui aurait dû être mieux accompagné, et qui devrait avoir une belle carrière de coach en Europe ou d’assistant en NBA (NDLR : il a été coach de l’année en G-League en 2020). L’équipe n’est pas mauvaise, elle n’est juste pas fonctionnelle pour le niveau de l’Euroleague, elle est composée de joueurs de qualité, très basket, mais la complémentarité n’est pas au rendez-vous, et les caractéristiques de densité physique et d’impact athlétique grandissantes en Euroleague (NDLR : Kazan et Monaco notamment ont remplacé Valence et Khimki cette saison avec des effectifs très américanisés) n’ont pas assez été pris en compte. Mais l’éthique de travail du groupe est exemplaire, surtout dans un tel contexte. »
Comment l’arrivée de Jure Zdovc s’est-elle faite ?
« Les contraintes budgétaires étaient très importantes cette saison, avec l’impossibilité de trop impacter les finances du club, dont le modèle économique repose sur l’exploitation d’une salle de spectacles, donc très pénalisé par la crise du Covid. Les quelques noms de coachs déjà référencés en Euroleague auraient engagé des dépenses impossibles, et auraient réclamé des ajustements également impossibles, ce qui aurait mis à mal le budget nécessaire à la reconstruction sous pression de résultats l’an prochain. Et je n’ai ni souvenir ni connaissance qu’ils aient de toute façon frappé à la porte du club. Jure Zdovc a accepté de venir avec un contrat minimal pour la fin de saison, sans aucun staff avec lui, et sans exiger de remaniement d’effectif. Il a eu pour habitude de plutôt tirer le maximum de ses effectifs par le passé, et met en avant les joueurs locaux, et les « soldats », et la Lituanie n’en manque pas. Il a permis au jeune pivot Blazevic d’éclore, et au shooteur Lukosiunas de passer un cap, ce qui sera utile pour l’avenir. Mais en Euroleague, il n’aura pas permis de combler le fossé avec la plupart des autres équipes cette saison. Je ne sais pas si quiconque aurait pu sans s’attaquer à ce souci de fonctionnalité de l’effectif. J’assume pleinement d’avoir suggéré ce nom à Paulius avec l’ensemble des paramètres à prendre en compte, d’autant que Jure ne se plaint jamais et essaie simplement de faire au mieux avec les joueurs qu’il a à disposition, sans états d’âme. »
Quelle était votre relation avec Joffrey Lauvergne ? Le voyiez-vous souvent en dehors des terrains ?
« On a naturellement passé du temps à discuter avec Joffrey, même si la blessure l’a éloigné des parquets pendant longtemps. Mais dès que l’on avait l’occasion à la salle ou en déplacement, on discutait, des choses de la vie souvent avec Joffrey, qui est quelqu’un d’intéressé et d’intéressant, avec des goûts musicaux très français et très classiques, qu’il n’hésite pas à mettre dans la sono du vestiaire. »
« Il n’y a pas de deuxième chance dans ce milieu professionnel, donc ça restera comme une très grande déception et frustration, je ne pourrai malheureusement pas l’effacer »
Que retirez-vous de ces huit mois en tant que GM adjoint ?
« J’en retire une expérience d’observation d’un club historique d’Euroleague dans un pays dingue de basket, dans une période de crise sportive, et de crise économique, avec tous les voyants au rouge. Donc pour en tirer du positif dans le vécu au quotidien, il va falloir un peu de temps, même si à plus long terme, voir un fonctionnement différent, une culture basket et de travail différente, est extrêmement formateur pour la suite. Participer aux premiers groupes de travail dans un fonctionnement de l’Euroleague avec les clubs plus impliqués est aussi formateur. Je suis très impliqué dans les travaux de la commission paritaire pour la convention collective de l’Euroleague, ce qui est passionnant puisqu’une première tentative de mise en place d’une convention collective transnationale, avec toutes les sensibilités et réalités de tous les systèmes financiers, sociaux, fiscaux de tous les pays à prendre en compte. Je dois d’ailleurs boucler cette mission d’ici la fin de saison avec nos collègues du Fener, du Bayern, du CSKA, du syndicat des joueurs et des juristes de l’Euroleague, c’est un travail très intéressant et très constructif. Sans le Zalgiris, je n’aurais probablement pas eu l’occasion de m’y atteler. C’est un travail fondateur nécessaire pour mettre en place des politiques de fair play financier, et d’autres adaptations visant à une compétition plus équitable, même si c’est un long chemin semé d’embûches.
J’en retire aussi une confirmation supplémentaire d’une certitude que j’ai depuis longtemps, qu’il n’existe ni recette miracle, ni homme providentiel, mais que la réussite sur le long terme (qui peut comprendre des saisons ratées d’ailleurs) est le résultat d’une ligne directrice définie par un club, et même si ça peut être par la voix d’un coach, mais suivie de manière homogène et solidaire par un collectif d’individus convaincus par cette ligne directrice, qui y adhèrent et s’y engagent sans réserve, et sans soubresauts égocentrés. »
Vous êtes malgré tout le premier dirigeant français à avoir obtenu un rôle aussi important dans un club d’Euroleague à l’étranger. C’est une fierté ?
« Je relativise l’importance du rôle effectif, je n’avais pas un rôle central, l’avenir du club ne reposait pas sur mon travail, encore moins cette saison à cause du timing d’arrivée. J’ai simplement intégré un front office. C’était une opportunité de découvrir un autre fonctionnement, qui m’a été offerte tout autant pour mon expérience de vie en Lituanie que pour mes compétences professionnelles. Ce n’est pas de la fierté, c’est le sentiment d’avoir beaucoup de chance de vivre ces expériences, là encore relativisé par le fait que la tournure des événements a précipité la fin de cette aventure. Donc pour la fierté, je repasserai. Pour le moment à chaud, c’est plutôt une immense déception de ne pas avoir eu la chance de vivre cette expérience dans de meilleures conditions. Il n’y a pas de deuxième chance dans ce milieu professionnel, donc ça restera comme une très grande déception et frustration, je ne pourrai malheureusement pas l’effacer. »
Avez-vous connaissance d’autres Français qui auraient des opportunités dans le front office d’un club étranger ? Vous l’espérez ?
« Je pense qu’il y a un vrai travail de fond à faire pour arriver à ce qu’il y ait une habitude de faire appel à des dirigeants français. Il y a eu les Serbes, puis les Italiens, maintenant les Grecs sont un peu partout (NDLR : à la tête d’un tiers des clubs d’Euroleague soit au coaching soit dans le front office). C’est d’abord lié à des tendances d’exportation des entraineurs, ce qui n’est pas encore le cas en France, et à la pérennité des clubs dans les compétitions internationales, ce qui aussi était un souci en France, puisqu’on a envoyé un club différent en Euroleague par saison sur la décennie précédente. Les relations mettent du temps à se construire. Mais j’espère en effet qu’on y arrivera avec le temps, c’est important pour rayonner, mais aussi pour influencer les décisions de fond qui peuvent être bénéfiques à terme. »
« Dans le championnat de France, rien ni personne ne me fera changer d’idée que les règles du jeu fiscal et social devraient être alignées par des mécanismes compensatoires. La moindre des choses est que les règles soient les mêmes pour tout le monde, ou a minima qu’elles soient harmonisées par des process à mettre en place »
Quels seront vos projets futurs ?
« Je ne sais pas à l’heure actuelle de quoi demain sera fait. Je reçois beaucoup de témoignages de soutien et de gens qui font état de nombreuses opportunités qui vont s’offrir à moi, mais je ne sais pas. Je sais que ma décision de quitter l’ASVEL n’avait pas été comprise par tout le monde, puisque c’est un poste enviable. Mais j’étais vraiment au bout de mes forces après ces 750 jours de travail sans déconnexion, avec les enjeux et le Covid. J’aurais sans doute vraiment dû déconnecter et ne pas venir ici tout de suite, mais je pense que j’ai vraiment peur de l’inactivité, et ça s’est retourné contre moi. Idéalement, j’aimerais plutôt être en France, c’était d’ailleurs ce que m’avait dit le président du Zalgiris en me recrutant, il faut que tu restes ici temporairement, ta place est en France à travailler au rayonnement d’un club français. »
Etes-vous toujours en contact avec l’ASVEL et Tony Parker ?
« J’ai gardé le contact avec tout le monde à Lyon, de l’intendant au grand patron, parce que l’aventure humaine a été très intense. Le défi de la licence Euroleague, l’ensemble des challenges qui se présentaient avec de vraies obligations de résultats étaient incroyables pour nous tous qui étions tous des quasi-novices, le tout avec le Covid en plus. On a tissé des liens forts et on reste tous en contact à titre personnel, et pour échanger sur nos expériences respectives. J’espère garder un lien affectif éternel avec les gens avec qui j’ai vécu cette aventure ASVEL. »
Quel regard portez-vous sur la saison de l’ASVEL, et plus globalement les représentants français en Euroleague, avec Monaco ?
« J’ai été très intéressé par le début de saison des deux équipes issues du championnat de France, en espérant que ça crée un vrai élan. Et il y a sûrement eu un effet, avec les contrats télé, même s’ils sont minimaux, qui ont pu sans doute en découler. L’ASVEL a surfé sur la continuité de l’identité d’agressivité défensive et d’impact athlétique, tout en ayant les performances du duo virevoltant qui les a portés en début de saison. La blessure de David Lighty a été très problématique, puis celle de William Howard, d’Antoine Diot… L’AS Monaco a suivi le chemin de son club de football, en trouvant une source de financement inépuisable, tant mieux pour eux, et c’est toujours un plaisir pour tout le monde d’aller jouer là-bas. Les dirigeants de Monaco sont des connaisseurs, aller trouver Alpha Diallo cette saison était une brillante idée, comme ils en ont souvent eu d’ailleurs.
Mais dans le championnat national, rien ni personne ne me fera changer d’idée que les règles du jeu fiscal et social devraient être alignées par des mécanismes compensatoires. On parle tout de même d’un championnat national organisé sous la tutelle de la fédération, et donc du ministère, avec le lot de contraintes qui accompagne ce statut, donc la moindre des choses est que les règles soient les mêmes pour tout le monde, ou a minima qu’elles soient harmonisées par des process à mettre en place. Quand cela sera réglé, si ça l’est un jour, alors on pourra parler d’équité et se réjouir vraiment de cette rivalité. Le championnat de France n’est pas une compétition transnationale dont l’inéquité est un trait de caractère induit par les inégalités fiscales sur lesquelles personne n’a autorité. Le code du Sport en France définit clairement les modalités de délégation de missions de service public des fédérations aux ligues professionnelles, et mentionne l’obligation de respect de l’équité sportive (Article L132-2 du Code du Sport pour les puristes). Il ne s’agit pas de réclamer que leur siège social soit déménagé en France comme cela a été fait dans le football auparavant, mais bien de permettre aux instances organisant les compétitions nationales de garantir un élément essentiel de leurs obligations légales vis-à-vis des sociétés sportives qui participent à leur championnat. Mais sur le terrain, longue vie à cette rivalité et qu’elle apporte son lot d’émotions. »
Le championnat de France est-il en retard dans son développement ? Est-ce un problème d’instances ?
« C’est un problème de gouvernance, mais ça n’est pas propre au basket, je pense. Il faudrait beaucoup plus de pragmatisme et d’ouverture, ainsi que de goût pour le débat d’idées et la contradiction. Je mets la fédération à part, dans laquelle la politique a sa place, s’agissant d’une entité en charge d’une mission de service public avec un agrément ministériel. L’articulation Jean-Pierre Siutat – Alain Contensoux y est d’ailleurs efficace. Pour la LNB, sur le plan sportif, les quelques bribes de propositions de modifications règlementaires en réflexion que j’ai pu voir n’étaient pas marquées du sceau du bon sens, particulièrement pour les clubs évoluant dans des compétitions internationales. Je pense en effet qu’il y a matière à mieux faire, et j’espère que les élections LNB de 2023 impulseront un changement, avec des candidats à la présidence pourquoi pas issus de corporations plus proches du terrain. J’ai été caricaturé par le passé de libertarien opportuniste de par mes prises de position à l’encontre d’un élan protectionniste trop idéologique et corporatiste, mais ces caricatures ont rarement subsisté au gré des échanges que j’ai pu avoir avec les gens intéressés par le dialogue et la construction, plutôt que par la division calculée ou l’autoritarisme politisé. C’est en ce sens que j’espère qu’il va y avoir un tournant salvateur. »
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Quelles sont les raisons de votre départ du Zalgiris Kaunas ?
« La saison ici est extrêmement difficile, à un endroit où il y a de grosses attentes, et la pression de résultats est forte. Je suis arrivé dans un très mauvais timing, en tout début de saison, sans avoir travaillé sur sa préparation, et me suis rapidement senti peu utile. Si les résultats avaient été corrects, j’aurais pu m’atteler à assimiler avec le temps les manières de fonctionner, le club, les dynamiques internes… mais là, je me suis retrouvé dans la pire saison de l’histoire du club, avec une nécessité pour le président/GM (NDLR : Paulius Motiejunas) de reprendre la main sur le volet sportif, et de fait me retrouvant un peu en doublon, puisqu’il avait pour idée initiale de reformater son organisation interne, en me responsabilisant dans la transition. »
Étiez-vous en désaccord avec le club par rapport à un engagement à long terme ou est-ce plus un problème de rôle en lui-même ?
« C’est un ensemble. C’est un tel pays de basket avec une telle culture basket que…
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Photo : François Lamy (Zalgiris Kaunas)