Vous êtes un vrai Auvergnat. Votre parcours de joueur s’est fait entre Vic Le Comte, le Stade Clermontois et la JA Vichy en Régionale ?
Oui et en Nationale 3 et j’ai été partenaire d’entraînement en Nationale 2 au Stade Clermontois. C’est une carrière régionale.
C’est parce que vous n’avez pas été joueur professionnel que vous avez fait des études supérieures diversifiées avec au bout un MBA de Business Administration et un Master de Management ?
Quoiqu’il arrive, j’aurais fait des études. J’avais deux ou trois centres de formation sur lesquels j’aurais pu partir mais en observant les joueurs qui sortaient et ma potentialité, je voyais un plafond. J’ai décidé de rester à Clermont, d’aller à l’université. J’ai d’abord commencé par des études en Histoire avec un double cursus avec la fac d’anglais. J’ai eu mon Master en Histoire contemporaine et un DEUG d’anglais. Puis le Master en Management du sport sans faire les trois premières années de licence. En parallèle, j’ai passé tous mes diplômes d’entraîneur avec un Brevet d’Etat 2e degré que j’ai terminé à Challes-les-Eaux en faisant une année dans le basket féminin pour aider le club à obtenir de nouveau son agrément pour le centre de formation et en entraînant les U18. Ils étaient alors en 2e division. Je suis retourné au Stade Clermontois. Régis Racine a été coupé et j’ai repris l’équipe en Nationale 1 dans une année qui a été très difficile, au niveau des résultats, du club et humain. J’ai repris mes études, j’ai fait un Executive MBA, j’ai commencé à enseigner à l’université en Management et à l’Ecole de commerce, et j’ai repris un club de Nationale 3, Clermont Basket. Un club 100 % amateur où tous les joueurs payaient leurs licences. On est monté en Nationale 2 et on s’est maintenu. Vichy est venu me chercher dans la même idée que le Stade Clermontois, pour remonter leur centre de formation. A la suite d’une année très difficile, avec deux entraîneurs pros, il restait 10 matches à jouer, le président Yann Le Diouris m’a proposé de reprendre l’équipe. Vichy était dernier du championnat et il fallait gagner 6 matches pour réussir à se maintenir en Pro B, chose que l’on a réussie. Suite à ce maintien, il m’a proposé deux ans de contrat comme entraîneur principal. C’était en 2016-2017.
Vous avez ensuite mené des activités professionnelles dans l’enseignement et le consulting tout en étant coach de la JAV ?
Ça a fortement diminué. Quand je suis arrivé à la JAVCM, j’avais gardé pas mal de cours parce que j’étais responsable du centre de formation mais j’avais encore mes vacations sur lesquelles j’étais engagé à l’université et l’école de commerce. Quand j’ai pris l’équipe pro, je n’intervenais plus qu’à l’école de commerce à raison d’une fois par mois et petit-à-petit très ponctuellement. Ça s’est transformé sur des formats de conférence ou de commande du privé, c’était beaucoup plus léger. Ce n’était plus conciliable.
Quand vous voyez la liste des coaches de renom actuellement sans job, d’Eric Bartecheky à Germain Castano en passant par Laurent Foirest et Jean-Denys Choulet, ça vous confirme que coach dans un club d’élite est forcément un travail très précaire et qu’il vaut mieux avoir un filet de protection ?