Sous les ordres de Laurent Legname, le jeune meneur de la JL Bourg Hugo Benitez (1,87 m, 20 ans) semble avoir pris une nouvelle dimension cette année, au point d’avoir été appelé par Vincent Collet en équipe de France en tant que partenaire d’entraînement. Le nouveau membre du Team Basket France s’est confié sur sa relation avec son nouveau coach, Axel Julien ou encore sur sa vision de l’équipe de France.
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L’an dernier, vous avez gagné en responsabilité au fil de la saison. Comment avez-vous vécu le sprint final ?
« C’était une très bonne expérience, ça s’est bien fini. C’est vrai que juste avant ce sprint final, j’avais beaucoup moins de temps de jeu. Avec les blessures à la mène, j’ai pu avoir davantage de responsabilités, des responsabilités que je n’avais jamais eu en professionnel. C’était très bon pour moi, j’ai bien profité et j’ai beaucoup progressé pendant cette période. »
Vous avez été formé par Pierre Murtin, Savo Vucevic vous a lancé dans le milieu professionnel, vous découvrez cette année Laurent Legname et une nouvelle façon de travailler…
« Avant tout, je suis très heureux de pouvoir découvrir autre chose. Savo m’a appris beaucoup de choses ces dernières années mais c’est bien aussi de changer de philosophie pour pouvoir progresser. Forcément, Laurent m’apporte déjà beaucoup. C’est un basket plus strict que celui de Savo, il y a plus de règles, c’est très cadré. C’est un coach qui a une philosophie qui peut très bien me correspondre. Quand on voit comment Axel Julien s’épanouit dans la philosophie de Laurent, je pense pouvoir faire la même chose. »
Stats Betclic Elite : 7,0 points à 43,5 % aux tirs (dont 33,3 % à 3-points), 3,3 passes décisives, 2,5 rebonds et 1,1 interception pour 8,9 d’évaluation en 22 minutes (8 matches)
Stats Eurocup : 7,3 points à 40,0 % aux tirs (dont 14,3 % à 3-points), 4,5 passes décisives, 3,3 rebonds et 1,8 interception pour 11,3 d’évaluation en 25 minutes (4 matches)
C’est un plus de travailler avec Axel Julien ?
« Déjà, j’étais content qu’Axel vienne à Bourg parce qu’il connait très bien la philosophie de Laurent. Forcément, il m’aide beaucoup à vite l’assimiler. Quand je suis contre lui à l’entraînement, je peux lui poser plein de petites questions, lui demander ce que je dois faire à tel moment, des détails précis que je ne vais pas demander au coach à chaque fois. C’est forcément un plus pour moi. Et puis c’est un très bon joueur, son niveau, son expérience, c’est un secret pour personne. Forcément, il a beaucoup de choses à m’apprendre. Et on voit le basket de la même manière. On n’est pas les mêmes mais on est le même type de joueurs, je pense. Je peux apprendre beaucoup avec lui. »
Et c’est un joueur à l’européenne qui connait bien le championnat de France, ça aide ?
« Oui, c’est vrai que c’est la première fois que j’ai un meneur français avec moi. J’étais très proche de Zack Wright qui est resté longtemps ici mais c’est vrai que je n’ai pas un anglais parfait (sourires)… Donc c’est plus facile de communiquer avec Axel que Zack, ça facilite les choses. Et le fait qu’on soit deux meneurs à l’européenne, on se comprend très bien sur et en dehors du terrain. Les discours passent bien. »
Votre rêve est de jouer un jour au Barça en Euroleague. Cette année, vous jouer à 20 ans votre deuxième saison en Eurocup. Avez-vous la volonté de vous inscrire sur le long terme sur la scène européenne ?
« Tout à fait. C’est une très bonne chose pour moi de jouer l’Eurocup et aussi pour le club. C’est vrai que c’est une nouvelle formule avec beaucoup de matches, il n’y a plus le risque que tout s’arrête très vite. L’année dernière, on avait eu la chance de se qualifier pour le Top 16 donc on avait aussi eu beaucoup de matches au final. En tout cas, cette année, jouer contre des joueurs comme Milos Teodosic, des coaches comme Sergio Scariolo, des équipes comme Valence… Ça me permet de progresser de plus en plus vite. Et c’est ça mon objectif. C’est mieux que de jouer uniquement en Betclic Élite, c’est sûr. »
« Maintenant que j’ai goûté à l’équipe de France U20, l’équipe de France est forcément dans un coin de ma tête »
Cet été, vous avez participé à votre première compétition internationale avec l’équipe de France jeunes, l’Euro Challengers U20. Une bonne expérience ?
« Une très bonne expérience. Je n’avais jamais été en équipe de France jusqu’à maintenant donc pouvoir en profiter pour ma dernière année de « jeunes », c’est très bien. J’étais content que quelque chose ait quand même lieu avec cette période de Covid même si j’étais un peu déçu que ça ne soit pas un vrai championnat d’Europe pour se mesurer aux meilleures nations. Après, j’ai découvert Jean-Aimé Toupane que je ne connaissais pas, et d’autres joueurs que je ne connaissais pas personnellement. Ça n’a pas duré tout l’été mais on a eu trois semaines intenses, on a gagné le « qualifier » donc il n’y a que du positif à en retirer. »
Ça met l’eau à la bouche pour intégrer l’équipe de France A dans le futur, avec Paris 2024 en ligne de mire ?
« Pour Paris 2024, c’est peut-être un peu tôt je dirais (NDLR : il fait désormais partie du groupe France). Pour l’instant, il y a quand même des forts joueurs devant moi. Après, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Maintenant que j’ai goûté à l’équipe de France U20, l’équipe de France est forcément dans un coin de ma tête. Que ça passe par les fenêtres internationales ou même l’été quand il y a tout le monde, je ne me fixe pas de limite. De toute façon, je reste concentré sur moi, ma progression. Je regarde forcément ce que font les autres mais j’essaie de me focaliser sur moi, de ne pas me prendre la tête à essayer d’être meilleur qu’un autre. Je veux essayer d’être le meilleur possible, moi, et ensuite on verra ce qui en découle. »
https://basketeurope.com/livenews-fr/572698/itw-axel-julien-bourg-tout-le-monde-est-plus-a-lecoute-depuis-quon-a-eu-des-problemes-1-2/
Vous étiez dans les quatre nommés pour le meilleur jeune de la saison de Betclic Elite l’an dernier. Une fierté ?
« Je ne dirais pas que c’était un objectif mais forcément, ça a récompensé le travail que j’ai fourni tout au long de l’année. Après, ce qui est difficile quand on est jeune, c’est que le temps de jeu varie d’une équipe à l’autre. Forcément, on n’a pas toujours l’opportunité de s’exprimer. Je n’ai pas gagné mais c’est une très bonne récompense. »
Avez-vous un exemple à suivre en tant que joueur ?
« Mon joueur préféré depuis tout petit, c’est Ricky Rubio. Le premier match pro que j’ai vu, c’était un Gérone – Badalone et il était très jeune. Forcément, je m’inspire beaucoup de lui, de son style de jeu. J’avoue que je le regarde plus quand il joue avec l’Espagne que quand il joue en NBA (sourire). Je le cite lui parce que c’est mon joueur préféré mais en réalité, je m’inspire de tous les meneurs, de Sergio Rodriguez à Thomas Heurtel en passant par Stephen Curry. Même les intérieurs, j’essaie de m’en inspirer. Parfois, je vois des choses qu’ils font sur le terrain et j’essaie de comprendre la manière dont ils voient le jeu. Un intérieur comme Draymond Green, il est capable de jouer meneur, je peux tout à fait m’inspirer de ce qu’il fait sur certaines actions. J’essaie de prendre un peu de tout le monde. »
Quelle est votre relation avec votre agent ?
« Je parle forcément avec mon agent. On s’entend très bien, il me donne des conseils sur le basket, sur tout. C’est bien aussi d’avoir un regard extérieur au club. »
Vous parlez de votre futur ensemble ?
« Pour le futur, j’ai toujours dit que je me sentais très bien à Bourg et que je resterai tant que j’ai tout pour progresser ici. Après, ça fait six saisons que je suis là, je suis entre guillemets le jeune du groupe, je ne peux pas garantir que je ferai toute ma carrière à Bourg mais on verra ce que l’avenir me réserve. Pour le moment, je m’entends très bien avec les dirigeants, que ça soit avec le président ou Fred Sarre. Je suis son contrat pluriannuel, il n’y a pas de raison que j’aille voir ailleurs. »
Vous qui êtes à Bourg depuis plusieurs années, comment ressentez-vous la montée en puissance du club ?
« C’est vraiment une montée en puissance. Ça me fait très plaisir pour le club et pour moi. Quand on est un jeune joueur dans un club qui progresse, c’est forcément bien, je sais que je peux en profiter aussi. Quand je suis arrivé chez les jeunes en 2016-2017, c’est l’année où le groupe monte de la Pro B à la Pro A. J’ai pu suivre l’évolution du club, comment le club s’est structuré de l’intérieur. Maintenant, le club a le label « Or » de la LNB. Je ne suis pas surpris parce que c’est un club qui travaille bien. Quand on côtoie toutes les personnes qui bossent à l’intérieur, on sent que c’est un club qui a des bases solides et qui est très bien géré. Le président n’a pas l’intention de s’arrêter là et il veut aller le plus haut possible. »
Est-ce le championnat de France le plus relevé de l’histoire selon vous ?
« On en est pas loin. Après la médaille d’argent aux Jeux Olympiques, je pense que le basket français, et surtout le championnat de France, est en train d’évoluer. D’avoir deux clubs en Euroleague avec de grands joueurs comme Mike James ou Donatas Motiejunas qui arrivent à Monaco, d’avoir deux clubs en Eurocup qui sont sur une pente ascendante, plein d’autres clubs ambitieux… C’est très bien pour le basket français. Le championnat de France a tout pour faire partie des meilleurs championnats européens en tout cas, et c’est une très bonne chose. »
Entretien réalisé lors du Media Day à Paris.
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L’an dernier, vous avez gagné en responsabilité au fil de la saison. Comment avez-vous vécu le sprint final ?
« C’était une très bonne expérience, ça s’est bien fini. C’est vrai que juste avant ce sprint final, j’avais beaucoup moins de temps de jeu. Avec les blessures à la mène, j’ai pu avoir davantage de responsabilités, des responsabilités que je n’avais jamais eu en professionnel. C’était très bon pour moi, j’ai bien profité et j’ai beaucoup progressé pendant cette période. »
Vous avez été formé par Pierre Murtin, Savo Vucevic vous a lancé dans le milieu professionnel, vous découvrez cette année Laurent Legname et une nouvelle façon de travailler…
« Avant tout, je suis très heureux de pouvoir découvrir autre chose. Savo m’a appris beaucoup de choses ces dernières années mais c’est bien aussi de changer de philosophie pour pouvoir progresser. Forcément, Laurent m’apporte déjà beaucoup. C’est un basket plus strict que celui de Savo, il y a plus de règles, c’est très cadré. C’est un coach qui a une philosophie qui peut très bien me correspondre. Quand on voit comment Axel Julien s’épanouit dans la philosophie de Laurent, je pense pouvoir faire la même chose. »
Stats Betclic Elite : 7,0 points à 43,5 % aux tirs (dont 33,3 % à 3-points), 3,3 passes décisives, 2,5 rebonds et 1,1 interception pour 8,9 d’évaluation en 22 minutes (8 matches)
Stats Eurocup : 7,3 points à 40,0 % aux tirs (dont 14,3 % à 3-points), 4,5 passes décisives, 3,3 rebonds et 1,8 interception pour 11,3 d’évaluation en 25 minutes (4 matches)
C’est un plus de travailler avec Axel Julien ?
« Déjà, j’étais content qu’Axel vienne à Bourg parce qu’il connait très bien la philosophie de Laurent. Forcément, il m’aide beaucoup à vite l’assimiler. Quand je….
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Photo : Hugo Benitez (Guilherme Amorin)