Alors que vous pouviez prétendre à un avenir en NBA, un diagnostic des médecins de la ligue américaine a remis en question la poursuite de votre carrière au plus haut niveau. Que s’est-il passé exactement ?
"En 2017, j’ai fait le NBA Draft Combine (un camp qui rassemble chaque année les prospects les plus attendus en vue de la prochaine Draft). À cette époque-là, je jouais à Nancy, en Pro A. Avec mes agents, nous avions décidé d’y participer pour me donner de la visibilité avant la Draft. Cela s’est très bien passé, il y avait deux matches sur une semaine et je jouais contre des prospects qui cherchaient à faire monter leur cote pour la Draft. Il y avait Markelle Fultz, Donovan Mitchell… Il y avait aussi de nombreux tests physiques et des entretiens avec les General Managers des franchises. Ma cote a augmenté à partir de cet événement. À la fin du stage, j’étais projeté à la 23e position alors qu’avant, j’étais plutôt attendu au 2e tour.
Après cela, je suis resté m’entrainer à Dallas, où vivait mon agent (NDLR : Bouna Ndiaye). Un jour, il m’a appelé pour m’expliquer que les médecins de la NBA avaient trouvé quelque chose de bizarre, qu’il fallait que je repasse des examens médicaux. Ils se sont rendus compte que j’avais potentiellement le syndrome de Marfan. C’est une maladie génétique qui ne se détecte pas comme cela, il faut passer des examens dont les résultats mettent beaucoup de temps à arriver. Avec mes agents, nous n'étions pas convaincus. J’ai fait tous les tests et les médecins m’ont dit que j’avais atteint le score de 7 (seuil à partir duquel la maladie est diagnostiquée). La Draft arrivait et avec ce résultat, j’étais "red-flagged", c’est-à-dire que je ne pouvais pas me présenter.