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ITW Nicolas Lang : « Limoges, on s’y sent bien, c’est une ville qui correspond à ma personnalité »

Nicolas Lang (1,96 m, 32 ans) a débarqué à Limoges à l’été 2019. Arrière d’expérience dans l’élite française, il s’est rapidement imposé comme l’un des cadres du CSP et le chouchou de Beaublanc. Seul survivant de l’effectif 2021-22, le capitaine s’est livré sur sa relation avec le club et la ville.

Nicolas Lang (1,96 m, 32 ans) a débarqué à Limoges à l’été 2019. Arrière d’expérience dans l’élite française, il s’est rapidement imposé comme l’un des cadres du CSP et le chouchou de Beaublanc. Seul survivant de l’effectif 2021-22, le capitaine s’est livré sur sa relation avec le club et la ville.

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Quel est votre plus vieux souvenir du CSP comme téléspectateur ?
Mon premier souvenir, c’est ce maillot jaune avec les bandes violettes que je voyais à la télévision. Ma famille connaissait le CSP et suivait le club assidûment. J’étais un peu plus fan de NBA mais quand j’ai regardé les matches de Limoges, le parquet de la salle m’a aussi marqué.

Pouvez-vous décrire ce lien avec les supporters ?
Quand tu regardes les matches à la télé, tu ne te rends pas compte de cela, c’est quand tu vas jouer à Beaublanc pour la première fois, en 2011, que tu te rends compte de l’ambiance. Tu arrives, tu vois les bannières, tu vois la salle et là, la première chose que nous dit notre entraîneur Gregor Beugnot dans le pitch d’avant-match, c’est de faire abstraction des supporters. Il ne parle même pas de l’adversaire. Et on perd de 30 points chez eux alors qu’ils étaient dans les derniers du classement.

Vous souvenez-vous de votre arrivée à Limoges ?
La première fois quand j’arrive après ma signature, il pleut, il fait gris, tu te dis « oulah »… Et au final, on est très bien ici. Tu arrives dans une ville où tu en as qui n’ont pas peur de venir te déranger, qui t’abordent avec un chaleureux « bienvenue à Limoges ! ». Il y a beaucoup de respect de la part des Limougeauds et des supporters. Même si je suis grand, j’arrive à passer inaperçu. Dans un café, il suffit que je sois assis, j’enfile à col roulé, lunettes… on a l’impression que je suis un comptable (rires). Personne ne va penser que je suis un basketteur professionnel.

Après trois années passées ici, quel conseil de sortie pourriez-vous nous proposer un dimanche d’hiver à Limoges ?
… C’est pas facile ! Je vais à l’Aquapolis avec mes enfants ou aux halles de Limoges. J’aime beaucoup, c’est la France du terroir ! Pour les gens qui aiment le bon vin, la bonne nourriture, c’est l’endroit idéal. Mais il vaut mieux y aller un lendemain de victoire ! En tout cas, c’est une ville qui correspond beaucoup à ma personnalité.

Et plus largement, y a-t-il un endroit absolument à visiter en Haute-Vienne ?
Oradour, ça m’avait plutôt marqué (NDLR : sa population fut massacrée par la division SS Das Reich le 10 juin 1944). C’est chargé d’histoire, c’est très prenant. Puis le département me fait aussi penser aux paysages de la série Ozark, avec le lac de Vassivière. J’aime bien, c’est « nature ».

Photo : FIBA

« Le weekend, tu ne vas pas en boîte mais tu restes regarder de l’Euroleague »

De votre point de vue, les recrues étrangères se plaisent-elles à Limoges ?
Au début, j’avoue que j’avais un peu peur pour eux. Puis en fait, ils s’y sentent bien ! C’est une ville où c’est très intéressant pour un jeune joueur. Tout va se savoir ! Tu peux sortir évidemment mais il vaut mieux être bon sur le terrain. On a un super environnement pour travailler. On a un coach personnel. Si j’étais un jeune joueur, je viendrais chez nous. Tu n’as pas de distraction comme à Paris par exemple. Tu n’as la tête qu’au basket. J’ai vécu cela dans ma formation à Chalon. Le weekend, tu ne vas pas en boîte mais tu restes regarder de l’Euroleague ou des matches de basket (rires).

Comment jugeriez-vous votre relation avec les médias locaux ?
Ils sont omniprésents. Ils savent tout mais ils ne veulent jamais balancer leurs sources (rires).
Quand tu arrives à Limoges, les journalistes, c’est le loup blanc. Je sais qu’à une époque c’était très tendu, avec l’ancienne direction. Maintenant, ça va mieux, tu fais ton match, tu réponds aux questions puis voilà. Je n’ai rien à me reprocher à l’extérieur donc tout va bien, rien à cacher non plus.

La question qui fâche : est-ce que quand on arrive à Limoges, on apprend à détester Pau ?
Oui, et je dois avouer que c’est bizarre. Pau, c’est un club qui n’embête personne… Car autant, quand tu es un club comme Strasbourg, qui allait souvent en finales, ou même maintenant l’ASVEL ou Monaco, tu comprends les rivalités. Mais quand tu arrives à Limoges, c’est certain que tu apprends à ne pas les aimer, et tu te prends aussi au jeu car tout le monde en parle dans la ville ! Ce sont les deux matches à ne pas perdre. Mais si tu gagnes contre Pau, dès 22h-23h, les supporters te disent « il faut gagner le prochain ». J’aime cette mentalité. Passer rapidement à autre chose.

Pour vous, quel est le fait ou le personnage le plus important le plus important de l’histoire du CSP Limoges ?
Quand je suis arrivé, il n’était déjà plus là, mais c’est évidemment Frédéric Forte. Après en tant que joueur, l’Euroleague, il ne l’a pas gagné tout seul : Bonato, Dacoury… Mais c’est un sacré personnage. Quand tu reprends le club alors qu’il est à deux doigts de ne plus exister, c’est que tu es un très grand du CSP. Cette année, il y aura les 30 ans du titre de champion d’Europe, ça va être un bel événement. Les gens t’en parlent « H24 », même 30 ans après.

Photo : FIBA

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Quel est votre plus vieux souvenir du CSP comme téléspectateur ?
Mon premier souvenir, c’est ce maillot jaune avec les bandes violettes que je voyais à la télévision. Ma famille connaissait le CSP et suivait le club assidûment. J’étais un peu plus fan de NBA mais quand j’ai regardé les matches de Limoges, le parquet de la salle m’a aussi marqué.

Pouvez-vous décrire ce lien avec les supporters ?
Quand tu regardes les matches à la télé, tu ne te rends pas compte de cela, c’est quand tu vas jouer à Beaublanc pour la première fois, en 2011, que tu te rends compte de l’ambiance. Tu arrives, tu vois les bannières, tu vois la salle et là, la première chose que nous dit notre entraîneur Gregor Beugnot dans le pitch d’avant-match, c’est de faire abstraction des supporters. Il ne parle même pas de l’adversaire. Et on perd de 30 points chez eux alors qu’ils étaient dans les derniers du classement…

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Photo : Nicolas Lang (Thomas Savoja)

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