Pascal, racontez-nous votre émotion après la cérémonie préparée par la JL Bourg pour le dernier match de votre carrière de coach ?
“C’est forcément émouvant. La JL Bourg est un club qui fait les choses remarquablement bien. On a toujours entretenu de bons rapports avec eux. Nos duels ont souvent fait l’objet de matches acharnés, à l’image de cette belle série. Les gens d’ici ont monté un club de qualité. (Cette cérémonie) me touche beaucoup mais je ne suis pas surpris, car c’est un club qui a de vraies valeurs.
À quel moment avez-vous senti que c’était terminé ?
Sur le match - et c’est ce que je viens de dire aux joueurs dans le vestiaire -, on fait ce qu’on peut mais on est trop limités avec la difficulté de Ben (Sene) à jouer (NDLR : touché à l’épaule début avril), raison pour laquelle je n’ai pas trop insisté, et qui a été héroïque depuis un mois et sans Hamady (Ndiaye), on a bien senti qu’à moins d’un extrême miracle, même quand on revient à 6-8 points, ça aurait été un hold-up absolu. À 2-3 minutes de la fin, j’ai compris qu’il n’y avait plus vraiment d’espoir.
“On a gardé les mêmes joueurs qu’au mois d’août, on n’a fait aucun changement. On a été compétitifs dans les deux compétitions nationales, on a ramené le club en playoffs et en Coupe d’Europe !”
Avec un seul poste 5, la mission était trop compliquée…
Il est clair que si on avait été au complet, en pleine possession de nos moyens, ça aurait été une série compliquée de toute façon. Je ne vais pas vous dire qu’on a perdu parce qu’il manquait Hamady et que Ben était diminué, mais cela a renforcé la difficulté pour qu’on puisse les inquiéter sur un troisième match.
La seule chose qui me gène un petit peu, et j’en profite car c’est ma dernière conf, c’est que dans toutes les compétitions nationales et internationales, tout le monde est logé à la même enseigne. Je ne comprends pas que le format des playoffs fasse en sorte qu’il y ait des équipes qui jouent trois matches en cinq jours et d’autres trois matches en sept jours (NDLR : la série entre Paris et Cholet). Je n’ouvre pas le parapluie car Bourg a été plus fort mais il faut quand même qu’il y ait une forme d’équité à un moment donné.
Quand vous voyez le format de la série Paris-Cholet et le nôtre, renforcé par le fait qu’on a un petit effectif, je ne comprends pas la cohérence. Chaque quart de finale devrait avoir le même calendrier et le même jour de récupération… ou pas. En l'occurrence, ce n’est pas ce qui s’est passé. Les absences ou non, ce n’est pas la raison de notre défaite, je me permets seulement cette petite critique car je ne comprends pas. Le format de Paris-Cholet et le nôtre, c’est incroyable…