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Vincent Collet : “Ces quinze années ont été un grand privilège”

“Normalement, je termine”. Après la défaite contre Team USA, Vincent Collet a mis fin au suspens : il ne sera plus sélectionneur de l’équipe de France, un poste qu’il occupait depuis 15 ans. Le meilleur entraîneur français de l’histoire, nommé coach des JO, conclut sur une phase finale fantastique.

Vincent Collet et l'équipe de France, médaillée d'argent © FIBA

Après la défaite des Bleus en finale des Jeux Olympiques de Paris contre les États-Unis (98-87), Vincent Collet, nommé meilleur coach de la compétition, s’est présenté en conférence de presse, accompagné de son capitaine Nicolas Batum. Tour à tour, ils ont annoncé leur fin de carrière en équipe de France. Nando De Colo aussi à notre micro en zone mixte.

C’est la plus belle page de l’histoire des Bleus qui se tourne. D’ailleurs, Evan Fournier et Rudy Gobert n’ont pas complètement acté qu’ils continueraient eux aussi. Entretien avec le sélectionneur tricolore - qui a par ailleurs démenti toute proposition en NBA - et hommages de ses poulains.

Vincent, que ressentez-vous après cette finale perdue contre Team USA ?
"C’est une grande performance d’être ici. On peut être fier de ce que les joueurs ont fait contre les Etats-Unis. On voulait faire quelque chose de spécial. Il y avait plusieurs idées générales. La première, c’est qu’on ne pouvait pas rivaliser avec Team USA sans intensité folle. C’est un peu ce qu’on avait fait les deux matches précédents. Par exemple, Isaïa (Cordinier) a eu plus de mal ce (samedi) soir. Je pense que c’est dû à l’énergie dépensée contre le Canada et l’Allemagne. Quant au gros match de Nando (De Colo), je le connais, je sais que c’est un champion. Je l’ai pas mal économisé. Dans ce type de match, tu as besoin d’être discipliné. 

Je regrette d’autant les contre-attaques évitables. Il fallait des rotations pour maintenir cette intensité. Il y en a eu moins à l’intérieur parce que Guerschon (Yabusele) et Victor (Wembanyama) nous ont portés. Mathias (Lessort) et Rudy (Gobert) ont fait des entrées satisfaisantes. Par contre, à l’extérieur, il fallait apporter du sang frais en permanence. Ce n’est pas facile de défendre contre les Américains. (Stephen) Curry, il ne se contente pas de mettre des 3 points, il n’arrête pas de bouger. Il fallait le surveiller comme le lait sur le feu. On avait besoin de toute notre équipe. Un joueur frais comme Bilal (Coulibaly) s’en est bien sorti ce soir aussi pour cette raison. On s’est mis en tête que nous avions besoin de tout le monde.

“Il faut bien comprendre que l’équipe de cette année est à la croisée des chemins”

Cela fait deux fois de suite que les Bleus sont tout près du titre olympique. Quel est votre avis sur l’avenir de cette équipe de France ?
Il faut bien comprendre que l’équipe de cette année est à la croisée des chemins. Nando De Colo va arrêter, Nicolas (Batum)… (il coupe). Il faudra que cette équipe reparte avec des ressources nouvelles. Ce qui est très positif, c’est que des jeunes arrivent derrière, mais il faut malgré tout du temps pour arriver au plus haut niveau. Il faut se rendre compte de ce qu’il faut faire… Regardez : l’Australie, le Canada, la Grèce, l’Espagne ont été éliminés en quart ou avant. Ce tournoi était d’une densité rare. 

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