Auteur d’un début de saison solide en Pro B à Boulazac (17,0 points, 5,0 rebonds), Ivan Février a été convoqué pour la première fois en équipe de France 3×3 lors de la fenêtre internationale de novembre. L’intérieur dévoile ses ambitions et ses sources d’inspiration, notamment Migna Touré.
Ivan Février fait partie de la nouvelle garde du 3×3 français, prête à briller pour les JO de Paris 2024. Parmi les jeunes français les plus en vue en ce début de saison, l’ancien des Metropolitans (2,05 m, 22 ans) a intégré l’équipe de France 3×3 pour la première fois fin novembre lors de la fenêtre internationale, un rassemblement effectué à l’INSEP – où le jeune homme est passé entre 2014 et 2017 – dans le but de permettre au nouveau staff des Bleus de réfléchir à la composition des futures compétitions (Coupe du Monde et Coupe d’Europe 3×3 en juin et septembre prochains). Le natif de Lille est tombé amoureux de la discipline… en regardant l’évolution de Migna Touré, numéro une mondiale au ranking FIBA après les JO de Tokyo mais aussi de plus en plus solide en 5×5, année après année.
« J’ai commencé à en parler de 3×3 avec Lucas Dussoulier quand j’étais à Nanterre. Il me disait que ça pouvait vraiment m’aider dans mon jeu. Les étés précédents, j’avais aussi abordé le sujet avec Angelo Tsagarakis et Charles Bronchard, qui me conseillaient tous deux le 3×3 pour faire évoluer mon jeu. Et bien sûr, quand je suis arrivé à Boulazac, j’en ai parlé avec Jules (Rambaut). Il m’a conseillé et donné quelques tips, j’ai trouvé ça super. C’est aussi Migna Touré qui m’a donné envie de jouer au 3×3. Je ne la connais pas beaucoup, mais je la suis sur les réseaux sociaux. J’ai suivi ses passages en équipe de France 3×3. La saison suivante, j’ai également un peu suivi ses performances avec Basket Landes et elle est arrivée avec une fougue… elle a fait une saison incroyable ! Je me suis dit elle a vraiment bossé avec le 3×3 et aujourd’hui ça se ressent beaucoup sur son jeu 5×5, ça semble beaucoup plus simple. C’est un très bel exemple », a-t-il confié à la fédération de 3×3.
« Tu sens vraiment que le staff est déterminé et a beaucoup d’attente »
Son intérêt pour la discipline est de longue date, mais sa présence en équipe de France jeunes ne lui a pas permis de prendre part à ceux de 3×3 plus tôt. C’est en regardant les JO de Tokyo qu’il s’est décidé à discuter sérieusement avec Richard Billant – son ancien coach au Pôle France – et Karim Souchu – passé comme lui à Roanne – afin d’intégrer le groupe France. Il a adoré son premier stage, qui en appelle d’autres, même s’il fut surpris de l’intensité que la discipline génère…
« On a été mis dans des conditions très professionnelles, de l’hôtel jusqu’au terrain. Au niveau de l’ambiance, il y a un côté très familial. Les cadres sont vraiment là pour t’accueillir, t’accompagner. C’est très famille et lorsqu’on est nouveau, j’ai l’impression que tous ceux qui étaient déjà là veulent que tu t’intègres et que tu deviennes meilleur. Puis il y a beaucoup de joueurs que tu connais déjà ou contre qui tu as joué. C’était très cool également de rencontrer de nouveaux joueurs. Tu sens vraiment que le staff est déterminé et a beaucoup d’attente quant aux objectifs à venir et le fait de recommencer un cycle et de performer. Ils nous ont clairement fait passer un message. Sur les premiers entraînements, j’ai pris une vraie claque. Jules et tous ceux avec qui j’en avais parlé m’avaient prévenu que le rythme n’était pas pareil. Je répondais que je savais, que j’avais déjà essayé à l’INSEP, mais je n’étais clairement pas prêt… En fait, je ne savais pas du tout. Le premier jour, j’ai pris une vraie claque. J’en ai parlé au staff à la fin du premier entraînement et ils m’ont rassuré. J’étais d’ailleurs en équipe avec Lucas Dussoulier le premier jour. Il a continué à m’aider et à me donner beaucoup de conseils. Les deux jours suivants, j’étais avec Charly Pontens et idem il m’a donné des conseils, m’a fait part de son expérience. Franchement, à la fin du stage, je me sentais bien et j’aurais aimé que ça dure plus longtemps. J’ai senti qu’en quatre jours, j’avais déjà progressé. »
L’objectif d’Ivan Février est désormais de bâtir son expérience du 3×3, des Jeux Méditerranéens à… Paris 2024. « Je pense que j’en ai les capacités. 2024, ça arrive vite et j’espère vraiment pouvoir faire partie de cette aventure. Pour un sportif, je pense qu’il n’y a pas mieux dans une vie que vivre les Jeux Olympiques », a-t-il conclu.
Photo : Ivan Février (3×3 FFBB)