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JO féminin : Les Bleues noyées dans le tourbillon japonais, 71-87

A Sydney, en 2000, les Bleues avaient été piégées en quart-de-finale par une autre équipe asiatique, la Corée-du-Sud, qui leur avait glissé entre les mains. C’est la même histoire qui est arrivé en ce début d’après-midi à Tokyo, avec le Japon cette fois comme perturbateur, et pour une défaite, un ca

A Sydney, en 2000, les Bleues avaient été piégées en quart-de-finale par une autre équipe asiatique, la Corée-du-Sud, qui leur avait glissé entre les mains. C’est la même histoire qui est arrivé en ce début d’après-midi à Tokyo, avec le Japon cette fois comme perturbateur, et pour une défaite, un camouflet, dans les grandes largeurs, 71-87.

La technique individuelle, le QI basket, la vista, le shoot, derrière la ligne comme à bout portant, des Japonaises sont juste formidables. Le coach Thomas Hovasse a par ailleurs mis en place une stratégie qui a complètement paralysé les Bleues et leur coach. Quelque part, les Japonaises, qui s’offrent une finale olympique conformément au plan déclaré de leur entraîneur américain, sont en train de révolutionner le basket féminin. On peut être petites (1,76m de moyenne) et être TRES compétitives. Mais il en faut d’autres qualités pour compenser ! On ne dira pas qu’elles iront jusqu’à décrocher la médaille d’or tant les Américains sont imposantes, mais elles ont déjà marqué l’histoire des Jeux Olympiques.

On croyait que les Françaises avaient retenu la leçon de leur échec en poule (70-74), mais c’est tout l’inverse qui s’est produit. Elles ont fait peine à voir, les coéquipières de Marine Johannès, sans doute fatiguées au bout de deux compétitions internationales. En moins de 24 heures, elles vont devoir recoller les morceaux pour gagner une médaille de bronze face aux Serbes (samedi, 9h). Un remake de la finale de l’EuroBasket. Un adversaire dont le profil leur convient mieux. C’est maintenant que l’on va savoir si elles ont du caractère. Ou pas.

Photo: Rui Machida (FIBA)

22-14, et puis la Bérézina

Dès le lancement du match, on a vu à l’œuvre Rui Machida, la petite puce de 1,62m, un ordinateur, qui virevolte sur le terrain, et qui distribue les caviars (9 passes décisives en première mi-temps) quand elle ne va pas jusqu’au cercle. Jamais Olivia Epoupa n’a autant manqué. Ce sont toutes les Japonaises, toujours un mouvement, inépuisables, qui étaient agressives en défense avec des mains baladeuses, et qui concluaient très -trop- souvent en layups, et parfois  sous une forte pression, ce qui les obligeait à réaliser des contorsions totalement maîtrisées.

Malgré tout, durant le premier quart-temps, la défense française maintenait les Nippones à 35% aux shoots (contre 53) et les Bleues profitaient de leur puissance pour s’installer en tête : 22-14. Gabby Williams avait un fort impact (8 rebonds, 7 passes, 3 interceptions sur l’ensemble du match), mais était totalement en déficit à la finition (2/11), alors que Marine Fauthoux et Iliana Rupert avaient réalisé une bonne entrée en piste.

Seulement, sitôt de retour en action, les Japonaises infligeaient un 7-0 aux Françaises dans le deuxième quart, et continuaient sur leur lancée. La triplette Himawari Akaho, Yuki Miyazawa, Maki Takada (27 points à elles trois sur la première mi-temps) faisaient des dégâts alors que les Bleues ne savaient pas par quelle porte pénétrer dans la défense des Asiatiques. Leur réussite chutait considérablement, même Sandrine Gruda perdait de son efficacité. Si bien que de 27-26, le score passa à 31-41 à la 19e minute. Il commençait à y avoir le feu dans la maison bleue.

Et celle-ci a fini de brûler dans la deuxième mi-temps. Les Françaises ont complètement perdu les pédales des deux côtés du terrain, et sous une pluie de trois-points (11/22 au final), alors que Rui Machida collectionnait les passes décisives, 18 au total. En désespoir de cause, Valérie Garnier a fait appel à tout son banc -Marine Fauthoux s’est illustrée avec 13 points en 17’- mais ce n’était pas la clé du match.

Une Bérézina. Une immense frustration illustrée par une antisportive de Marine Johannes. Qu’il était long, long et pénible ce match…

La boxscore est ICI.

Photo d’ouverture: Sandrine Gruda (FIBA)

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