Interviewé par L’Équipe, l’ancien international devenu consultant a affiché son regret quant à la gestion de l’après Jeux Olympiques à la télévision.
Malgré la médaille d’argent glanée aux Jeux Olympiques, la Betclic Élite n’a plus de diffuseur attitré. Tous les matches restent toutefois disponibles gratuitement sur LNB TV, en plus d’une retransmission par journée sur Sport en France et un décrochage régional par mois. Un dispositif qui n’a pas converti le consultant de BeIn Sports, Jacques Monclar.
« Le championnat de France de basket sans diffuseur alors que les Bleus sont vice-champions olympiques, ça me rend triste. Frustré aussi. Après, le problème est plus général. Hormis le foot, le rugby, le handball qui s’est calé, tout le monde est à la rue. Nous, au basket, on est plus coupables. Quand on signe un contrat de 50 millions sur cinq ans (NDLR : avec RMC Sport, pour 2015-2020), même si on n’en touche que 45, on peut se dire qu’on a été survendus. Et après, on a été débiles dans l’interprétation d’une chose : en janvier dernier, on doit rejouer. Le basket a été le dernier sport à s’y remettre. On a fait n’importe quoi alors que toute une frange de la Ligue, et notamment les clubs de Pro B, voulaient jouer. Tu as un contrat télé d’un an et tu ne joues pas… Déjà, signer un an, c’est une erreur. Il faut se projeter un peu. Surtout quand il y a la pandémie », confie-t-il à L’Équipe.
L’ancien international met l’accent sur la qualité des retransmissions, et l’investissement que cela implique.
« L’audience viendra si les choses sont bien faites. La production, c’est important. Les affiches, c’est important, et le contenu, c’est-à-dire le journaliste et son consultant, aussi. Le basket, c’est une niche, une niche pour gros chien. Il faut expliquer ce p*** de jeu, avec des mots simples. Et puis, les présidents de clubs en France méritent qu’on leur explique ce qu’est une retransmission télé. Ce que ça implique financièrement. Quand tu sors un camion de régie, c’est 25 000-30 000 euros si tu veux avoir une belle production. Ah oui, tu peux faire des productions, comme ils le font au bled, avec l’Iphone 6. Mais est-ce que c’est bien de faire de la télé comme ça ? Les jeunes, si tu leur files un grand écran, ils vont être scotchés peut-être. Donc, il faut de la qualité. »
Photo : Jacques Monclar