A 37 ans, Jayce Carroll (1,88m) est toujours un shooteur d’élite, qui fait le bonheur du Real Madrid depuis dix ans après un passage de deux saisons à Gran Canaria. Alors, quand dans El Pais, il parle de longévité et qu’il donne des conseils sur le shoot à trois-points, on se doit de l’écouter.
« J’apprécie beaucoup le basket et je viens m’entraîner tous les jours avec le sourire. J’adore continuer à performer et aider l’équipe dans les minutes dont je dispose. Le secret ? Je suis mormon. Je n’ai jamais bu d’alcool ni fumé. Je mène une vie assez saine. J’ai toujours beaucoup travaillé en salle avec Juan Trapero (NDLR: le préparateur physique du club), avec une préparation spécifique. J’essaie également de prendre bien soin de ce que je mange. J’adore les glaces et les bonbons, mais j’essaie de les limiter et de manger beaucoup de viande et de légumes. »
Voici le conseil qu’il donne à un jeune pour apprendre à shooter de loin:
« Le premier conseil que je donnerais à un enfant est de ne pas shooter à trois-points. Vous devez vous entraîner sur la ligne jusqu’à ce que vous obteniez la technique parfaite, puis, lorsque vous avez assez de force, sortez en pour tirer à trois-points. Vous devez d’abord apprendre à feinter le shoot à trois-points et à pénétrer. Mon père ne m’a pas laissé tirer à trois-points avant l’âge de 14 ans. À 14 ans, il m’a dit: «Allez, maintenant tu peux» et cela a tout changé. Lorsque vous n’avez pas assez de force, la technique en souffre. »
A propos des tirs décisifs, il commente :
« C’est une question de confiance plus que de caractère. Et la confiance se gagne avec toutes les heures que vous passez à améliorer votre tir, avec tous les tirs que vous faites tout au long de votre carrière. Ensuite, il est important de savoir que l’équipe a confiance en vous. La vie d’un tireur est la confiance. L’objectif est le talent, la génétique et, surtout, le travail. Vous voyez souvent comment le travail bat le talent. C’est pourquoi vous ne devez pas arrêter de travailler dur. »
Et à propos de la pression :
« Jouer au basket est un luxe. C’est mon rêve et mon métier depuis que j’ai 10 ans. J’ai eu la grande bénédiction de pratiquer ce sport depuis longtemps. Et bien sûr, dans ce dernier moment dans lequel vous jouez un match ou un titre, il y a beaucoup de pression. Mais cette pression n’a rien à voir avec le fait de pouvoir payer l’électricité ou acheter de la nourriture. Les conséquences de l’échec d’un triples ne sont pas comparables à celles de ne pas pouvoir joindre les deux bouts. »
Photo: Euroleague