Avant d’affronter la Lituanie ce jeudi puis la Finlande dimanche en clôture des qualifications à l’EuroBasket – qui se déroulera du 15 au 25 juin prochain -, le sélectionneur de l’équipe de France féminine Jean-Aimé Toupane s’est confié en conférence de presse.
L’équipe de France féminine est à la porte d’une qualification pour l’EuroBasket 2023. Réunies depuis ce lundi à l’INSEP pour préparer leur deux déplacements, en Lituanie (ce jeudi à 18h30) puis en Finlande (ce dimanche à 14h), les Bleues affichent une belle sérénité. Le groupe de Jean-Aimé Toupane reste pour autant concentré sur l’affiche de jeudi, hautement décisive. Basket Europe a rencontré le sélectionneur à l’INSEP.
Lors de l’entraînement, le groupe de treize joueuses a semblé plutôt détendu avant d’aborder ces deux prochains matches. Vous nous le confirmez ?
« Oui, elles ont plaisir à se retrouver en équipe de France. Nous sommes à deux matches d’un objectif important avec une première rencontre où l’on affronte déjà notre adversaire direct au classement. Celui qui gagnera sera qualifié. Forcément, il y a un enjeu mais qui est préparé sereinement, avec la même dynamique qu’à la précédente fenêtre internationale (l’équipe de France avait largement remporté ses deux matches, contre la Finlande et l’Ukraine : NDLR).
En l’absence d’Alexia Chartereau, les treize joueuses convoquées seront-elles du voyage ?
Oui elles seront toutes là. On a envie d’avoir les meilleures joueuses possibles. Maintenant il faut faire avec la santé de chacune et se concentrer sur celles qui sont là.
À quoi vous attendez-vous en terme d’adversité sur ces deux rencontres ?
On reste dans un premier temps focus sur le premier match, où les Lituaniennes peuvent prendre la première place chez elle, devant leur public. Il y aura forcément de l’adversité de par le contexte. Mais nous sommes prêts à relever le défi. Nous avions remporté notre premier duel contre elles au mois de novembre 2021, c’était chez nous et nous étions dos au mur à l’époque. La Lituanie est dans cette tendance là aujourd’hui donc il faudra se méfier. Elle ne nous donnera pas la qualification si facilement.
Cette fenêtre internationale est placée juste avant la dernière ligne droite de la saison en championnat. Comment jugez-vous l’état physique des troupes ?
C’est vrai qu’on leur demande d’enchaîner de compétition en compétition, ce n’est pas facile pour elles. Mais c’est aussi cela, le sport de haut niveau. C’est pour toutes les équipes pareil. On ne peut pas tout le temps ramener ce contexte là car il est commun à tout le monde. Je pense que toutes les filles en sont conscientes et il ne faut pas se trouver d’excuses par rapport à la santé de chacune.
On note quelques absentes à la mène : Olivia Epoupa et Alix Duchet – qui était initialement sur la liste. Est-ce que ce sont des choix liés à leur état physique ?
On a la chance d’avoir une très bonne formation et de très bonnes joueuses. Quand certaines sont absentes, on trouve toujours des joueuses pour les remplacer. Dans ce que l’on met en place, il y a les compétences basket de chacune qui sont très importantes mais cela ne fait pas tout. Il y a aussi l’état d’esprit. On demande aux filles d’en avoir un bon, de montrer que porter le maillot de l’équipe de France engage à des responsabilités. On sait où l’on va grâce à cela. Ce sont des critères pour porter le maillot des Bleues, des valeurs que nous partageons tous et qui expliquent nos choix.
À quatre mois de l’EuroBasket, était-ce aussi le moment de tester des joueuses, des systèmes en terme de basket ?
Je n’aime pas trop le mot « tester ». Je dirais simplement, avec l’expérience que j’ai, que l’on peut partir avec une idée d’équipe puis finalement, cette formation évolue. Le script n’est jamais écrit à l’avance. Quand bien même on le pense d’une certaine façon, il peut être différent à l’arrivée. Notre objectif est justement de gérer ces imprévus et de s’adapter en permanence au contexte. C’est ce que l’on a essayé de faire en appelant notamment Romane Bernies.
La sélection actuelle est composée de joueuses assez jeunes et d’autres davantage expérimentées, comment le lien se fait ?
Le lien se fait très bien car, au-delà des générations, les joueuses se sont déjà beaucoup rencontrées au fur et à mesure de leur parcours en équipe de France et au sein de leurs clubs. Nous sommes en phase de construction mais la dynamique est positive. Ce groupe a la volonté de bien faire, de mieux se connaître aussi en dehors du terrain. »
Propos recueillis à l’INSEP.
Photo : Jean-Aimé Toupane (FIBA)