La deuxième fenêtre FIBA approche et la situation est toujours la même: l’Euroleague continue sa compétition et ses joueurs ne peuvent pas rejoindre leur équipe nationale en toute liberté.
Pourtant Vincent Collet en a retenu quatre (Nando De Colo, Mathias Lessort, Edwin Jackson et Vincent Poirier) pour les matches à venir face à la Russie et la Belgique.
Ouest France a demandé au président de la fédération, Jean-Pierre Siutat s’il avait des garanties pour que ces joueurs soient libérés à temps:
« Aucune. On les a convoqués pour établir un constat, démontrer que l’on est empêché dans notre mission. Il faut que la Commission européenne statue, qu’elle prenne une décision. Imaginez, c’est comme si lors des qualifications à la Coupe du monde de football, on disait à Didier Deschamps qu’il n’avait pas le droit à son premier onze ni à son deuxième. C’est compliqué. Quand on faisait venir des Tony Parker ou Nicolas Batum, c’était fabuleux. Les salles étaient pleines, les gosses voyaient leurs idoles de près. Ça permettait de faire rayonner notre sport. Aujourd’hui, on n’a plus cette capacité. »
C’est donc un ersatz que va présenter la France à ces deux occasions et Jean-Pierre Siutat se dit courroucé:
« Oui parce qu’on est une nation sacrifiée. Vous imaginez la France, troisième nation mondiale, se faire sortir des qualifications au Mondial. Qui dit élimination dit absence aux Jeux olympiques de Tokyo… Ce serait une catastrophe. Je n’arrive pas à comprendre qu’on ait envie de tuer son voisin pour dominer. C’est pour ça que je suis en pétard depuis toujours. Je suis légaliste, il y a eu un vote en faveur de la mise en place de ces fenêtres internationales, alors j’essaye d’appliquer. Mais il faut que l’Euroleague organise son calendrier pour libérer les joueurs. Si on retrouve un garçon comme Nando de Colo en équipe de France, c’est un plus pour tout le monde. »
Rappelons que la France sera également privée de Louis Labeyrie, blessé, alors que Boris Diaw pourrait retourner NBA d’ici là.