Boulazac et Hyères-Toulon sont-ils déjà condamnés à la Pro B?
Mathématiquement, non, évidemment. Il reste 10 matches à jouer pour les Boulazacois et même un de plus pour les Toulonnais qui reçoivent Le Portel vendredi.
Seulement d’autres chiffres n’incitent pas à l’optimisme. L’Elan Chalon possède deux victoires de mieux que Boulazac et trois vis à vis de Hyères-Toulon et personne n’imagine que les champions de France en titre ne vont pas se sortir du guêpier. Or Châlons-Reims, Cholet et Antibes ont trois victoires d’avance, ce qui est énorme quand vous êtes en queue de peloton et que, par définition, vous ne gagnez pas souvent.
Le HTV n’a remporté qu’un seul de ses 14 derniers matches. Il faudrait une opération du Saint-Esprit pour inverser la courbe.
Le BBD, lui, jouait hier soir un match capital au Palio contre Antibes. Résultat: 78-91. Et comme les Azuréens avaient également empoché le match aller, le point-average est pour eux.
Le jeu collectif des Antibois a été dominateur comme en atteste leur nombre de passes décisives bien supérieur: 23 à 11. Ils ont aussi pu compter au pivot sur un Mouph Yarou à son top-niveau, 20 points (10/13 aux tirs) et 11 rebonds.
« Défensivement, ce match ressemble à ce qui se passe habituellement », a commenté Claude Bergeaud, le coach du BBD en conférence de presse, propos rapportés par France Bleu Périgord. « C’est ma frustration. Je suis en échec complètement sur ma capacité à faire défendre cette équipe sur des choses basiques telles que faire des fautes. L’équipe ne fait pas d’efforts collectifs avec des individus -c’est trop facile de se mettre toujours avec le parapluie du collectif et de dire, « c’est l’autre, c’est le pick »- qui sur deux mètres prennent trois mètres. «
Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir fait remarquer un journaliste:
« Ce n’est pas impossible mais ça va être très compliqué. Il faut arrêter de se mentir. La méthode Coué, c’est bien, mais à un moment donné il faut regarder les réalités en face. Il y a plein de détails. Ce soir, on est archi-agressé et il y a rien en retour. Ce soir, il faut déclencher une bagarre dans un match comme ça. Je suis très sérieux. On ne peut pas se faire agresser avec les mains devant. A un moment donné, il faut mettre une patate. Pour faire comprendre que l’on est des petits et qu’on se révolte. Mais il n’y a pas cette réaction et ça ne viendra pas de moi parce que je ne l’ai jamais fait et je ne le ferai jamais. Par contre, s’il y a des joueurs qui se sentent frustrés, qui cassent des bouteilles dans les vestiaires, fucking refs!, fucky refs!, hé! les gars, réagissez sur le terrain! Montrez que vous n’êtes pas contents. »
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