Malgré une défaite lourde sur le papier (106-90), l’Elan Béarnais a réussi à faire douter l’ASVEL sur son parquet de l’Astroballe mardi soir. Un nouveau revers qui ne permet pas encore aux Palois de sortir de la zone rouge (6-15, 17e) mais plutôt d’entrevoir la suite avec davantage de certitudes… Et bientôt une nouvelle recrue.
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« On y a cru mais il faut être réaliste. En face, c’est Villeurbanne. » En conférence de presse d’après-match, le coach Eric Bartecheky relativise. Pendant 37 minutes, les Béarnais ont accroché l’ASVEL avec panache grâce à un élan collectif impulsé depuis quelques semaines dans le vestiaire palois. Mais la marche restait trop haute face à une équipe villeurbannaise à la ressource importante, malgré les absences de Charles Kahudi, William Howard, Moustapha Fall (épaule) et Derrick Walton (mollet), ménagés. Sur son parquet, Villeurbanne a fait la course en tête (+13 au deuxième quart, 56-48 à la pause) une bonne partie du match. Avant de laisser revenir l’Elan Béarnais dans le troisième acte (71-70), de compter jusqu’à 3 points de retard dans le quatrième et enfin de remettre un coup d’accélérateur dans le sillage de l’impassible Thomas Heurtel (21 points à 8/11 aux tirs, 6 passes décisives, 3 rebonds pour 26 d’évaluation). Trois jours après avoir encaissé 98 points contre Boulogne-Levallois, Pau s’incline de nouveau en subissant la loi des grandes forces offensives du championnat.
« Il y a eu des bonnes choses mais on est trop loin, regrette Eric Barthecheky. On encaisse 106 points, 56 points à la mi-temps… Il y a des gros joueurs en face, une grosse équipe. Mais un peu à l’image de la semaine dernière contre Levallois, on a du mal à monter notre niveau d’agressivité. Alors on ne peut peut-être pas non plus, mais on donne trop de tirs à 3-points. Les équipes de ce niveau, elles ont des pourcentage très hauts de partout : 68 % à 3-points, 67 % à l’intérieur… Elles marquent trop de points, c’est une vraie lacune en défense. On a été au contact car on a réussi à marquer des points en attaque mais défensivement, c’est difficile contre l’ASVEL. C’est ce qui nous manque aujourd’hui. »
« On n’a pas à rougir de cette défaite »
Les motifs de satisfaction sont tout de même présents pour le coach palois. À l’image des victoires contre Strasbourg et Roanne, la hargne et l’envie affichées sont bien meilleures que lors de la première partie de saison. Contre l’ASVEL, Pau a marqué 22 points sur deuxième chance (contre 7 pour les hommes de T.J. Parker) et n’a perdu que 10 ballons, son troisième plus petit total de la saison.
« Il faut qu’on se serve de ce match-là pour construire. Il y a eu des choses positives. Par exemple, il y a eu 10 balles perdues seulement. On était à 26, 18 et 19 sur les trois dernières rencontres. C’est un motif de satisfaction, même si je ne pense pas que l’ASVEL ait sorti toute son énergie pour gagner le match. Il faut qu’on arrive à être beaucoup plus agressifs que ça en défense pour donner moins de chances à l’adversaire de façon générale. »
Discret contre l’ASVEL, Jérémy Leloup (3 points à 1/9 aux tirs, 5 rebonds) retient l’état d’esprit affiché par le groupe et espère corriger les quelques détails qui ont manqué aux Béarnais pour rester dans le match.
« Ce n’est jamais plaisant de perdre mais il y a aussi un sentiment de fierté d’avoir répondu présent au défi physique que l’ASVEL a proposé. C’est une équipe de 14 joueurs, nous on était 9-10. Petr Cornelie joue 31 minutes, C.J. Williams 33 minutes, Justin Bibbins 31 minutes… Dans les trois dernières minutes, on le paie aussi physiquement. On n’a pas à rougir de cette défaite. Il y a des choses à garder, d’autres où l’on doit être beaucoup plus durs que ça pour essayer d’enrayer une équipe comme l’ASVEL. Il faut qu’on se serve de ce match-là pour avancer. »
Petr Cornelie, C.J. Williams… Des individualités qui s’affirment
À l’Astroballe, plusieurs individualités ont pesé sur le jeu palois. Petr Cornelie s’est offert son record en carrière aux points (27 points à 8/14 aux tirs, 9 rebonds, 3 passes décisives et 7 fautes provoquées pour 33 d’évaluation), claquant plusieurs dunks en haute altitude. Limité à son arrivée, C.J. Williams trouve de plus en plus sa place en signant l’un de ses meilleurs matchs (19 points à 5/7 à 3-points, 1 rebond, 1 interception pour 17 d’évaluation). Le jeune Gerald Ayayi s’est également montré en étant efficace des deux côtés du terrain (8 points, 4 rebonds, 3 passes décisives, ratio +/- de +9 en 19 minutes). De bon augure pour la suite.
« Ces performances individuelles sont des choses positives qui, j’espère, nous serviront pour les prochaines rencontres. Il y a une volonté d’avancer pour les prochaines échéances. Sachant qu’on joue aussi ce soir sans Vee Sanford, qui a des problèmes au tendon. On a décidé de le mettre au repos pour le récupérer en forme dès cette semaine. »
Une nouvelle recrue, Vee Sanford de retour
Dans les prochains jours, Eric Bartecheky pourra donc compter sur le retour de Vee Sanford afin d’étoffer son effectif… Mais aussi sur une nouvelle recrue attendue par le staff tout comme les joueurs dans les prochaines heures.
« Ce n’est pas encore concrétisé mais nous sommes censés accueillir un nouveau joueur pour renforcer le secteur intérieur. Avec seulement Petr Cornelie et Hamady Ndiaye, c’est limité. Après, c’est Jérémy (Leloup) et Digué (Diawara) qui jouent sur le poste 4…. Mais il faut qu’on arrive à densifier un petit peu la raquette. »
Selon nos informations, le club accueillera le pivot grec Ioannis Kouzeloglou (2,07m, 26 ans) pour densifier sa raquette, pour lequel un buyout a été conclu avec l’Aris Salonique à hauteur de 15 000 euros. Depuis le début de la saison, l’intérieur tournait à 11,4 points et 7,8 rebonds pour 14,7 d’évaluation dans la ligue grecque. Il s’agira de la 16e et dernière recrue du club cette saison. De quoi soulager les corps et les coeurs en attendant le retour de Nicolas De Jong, arrêté a minima jusqu’à mi-mai.
Désormais, Pau doit absolument gagner pour sortir de la zone rouge (17e, 6-15). L’Elan Béarnais a en ligne de mire ses concurrents directs : Cholet (16e, 6-13), Nanterre (15e, 6-12), Chalon (14e, 7-13), Champagne Basket (13e, 7-12) et affrontera Le Portel (9e, 9-11), mardi 27 avril au Palais des sports. Mais l’esprit est là, le collectif aussi. Une équipe unie prête à relever le combat du maintien.
« Il ne faut pas qu’on se trompe d’objectif : ce n’est pas à l’ASVEL qu’on va tout faire pour se maintenir, c’est déjà assez compliqué comme ça, c’est pas le même championnat. Le prochain match face au Portel, c’est celui qui est le plus important et il y en aura d’autres », conclut Eric Bartecheky.
À Villeurbanne.
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« On y a cru mais il faut être réaliste. En face, c’est Villeurbanne. » En conférence de presse d’après-match, le coach Eric Bartecheky relativise. Pendant 37 minutes, les Béarnais ont accroché l’ASVEL avec panache grâce à un élan collectif impulsé depuis quelques semaines dans le vestiaire palois. Mais la marche restait trop haute face à une équipe villeurbannaise à la ressource importante, malgré les absences de Charles Kahudi, William Howard, Moustapha Fall (épaule) et Derrick Walton (mollet), ménagés. Sur son parquet, Villeurbanne a fait la course en tête (+13 au deuxième quart, 56-48 à la pause) une bonne partie du match. Avant de laisser revenir l’Elan Béarnais dans le troisième acte (71-70), de compter jusqu’à 3 points de retard dans le quatrième et enfin de remettre un coup d’accélérateur dans le sillage de l’impassible Thomas Heurtel (21 points à 8/11 aux tirs, 6 passes décisives, 3 rebonds pour 26 d’évaluation). Trois jours après avoir encaissé 98 points contre Boulogne-Levallois, Pau s’incline de nouveau en subissant la loi des grandes forces offensives du championnat…
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Photo : David Lighty – C.J Williams (Infinity Nine Media)