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Jeep Élite – Qui fait jouer des joueurs formés au club ?

Photo d’ouverture : Assane Ndoye (Chalon) – Kenny Baptiste (Le Mans) – Amine Noua (Asvel) – crédits : Chalon/Charlotte Geoffray – MSB – Euroleague On entend souvent dire que tel ou tel club est formateur, que son centre de formation a vu éclore maints et maints joueurs de haut niveau. Mais ces mêmes

Photo d’ouverture : Assane Ndoye (Chalon) – Kenny Baptiste (Le Mans) – Amine Noua (Asvel) – crédits : Chalon/Charlotte Geoffray – MSB – Euroleague

On entend souvent dire que tel ou tel club est formateur, que son centre de formation a vu éclore maints et maints joueurs de haut niveau. Mais ces mêmes clubs font-ils jouer des basketteurs formés chez eux ? C’est l’objet de cette étude.

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Quels sont les clubs qui font le plus appel à des joueurs issus de leur centre de formation ? Voilà une question que nous nous sommes posés, en même temps que nous avons cherché à voir qui étaient ces « joueurs du cru » les plus rentables pour leur club formateur.

Nous avons pris pour critère de base que, pour être pris en considération, un joueur doit avoir disputé au moins la moitié des matchs (soit 17) de la saison régulière et pour au moins 10 minutes par match. En se limitant à ces critères, on comptabilise cette saison 17 joueurs ayant évolué dans leur club formateur.

Paul Lacombe – LDLC Asvel (Photo : Infinity Nine Media – Arthur Viguier)

Ce total s’agrandit si l’on prend en compte des joueurs frôlant les 10 mn/match (Karlton Dimanche ou Rudy Demahis-Ballou à 9,9 mn/match, par exemple), ceux qui ont émergé en cours de saison et n’ont pas forcément 17 matchs au compteur (Robin Ducoté, Hugo Meniandi) ou un temps de jeu plus limité (Yvann Mbaya), ceux qui n’ont pu jouer que peu de matchs du fait de blessures (Alain Koffi), etc. Bref, on arrive à un total de 26 joueurs ayant évolué cette saison dans le club qui les a formé.

ClubNombreJoueurs
Pau-Lacq-Orthez*3Gérald Ayayi, Digué Diawara, Rémi Lesca
Asvel3Matthew Strazel, Paul Lacombe, Amine Noua
Cholet2  + 1Yoan Makoundou, Karlton Dimanche*, Vafessa Fofana
Le Mans2 + 1Hugo Meniandi, Kenny Baptiste, Alain Koffi*
Metropolitans2Maxime Roos, Neal Sako
Chalon1 + 2Babacar Niasse*, Assane Ndoye, Yvann Mbaya*
Gravelines-Dunkerque1Lucas Bourhis
Nanterre1Victor Wembanyama
Roanne1Thomas Ville
Bourg-en-Bresse1Hugo Benitez
Strasbourg1*Jayson Tchicamboud
Limoges1*Thimoté Crusol
Monaco1*Rudy Demahis-Ballou
Boulazac1*Paul Billong
Dijon1*Robin Ducoté
Châlons-Reims0 
Orléans0 
Le Portel0 

On le voit à la lecture du tableau ci-dessus, Pau-Lacq-Orthez et Lyon-Villeurbanne sont les deux clubs qui font le plus appel à des joueurs de leur centre de formation – l’Élan Béarnais étant assorti d’une étoile (*) parce que Digué Diawara a été formé à Pau mais aussi à Villeurbanne et à Hyères-Toulon.

Cholet aligne également trois joueurs issus de son centre de formation, dont un, Karlton Dimanche, qui n’a pas tout à fait joué 10 mn/match, nous l’avons déjà vu. De son côté, Le Mans n’a pas pu profiter bien longtemps des services d’Alain Koffi…

Victor Wembanyama – Nanterre 92 (photo : Nanterre 92)

À l’autre bout du tableau, on peut voir que Châlons-Reims, Orléans et Le Portel ne font jouer aucun basketteur issu de leur centre de formation alors que s’il y en a un à Strasbourg, Limoges, Moncao, Boulazac et Dijon, il n’entre pas dans le cadre des 10 mn/match sur au moins 17 matchs joués.

On notera par ailleurs que les joueurs qui entrent dans le cadre de notre étude ne sont pas forcément des jeunes en train de faire leurs armes. Certes, il y a des Gérald Ayayi, des Matthew Strazel ou des Yoan Makoundou qui font leurs premiers pas en tant que professionnels (et qui représentent une forte proportion de ce panel), mais aussi des joueurs plus âgés qui ont fait toute leur carrière au club, comme Amine Noua à l’Asvel ou Thomas Ville à Roanne (même s’il quitte la Chorale cet été), ou qui y sont revenus après diverses autres expériences, comme Paul Lacombe ou Alain Koffi.

Quel est le rendement de ces joueurs du cru ?

Quel est l’apport de ces joueurs évoluant dans leur club formateur ? Pour le déterminer, nous avons compilé les statistiques des basketteurs concernés – nombre de matchs joués, nombre d’apparitions dans le cinq majeur, temps de jeu, moyenne de points et d’évaluation. Puis divisé par le nombre de joueurs concernés, soit trois pour tous ces clubs à l’exception des Metropolitans 92 et du Mans (Alain Koffi n’ayant joué que 3 matchs, il ne peut être pris en compte) où deux joueurs seulement sont pris en compte.

       Moyenne   
 Matchs5MajeurTemps de jeuPointsEval Matchs5MTemps de jeuPointsEval
Pau-Lacq-Orthez951640,812,012,0 31,75,313,64,04,0
Asvel912154,622,326,2 30,37,018,27,48,7
Cholet801241,014,717,5 26,74,013,74,95,8
Le Mans39332,29,711,5 19,51,516,14,95,8
Metropolitans571928,98,812,3 28,59,514,54,46,2
Chalon832931,28,59,4 27,79,710,42,83,1

En moyenne, ce sont donc les Palois qui jouent le plus grand nombre de matchs. Pour ce qui concerne le nombre d’apparitions dans le cinq majeur, ce sont Chalon et les Metropolitans qui tiennent le haut du pavé. Mais, pour tous les autres critères (temps de jeu, moyenne de points et d’évaluation), c’est à l’Asvel que les joueurs du cru se montrent les plus rentables. Ce qui n’a fondamentalement rien de surprenant puisque deux de ces joueurs – Paul Lacombe et Amine Noua – ont ou ont été internationaux alors que Matthew Strazel est sélectionné en équipe de France U19.

Yoan Makoundou – Cholet (photo : Cholet Basket – M. Augas)

Le Top 15 des « joueurs du cru » les plus rentables

Si l’on s’intéresse aux individualités, il est logique de constater que les joueurs de Villeurbanne trustent le haut du tableau en matière de rendement. Mais si Amine Noua domine au nombre de points comme à l’évaluation, on s’aperçoit que l’écart qui le sépare du deuxième à l’évaluation est bien moins important qu’aux points : avec ses 10,0 d’éval moyenne, Victor Wembanyama n’est qu’à une unité de la production de l’ailier-fort villeurbannais. De son côté, Yoan Makoundou est le deuxième marqueur des joueurs évoluant dans leur club formateur, avec une moyenne de 7,0 points. Mais ses 8,9 d’évaluation semblent plus représentatifs de son réel apport à son club, mettant en relief ses 3,8 rebonds et 0,8 contre. Et que dire de Victor Wembanyama, de ses 4,7 rebonds et 1,9 contre ?

 ClubMatchs5MTps jeuPtsEval
Amine NouaAsvel311020,311,011,0
Yoan MakoundouCholet30616,47,08,9
Victor WembanyamaNanterre181016,96,810,0
Paul LacombeAsvel29517,15,79,4
Assane NdoyeChalon342717,85,77,6
Matthew StrazelAsvel31617,25,65,8
Kenny BaptisteLe Mans24116,35,46,3
Maxime RoosMetropolitans31818,05,26,4
Gérald AyayiPau-Lacq-Orthez341112,74,84,1
Vafessa FofanaCholet32214,74,85,5
Hugo BenitezBourg331117,04,46,6
Hugo MeniandiLe Mans15215,94,35,2
Digué DiawaraPau-Lacq-Orthez33012,64,14,0
Neal SakoMetropolitans261110,93,65,9
Rémi LescaPau-Lacq-Orthez28515,53,13,9

En conclusion

26 joueurs, en comptant large, évoluant dans leur club formateur, cela ne fait pas un total bien important, surtout que si l’on resserre un peu les critères sélectifs, on en arrive à 17 joueurs, soit moins d’un par club. Et l’on constate qu’une grande majorité de ces « joueurs du cru » sont des jeunes, qui ne sont pas appelés à rester bien longtemps dans leur cocon formateur. Certains sont amenés à aller vers des clubs plus huppés ou, à terme, en NBA, d’autres continueront plutôt à des niveaux inférieurs, les derniers ont peut-être besoin de changer d’air pour s’épanouir. Toujours est-il qu’il y a donc assez peu de basketteurs en France évoluant dans leur club formateur. Ce qui ne signifie en rien que les clubs de Jeep Élite ne forment pas, simplement que leurs jeunes pousses ne restent pas forcément au club.

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Quels sont les clubs qui font le plus appel à des joueurs issus de leur centre de formation ? Voilà une question que nous nous sommes posés, en même temps que nous avons cherché à voir qui étaient ces « joueurs du cru » les plus rentables pour leur club formateur.

Nous avons pris pour critère de base que, pour être pris en considération, un joueur doit avoir disputé au moins la moitié des matchs (soit 17) de la saison régulière et pour au moins 10 minutes par match. En se limitant à ces critères, on comptabilise cette saison 17 joueurs ayant évolué dans leur club formateur.

Paul Lacombe – LDLC Asvel (Photo : Infinity Nine Media – Arthur Viguier)

Ce total s’agrandit si l’on prend en compte des joueurs frôlant les 10 mn/match (Karlton Dimanche ou Rudy Demahis-Ballou à 9,9 mn/match, par exemple), ceux qui ont émergé en cours de saison et n’ont pas forcément 17 matchs au compteur (Robin Ducoté, Hugo Meniandi) ou un temps de jeu plus limité (Yvann Mbaya), ceux qui n’ont pu jouer que peu de matchs du fait de blessures (Alain Koffi), etc. Bref, on arrive à un total de 26 joueurs ayant évolué cette saison dans le club qui les a formé.

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