La SIG Strasbourg était en tête après un quart-temps (17-21) mais elle a été ensuite emportée par la houle verte et blanche pour s’incliner 85-70. Le néo-international Isaia Cordinier (17 points au total) a fait une deuxième mi-temps de feu alors que Dallas Moore a planté 21 points et Kenny Chery 18.
Les Alsaciens ont eu des moments faibles… trop faibles comme l’a souligné leur coach Vincent Collet en conférence d’après-match:
« Frustration… Surtout parce qu’on a fait des choses, par séquences, qui étaient intéressantes, comme l’entame du match et le début du 3ème quart-temps. Mais on est, comme beaucoup d’équipes très fragiles, capable de tout abîmer très rapidement à la moindre secousse. Ça a été le cas en 1ère mi-temps et une nouvelle fois de façon plus grave en 2ème entre la fin du 3ème et le début du 4ème quart, sans qu’on soit capable de reprendre le fil. C’est récurrent : faiblesse mentale et faiblesse individuelle (…) Si on ne change pas de comportement, il n’y a pas de raison que beaucoup de choses changent ! On essaye tous les jours de les secouer, de les bousculer, mais après chacun est responsable de montrer cette envie et ce dont on a besoin. On l’a fait par séquences. Les deux fois le cinq majeur a plutôt bien fait les choses, c’est après que ça s’est gâté. J’aimerais avoir beaucoup de Thomas Scrubb dans mon équipe. C’est le genre de comportement dont on a besoin à tout point de vue : pas seulement parce qu’il a mis des tirs, mais parce qu’il est toujours au taquet des deux côtés du terrain ! »
Jérémy Nzeulie a également mis le doigt sur cette instabilité chronique:
« On est un peu dans la continuité de ces derniers temps. Par moment, on réussit à montrer un beau visage comme on l’a fait au premier quart-temps et au début du troisième quart-temps. Le problème, c’est que quand ça va moins bien, on coule complètement. C’est normal dans un match de basket d’avoir des moments difficiles, mais c’est à nous de les gérer pour qu’ils ne soient pas catastrophiques non plus. La seule explication que je vois c’est le mental. Dans une série de défaites, l’aspect mental commence à entrer en jeu. Je pense que mentalement, on commence à devenir un petit peu plus fragile.
Je n’ai pas vraiment les mots. Si j’avais la solution, je l’aurais communiqué à mes coéquipiers pour qu’on arrange ça. Ce qui nous fait défaut c’est l’agressivité. On avait montré un meilleur comportement contre Monaco mais derrière on a replongé face à Holon et là c’est pareil à Nanterre».
Photo: Jeremy Nzeulie et Vincent Collet (FIBA)