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Suite de l’entretien avec l’ambassadeur et premier supporter des Sharks, Jérôme Alonzo, au lendemain de la rencontre entre Antibes et les Metropolitans de Levallois. Après une première partie notamment consacrée à la passion de l’ancien gardien de but pour la balle orange et son club de coeur, Jérôme Alonzo évoque son amitié avec Tim Blue, capitaine emblématique au club depuis cinq ans et récemment éloigné des parquets après un malaise à l’entraînement survenu le 22 décembre. Il parle aussi de l’autre actualité qui a secoué la fin d’année du club azuréen, le récent départ d’Ali Traoré pour le voisin monégasque.
Comment avez-vous vécu le malaise de Tim Blue, qui est malheureusement le fait marquant de cette première partie de saison à Antibes ?
Ça a été très dur. J’étais à la salle ce matin là. On a tous vu Tim tomber, un peu comme un malaise quoi. Et on a eu très très peur. Dans ces cas là, on réagit souvent de deux façons. Il y a ce premier côté égoïste où on se dit, c’est con pour le prochain match des Sharks, il va beaucoup nous manquer car il est tellement important, tellement fort et charismatique. Et puis cet état passe très vite, et la minute d’après, tu penses bien sûr à lui tout de suite, mais aussi à sa famille, son fils, sa femme…. On a vite compris que ce n’était pas un petit incident. Quand tu lui demande de bouger la jambe gauche et qu’il n’y arrive pas, tu sais que ce n’est pas un malaise vagal… Heureusement le staff médical et le doc du club ont été très réactifs sur le coup. Ils ont fait du bon boulot, Heureusement. Il poursuit sa remise en forme et on espère qu’il puisse rejouer d’ici la fin de la saison alors qu’il y a encore quelques jours, c’était un non définitif.
Quelle est votre relation avec lui?
Je l’adore, c’est quelqu’un de super touchant. On a une super relation. Je me sens un peu privilégié de le côtoyer même si je ne fais pas partie de ses amis proches. Tim est d’une fidélité sans faille pour le club, la ville, c’est très rare dans le basket professionnel. Et en plus, c’est un super joueur. J’ai vraiment un immense respect pour ce type et sa famille.
Qu’est ce qui le caractérise le plus selon vous ? Sa régularité? Sa capacité à mettre des tirs importants ? Son leadership ?
C’est compliqué…. Je dirais cet espèce de mélange entre adresse et décontraction. Quand tu le vois arriver à l’entraînement le matin, tu vois un long truc chevelu, on dirait qu’il n’est jamais réveillé. Il est zen, il marche à deux à l’heure. Et puis dès que les oppositions ou les matchs commencent… Il a des moves un peu old school, mais il a une très bonne main gauche et arrive souvent à se mettre en bonne position. Il sait tout faire, il peut finir de près et c’est aussi un très bon shooteur à 3 points, il est bluffant. Il adore vraiment le basket et je pense sincèrement qu’il adore aussi la ville. C’est aussi ce qui le caractérise, en plus de son côté technique puisque je pense que c’est un des plus beaux gauchers de Pro A, il y a ce côté cœur. Il a su rester fidèle au club, ce qui est très appréciable.
Quelques buzzer beaters inscrits par Tim Blue depuis son arrivée à Antibes
Avez-vous une anecdote avec lui ou un panier de sa part qui vous a particulièrement marqué ?
Ça fait cinq ans qu’on se connaît maintenant, du coup il commence un peu à connaître mon parcours de joueur professionnel. Un jour, il me demande s’il pouvait me donner un maillot du PSG avec mon nom, Alonzo et le numéro 16. Donc je le fais faire parce que je n’avais pas trop l’habitude de jouer en maillot XXL. Je le récupère et un jour je viens à la salle pour lui donner. Mais ce jour là, Tim n’était pas là et entre temps, Max Kouguere me l’avait volé (rires). Du coup il a attendu trois mois de plus, et quand je lui est donné, il était tout fier. Et quelques temps plus tard, à l’occasion d’un tournoi de golf auquel je participais avec le club, il a débarqué sur le parcours avec mon maillot. C’était marrant et touchant en même temps. La dernière fois, j’ai aussi reçu un MMS d’un copain qui mangeait à une terrasse à Cannes. Il avait pris une photo de Tim qu’il avait croisé avec mon maillot. J’ai donc eu la confirmation, il le porte bien ! (rires)
Êtes-vous confiant quant à un éventuel retour ?
Le plus important c’est qu’il va pouvoir rejouer au basket. Que ce soit cette année ou l’année prochaine, je m’en fous. Tu sais, je suis allé le voir le 24 au soir à l’hôpital. Il y avait sa femme et quelques proches. Je n’ai pas pu rester longtemps parce que j’avais envie de pleurer. Quand j’ai vu ce grand machin que j’adore et que je chéris depuis toutes ses années sur un lit d’hôpital, avec tous les fils autour de lui le soir du réveillon de Noël, c’était dur. On a qu’une envie pour lui, c’est qu’il puisse rejouer au basket. Je serai juste content qu’il puisse rejouer, et j’ai l’intime conviction qu’il va y arriver.
C’est peut-être un peu prématuré, mais est ce que Max Kouguere peut occuper ce rôle de leader de vestiaire jusqu’à la fin de saison ?
Non, c’est une question tout à fait légitime. On en parlait encore avec Julien Espinosa. Le club et Max n’y sont pour rien dans ce qui est arrivé à Tim. Ce sont des choix de vie. A un moment donné, est ce qu’on arrête tout et on baisse les bras parce que notre capitaine n’est plus là ? Ou est ce qu’on va au combat, s’arracher et se battre pour lui ? Max a magnifiquement repris le flambeau, il remplit très bien son rôle. Il avait été nommé capitaine bis en début de saison, il savait que ça pouvait arriver même si là c’est plus qu’une simple blessure pour Tim. Mais il a pris ses responsabilités. Il s’en sort à merveille et je suis sûr que Tim en est super fier.
Jérôme Alonzo avec le président Frédéric Jouve et l’effectif de la saison 2016-2017, juste avant le retour de Max Kouguere
L’autre sujet qui a alimenté l’actualité du club en cette fin d’année a été le départ d’Ali Traoré, relancé en pigiste médical à Antibes et parti ensuite à Monaco alors que les Sharks désiraient le prolonger. Quel est votre point de vue là-dessus entre le supporter d’Antibes que vous êtes et le connaisseur du sport-business ?
Déjà, je rappelle qu’il n’avait signé qu’un mois. A la différence du foot, ces contrats de pigistes existent, en l’occurrence pour palier la blessure de Johnatan Tornato. On a beaucoup échangé par SMS. Je l’ai chambré en lui disant que c’était un enfoiré, pour déconner. Mais il était vraiment touché, et me répondait qu’il était vraiment désolé pour Antibes… Je sais qu’il n’en a pas dormi pendant plusieurs nuits. J’ai calmé le jeu en lui disant : tu es en fin de contrat au foot. Rennes et Paris te proposent un contrat, où tu vas ? Ce n’est pas une question de mercenaire, à un moment le choix est juste logique. C’est Monaco qui l’appelle, le premier du championnat qui a terminé premier de la saison régulière depuis deux saisons, il ne pouvait pas dire non. Même s’il s’est relancé à Antibes. Je suis déçu en tant que supporter. Après la vie fait que lorsqu’il annonce son départ, il y a le coup de Tim dans la foulée, et qu’on perd deux gros intérieurs d’un coup. Mais ce serait injuste de lui en vouloir. Ali veut gagner des titres. Il a tout gagné en club et veut gagner encore. Et puis ce n’est pas dit qu’on ne le revoit pas un jour aux Sharks.
Vous connaissez son remplaçant, Fréjus Zerbo, prêté jusqu’à la fin de la saison et qui arrive de Limoges ?
Je le connais bien puisque ça fait des années qu’on le siffle quand il vient avec le CSP ! (rires) Je l’ai vu à l’entraînement ce matin. C’est un bon mec, gros défenseur, qui apporte tout son poids et son envergure dans la raquette et qui a beaucoup de cœur. Attention, ce n’est ni Ali ni Tim, et on n’attendra pas de lui de faire autre chose que ce qu’il sait déjà bien faire. Il doit faire du Fréjus et on aura besoin de lui dans ce registre. Et puis c’est un joueur revanchard. J’aime bien ce genre de joueurs, surmotivé. Il veut montrer à tout le monde qu’il a bien sa place en ProA.
Crédits photos : Sharks d’Antibes
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Suite de l’entretien avec l’ambassadeur et premier supporter des Sharks, Jérôme Alonzo, au lendemain de la rencontre entre Antibes et les Metropolitans de Levallois. Après une première partie notamment consacrée à la passion de l’ancien gardien de but pour la balle orange et son club de coeur, Jérôme Alonzo évoque son amitié avec Tim Blue, capitaine emblématique au club depuis cinq ans et récemment éloigné des parquets après un malaise à l’entraînement survenu le 22 décembre. Il parle aussi de l’autre actualité qui a secoué la fin d’année du club azuréen, le récent départ d’Ali Traoré pour le voisin monégasque.
Comment avez-vous vécu le malaise de Tim Blue, qui est malheureusement le fait marquant de cette première partie de saison à Antibes ?
Ça a été très dur. J’étais à la salle ce matin là. On a tous vu Tim tomber, un peu comme un malaise quoi. Et on a eu très très peur. Dans ces cas là, on réagit souvent de deux façons. Il y a ce premier côté égoïste où on se dit, c’est con pour le prochain match des Sharks, il va beaucoup nous manquer car il est tellement important, tellement fort et charismatique. Et puis cet état passe très vite, et la minute d’après, tu penses bien sûr à lui tout de suite, mais aussi à sa famille, son fils, sa femme…. On a vite compris que ce n’était pas un petit incident. Quand tu lui demande de bouger la jambe gauche et qu’il n’y arrive pas, tu sais que ce n’est pas un malaise vagal… Heureusement le staff médical et le doc du club ont été très réactifs sur le coup. Ils ont fait du bon boulot, Heureusement. Il poursuit sa remise en forme et on espère qu’il puisse rejouer d’ici la fin de la saison alors qu’il y a encore quelques jours, c’était un non définitif.
Quelle est votre relation avec lui?
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