Quand elle a envoyé la France dans le groupe B, celui de l’Australie, Penny Taylor est restée de marbre. La légende des Opals était-elle nerveuse par anticipation à l’idée que ses anciennes coéquipières affrontent les Bleues avec “l’avantage du terrain”, dixit Melo ? Il y a deux ans, à la Coupe du monde à Sydney, les joueuses de Jean-Aimé Toupane avaient remporté leur match d’ouverture contre le pays-hôte, qui était parvenu à décrocher le bronze. L’histoire se répètera-t-elle ? Réponse à Villeneuve d'Ascq puis Bercy. Les Tricolores ont également hérité du Canada, autre nation présente dans le dernier carré du Mondial 2022, et du Nigéria, quadruple champion d’Afrique en titre, au premier tour.
A l’issue du tirage au sort, le sélectionneur Jean-Aimé Toupane n’a pas sauté au plafond. “C’est un groupe dense et homogène. La dimension athlétique sera très importante dans ce groupe, au-delà du basket. On a de grandes ambitions et pour y parvenir, il faudra gagner. Chaque match va être un défi, une finale”, estime-t-il. “Il n’y avait pas de ‘il faut absolument éviter untel ou untel’, ajoutait la general manager tricolore Céline Dumerc. Ce sont les Jeux Olympiques : chaque groupe a sa difficulté quoi qu'il arrive. Si on avait pris les Etats-Unis au premier tour, on ne les aurait pas eu en quarts. Je ne suis pas hyper heureuse d’être dans le groupe B mais sincèrement quand je vois le groupe C (États-Unis, Belgique, Japon, Allemagne), je suis quand même contente de ne pas y être”, approuvait malgré tout la cheffe de file tricolore juste après le tirage depuis Mies. “J’ai l’impression qu’on ne s’en est pas trop mal sorti”, soulignait également le président du Comité d'organisation de Paris 2024, Tony Estanguet, présent au siège de la FIBA pour l’occasion. Disons plus crûment que chacun est conscient que le pire scénario a été évité... au premier tour.
Pour atteindre la médaille, les Bleues devront surfer sur la confiance acquise lors du TQO de Xi’An, en février dernier, où elles avaient fait forte impression, y compris contre la Chine, finaliste de la dernière Coupe du monde. “Le jeu proposé a été vraiment convaincant, ce qui nous a permis d'écraser la Chine - même si la Chine d'il y a six semaines ne sera pas celle qu’on aura dans quelques mois, ne nous le cachons pas, note Céline Dumerc. On a été très rigoureuses. On a récupéré Gabby (Williams) et Marine (Johannès) qui avaient manqué l’Euro. On est content du travail que l'on a fait en si peu de temps mais il faut relativiser car on repart à zéro à chaque campagne.” La préparation débutera le 6 juin prochain à l’INSEP, avec six matches amicaux au programme.
