Le 3×3 lance ce samedi les tournois de Basket-ball des JO de Tokyo. Migna Touré (1,83m, 26 ans) et ses copines ont une double mission : décrocher une médaille et servir d’ambassadrices à cette nouvelle discipline olympique. L’affaire est entre de bonnes mains car la Montpelliéraine est une passionnée.
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Dans son Power rankings du tournoi olympique de 3×3, la FIBA place les Etats-Unis en premier, la France en deuxième et le Japon en troisième. Qu’en pensez-vous sachant que sur le plan individuel vous êtes 4 Françaises dans le top 5 ?
Forcément, je ne suis pas d’accord (sourire), mais je trouve ça challengeant de ne pas être considéré comme les favoris. C’est de toutes façons un tournoi olympique qui est très relevé avec de très belles équipes, ça va être difficile. Chaque match sera sérieux, aura son histoire. Les Etats-Unis, le Japon, nous, on est de très bonnes équipes. Il va juste falloir faire le nécessaire.
Katie Lou Samuelson est forfait en raison du COVID. Cela change beaucoup de choses dans une équipe de 3×3 où il n’y a que 4 joueuses ?
Je suis désolée pour elle car c’est la fin du rêve olympique, mais la santé prime avant tout. Les conditions de vie au 3×3 sont très particulières car tout est partagé, tout est exponentiel. Ça a dû être très difficile pour elle et pour elles en tant qu’équipe de faire face à ça, parce que justement tout doit être partagé, l’implication est plus importante. Il y a du travail en amont en tant qu’équipe pour arriver à cette échéance, et malheureusement, elle n’en fera pas partie. D’un autre côté, les Etats-Unis c’est un roster hyper riche avec de très belles joueuses. Celle qui la remplace, Jackie Young est très bonne, et je n’ai pas de mal à dire que ça sera quand même une belle équipe. Je suis juste désolée pour elle car en tant qu’athlète, c’est le Graal et elle le manquera, malheureusement.
Comment se sont déroulés vos entraînements sachant que vous étiez six avant l’entrée au Village Olympique puisque Caroline Hériaud et Marie Mané vous ont prêté main forte à Oshino ?
Les entraînements sont très spécifiques 3×3, c’est-à-dire beaucoup de jeu réduit. On fait beaucoup de sessions avec du un-contre-un sous différentes formes avec démarquages, situations arrêtées, en dribbles, des situations très spécifiques. On fait aussi du 2×2 et du 3×3. La chance que l’on a, c’est d’avoir 6 joueuses hyper fortes et ça nous a permis de nous préparer dans les meilleures conditions pour aborder les Jeux.
Le 3×3 vient de la rue et s’appuie beaucoup sur les gens qui sont au bord du terrain, et là, vous allez jouer à huis clos. Ça change votre préparation ?
Je ne suis pas trop d’accord sur le fait que les spectateurs influencent le jeu. Ça en fait partie, les spectateurs, la musique, le bruit, c’est interactif, mais, honnêtement, sur le terrain, on est dans une bulle, et on ne se rend même pas compte que c’est parfois la chanson d’Aya qui passe alors qu’on adore. On est vraiment concentré sur ce qui se passe sur le terrain, et c’est tellement intense, rapide, qu’on ne fait pas tellement attention à ce qui se passe en dehors. Donc, pour ma part, ce n’est pas tant que ça gênant, surtout qu’il y a un DJ qui vient, ce qui veut dire qu’il y a la volonté de créer cette ambiance qui fait partie de l’identité du 3×3. Je vis bien le fait que l’on soit à huis clos car je suis reconnaissante de pouvoir participer aux Jeux malgré la situation sanitaire, et les conditions qui sont assez strictes. Si c’est le prix à payer pour participer à la plus belle compétition, je le fais tous les jours.
« La qualification aux Jeux Olympiques, c’est juste la récompense légitime de ce que l’on a pu faire, et ce n’est que le début pour le basket 3×3 français »
La formule de la compétition diffère avec deux matches par jour. Est-ce un paramètre important ?
C’est un tournoi qui a une formule inédite pour nous avec cinq jours pleins de compétition, et ça va aller crescendo. Chaque journée sera importante et ça le sera de plus en plus. Ça va être un challenge sportif, qui va comprendre des efforts, des sacrifices, physiques, de concentration, de mobilisation de toutes et tous dans ce projet, et c’est aussi en ça que je le trouve excitant. Ce sont des Jeux Olympiques… olympiques !
A Oshino, vous étiez avec les équipes de 5×5 garçons et filles. Qu’est-ce que ça vous a apporté en échanges ?
On a fait partie d’une bulle sanitaire. On est à l’hôtel, mais on a des emplois du temps un peu différent, on se croise, on se fait un petit coucou, il n’y a pas de vrais contacts, malheureusement. Mais le peu de moments d’échanges que l’on a pu avoir c’était notamment au gymnase. On a une salle de fitness qui n’est pas très loin du terrain, et on a eu l’occasion de s’entraîner et pendant leurs temps de récupération, ils ont assisté à quelques phases de jeu. Ils ont pu voir à quoi correspondait le 3×3, et surtout tout ce qui se passe en amont en termes de préparation. Il y a eu une vraie reconnaissance de ce que l’on peut faire, et de ce que ça représente de porter le maillot. Personnellement, je suis hyper fière de faire partie de cette équipe de France olympique, d’être à côté de mes compatriotes de 5×5 que je croise, avec qui je joue l’année, et aussi les garçons. Je suis fan de certains joueurs, et je suis vraiment très fière et très contente.
Vous avez la possibilité de faire découvrir le 3×3 au très grand public dans sa dimension olympique. Est-ce quelque chose dont vous avez conscience et qui va aussi vous porter ?
Bien sûr, c’est un honneur déjà de représenter mon pays pour les premiers Jeux Olympiques du 3×3. C’est aussi une responsabilité en quelque sorte dans la mesure où c’est une discipline qui ne fait que grandir, et qui a un très bel avenir. C’est une manière de marquer l’histoire, tout simplement, de cette discipline, au niveau national et international. Je prends ça à cœur, c’est une chance d’être une ambassadrice de cette discipline, qui est magnifique. On en est toutes conscientes, on a toutes cet objectif d’être ambitieuses et surtout d’être récompensées pour ce que l’on a dû faire jusqu’à présent, que ce ne soit que le début d’une très belle histoire.
Depuis que vous êtes qualifié aux JO, avez-vous eu l’impression que les spotlights se soient davantage braqués sur vous ?
Oui, bien sûr, la qualification olympique a permis de mettre en lumière notre discipline et nous-mêmes, mais je tiens à dire que ça fait plusieurs années que l’on est sur le circuit, que l’on performe à l’échelle internationale, on est double championne d’Europe en titre, médaille de bronze au championnat du monde, vainqueur de la Women’Series, qui est la plus grosse compétition organisée pour les femmes, et j’en suis d’ailleurs la MVP. Toutes ces choses-là, ce sont des faits. La qualification aux Jeux Olympiques, c’est juste la récompense légitime de ce que l’on a pu faire, et ce n’est que le début pour le basket 3×3 français. Les garçons sont passé à ça des qualifications. Honnêtement, c’est une discipline qui a énormément d’avenir, et le fait d’être médiatisé de plus en plus, c’est bien, mais je pense que l’on peut encore faire mieux.
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Dans son Power rankings du tournoi olympique de 3×3, la FIBA place les Etats-Unis en premier, la France en deuxième et le Japon en troisième. Qu’en pensez-vous sachant que sur le plan individuel vous êtes 4 Françaises dans le top 5 ?
Forcément, je ne suis pas d’accord (sourire), mais je trouve ça challengeant de ne pas être considéré comme les favoris. C’est de toutes façons un tournoi olympique qui est très relevé avec de très belles équipes, ça va être difficile. Chaque match sera sérieux, aura son histoire. Les Etats-Unis, le Japon, nous, on est de très bonnes équipes. Il va juste falloir faire le nécessaire.
Katie Lou Samuelson est forfait en raison du COVID. Cela change beaucoup de choses dans une équipe de 3×3 où il n’y a que 4 joueuses ?
Je suis désolée pour elle car c’est la fin du rêve olympique, mais la santé prime avant tout. Les conditions de vie au 3×3 sont très particulières car tout est partagé, tout est exponentiel. Ça a dû être très difficile pour elle et pour elles en tant qu’équipe de faire face à ça, parce que justement tout doit être partagé, l’implication est plus importante. Il y a du travail en amont en tant qu’équipe pour arriver à cette échéance, et malheureusement, elle n’en fera pas partie. D’un autre côté, les Etats-Unis c’est un roster hyper riche avec de très belles joueuses. Celle qui la remplace, Jackie Young est très bonne, et je n’ai pas de mal à dire que ça sera quand même une belle équipe. Je suis juste désolée pour elle car en tant qu’athlète, c’est le Graal et elle le manquera, malheureusement.
Comment se sont déroulés vos entraînements sachant que vous étiez six avant l’entrée au Village Olympique puisque Caroline Hériaud et Marie Mané vous ont prêté main forte à Oshino ?
Les entraînements sont très spécifiques 3×3, c’est-à-dire beaucoup de jeu réduit. On fait beaucoup de sessions avec du un-contre-un sous différentes formes avec démarquages, situations arrêtées, en dribbles, des situations très spécifiques. On fait aussi du 2×2 et du 3×3. La chance que l’on a, c’est d’avoir 6 joueuses hyper fortes et ça nous a permis de
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