A la veille du quart-de-finale face à l’Espagne, la coach des Bleues Valérie Garnier a effectué une analyse de la situation.
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On a senti que cette qualification est un immense soulagement pour l’équipe de France. Est-ce un signe du destin de retrouver l’Espagne, et est-ce que ça vous fait du bien de ne pas être favori ?
Un peu tout ça à la fois. Quand on prend en compte toutes les données du tirage, il y avait deux solutions. 50% la Chine et 50% l’Espagne. En attendant minuit, on était en train de préparer ces deux dossiers. Après, les huit équipes qualifiées pour ces quarts-de-finale sont de grande valeur. La Chine, cela aurait été certainement aussi compliqué. C’est l’Espagne. On les a déjà jouées quatre fois. Il faut tenir du compte du fait que les quatre fois, il n’y avait ni (Astou) Ndour, ni (Laura) Gil, et Ndour fait des JO très intéressants, Gil apporte sa combattivité. C’est une équipe qui a dominé sa poule avec trois victoires à zéro. Nous, on a été un peu en difficulté, on s’est battu jusqu’au bout. Ça a développé des valeurs, on sait maintenant le chemin de performance que l’on doit prendre. Je pense qu’il faut appliquer ce que l’on a fait lors de nos deux derniers matches, contre le Nigéria et les USA pour affronter ce quart-de-finale. Que ce soit l’Espagne ou une autre équipe, ça allait être difficile. Le scouting est déjà bien complet sur l’Espagne, et on va préparer dans la journée pour proposer des choses en fin d’après-midi aux joueuses, à la vidéo et sur le terrain.
Quelles seront les clés du match ?
C’est assurer les fondamentaux. On aura besoin d’être efficace dans le repli car on connaît tout le jeu de transition, de vitesse de déplacement des Espagnoles. On connait aussi toute la force de certaines individualités comme Ndour, (Cristina) Ouvina, (Alba) Torrens. Il y aura des responsabilités individuelles importantes, tenir les un-contre-un, et bien sûr notre présence au rebond sera essentielle face à une joueuse comme Ndour et une combattante comme Gil. On a su faire une grosse performance hier contre les USA en ne leur donnant que deux rebonds offensifs. Je tiens compte aussi qu’elles ont shooté à 56% de réussite aux tirs, mais il en restait à prendre et on a su batailler contre les grandes Américaines, il faudra le faire encore. Après, il y a plein d’ajustements à faire, sur le fait que c’est un jeu de mouvements, de vitesse, d’écrans non porteurs, plus que les Etats-Unis. Mais, de toutes façons, ce seront les grands fondamentaux, et surtout l’engagement, la volonté. On sait aussi la propension à cette équipe à nous faire déjouer. Sur quoi ? On a ciblé des choses et on va s’y préparer.
Les filles ont dit que l’état d’esprit a changé. Comment décrivez-vous cette transformation dans l’équipe ?
Elle vient des valeurs qu’il faut mettre quand on est aux JO. Toutes les équipes veulent performer et il y a des éléments qui sont nécessaires et incontournables. C’est l’engagement, l’exigence, c’est surtout la volonté, la détermination, l’abnégation pour apporter sa performance individuelle au service de l’équipe. C’est un peu tout ça qui s’est mis en place dès le match contre le Nigéria et c’est surtout ça qu’il faudra garder pour les matches à venir.
Les deux matches amicaux disputés à Malaga et Paris permettent-ils de tirer des conclusions compte tenu des absences ?
Dans la question, il y a la réponse. Effectivement, on a travaillé sur ces matches-là, mais on a aussi travaillé sur ceux qu’elles ont fait contre la Serbie et le Canada. On va tenir compte de certaines choses, s’adapter, et aussi le fait qu’à Bercy, il n’y avait pas Gil, Ndour et Ouvina. Cela fait quelques clientes qui étaient absentes. Nous, on n’avait pas Alix Duchet.
Même s’il faut prendre les matches les uns après les autres, pensez-vous au tableau qui permet en cas de qualification en demi-finales de ne pas rencontrer les Etats-Unis ?
Bien sûr, on voit d’abord contre qui on tombe, après le tableau, et après on a les horaires d’entraînement. A chaque fois, on a 10-15 minutes pour réfléchir. On sait aussi qu’en quart-de-finale, on bascule soit du bon ou du mauvais côté. Même si on tient compte de ce qui pourrait éventuellement se passer derrière, on est focus sur l’Espagne. Et de toutes façons, une demi-finale contre le Japon ou la Belgique, ça sera de très haut niveau. A nous de garder notre ligne par rapport à ce que l’on vient de faire sur nos deux derniers matches. C’est respecter l’adversaire, mettre de l’engagement, ce que les filles ont fait hier soir.
Il y a un historique très fort entre la France et l’Espagne, que ce soit en masculin et féminin. Quel est votre rapport personnel en tant que coach vis-à-vis de l’équipe espagnole, qui est ultra dominante depuis quinze ans dans le basket européen ?
C’est un petit peu nos meilleures ennemies. Il ne faut pas se tromper car, à chaque fois, c’est une équipe contre laquelle on a des facilités lors des matches de préparation. On est allé gagner deux fois chez eux, deux fois à Toulouse, en préparation, on perd à Malaga mais on gagne à Paris. Mais quelque part, c’est de la poudre aux yeux car on sait que c’est une équipe qui est toujours présente sur les compétitions. Et, par rapport à ce que j’ai vu des JO et de l’Euro, elle a rectifié la mire. On sait que ça en fait une équipe redoutable. A nous de ne pas nous faire piéger par la façon dont elles voudraient nous faire déjouer. Etre dès les premières minutes dans le match pour que le combat se passe comme contre les USA, être tout le temps avec jusqu’à la dernière minute. A nous d’être dans le respect du plan de jeu comme ça s’est fait dans les deux derniers matches.
Photo: Cristina Ouvina (FIBA)
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On a senti que cette qualification est un immense soulagement pour l’équipe de France. Est-ce un signe du destin de retrouver l’Espagne, et est-ce que ça vous fait du bien de ne pas être favori ?
Un peu tout ça à la fois. Quand on prend en compte toutes les données du tirage, il y avait deux solutions. 50% la Chine et 50% l’Espagne. En attendant minuit, on était en train de préparer ces deux dossiers. Après, les huit équipes qualifiées pour ces quarts-de-finale sont de grande valeur. La Chine, cela aurait été certainement aussi compliqué. C’est l’Espagne. On les a déjà jouées quatre fois. Il faut tenir du compte du fait que les quatre fois, il n’y avait ni (Astou) Ndour, ni (Laura) Gil, et Ndour fait des JO très intéressants, Gil apporte sa combattivité. C’est une équipe qui a dominé sa poule avec trois victoires à zéro. Nous, on a été un peu en difficulté, on s’est battu jusqu’au bout. Ça a développé des valeurs, on sait maintenant le chemin de performance que l’on doit prendre. Je pense qu’il faut appliquer ce que l’on a fait lors de nos deux derniers matches, contre le Nigéria et les USA pour affronter ce quart-de-finale. Que ce soit l’Espagne ou une autre équipe, ça allait être difficile. Le scouting est déjà bien complet sur l’Espagne, et on va préparer dans la journée pour proposer des choses en fin d’après-midi aux joueuses, à la vidéo et sur le terrain.
Quelles seront les clés du match ?
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