Aller au contenu

JO – Présentation – France vs République Tchèque : faux-pas interdit

Mercredi à 14 heures (heure française), les Bleus ont rendez-vous avec la République Tchèque. Après la magnifique victoire remportée par l’équipe de France face aux États-Unis, les Tricolores vont devoir se reconcentrer afin d’éviter de tomber dans le piège : il ne faut en aucun cas sous-estimer cet

Mercredi à 14 heures (heure française), les Bleus ont rendez-vous avec la République Tchèque. Après la magnifique victoire remportée par l’équipe de France face aux États-Unis, les Tricolores vont devoir se reconcentrer afin d’éviter de tomber dans le piège : il ne faut en aucun cas sous-estimer cette équipe tchèque au collectif huilé et aux individualités de premier ordre. Pour se qualifier confortablement en quart-de-finale, la France se doit de battre la République Tchèque, si possible avec un écart conséquent. Cela passe par un match sérieux dès son entame.

[arm_restrict_content plan= »registered, » type= »show »]

La force du collectif

Bien sûr, l’équipe nationale de la République Tchèque recèle quelques basketteurs de haut vol, on ne se qualifie pas pour les Jeux olympiques par le biais d’un Tournoi de qualification, en y faisant la peau du Canada et de la Grèce, sans individualités de fort calibre. Ce que sont, à divers niveaux, Tomas Satoransky, Jan Vesely, Blake Schilb, Ondrej Balvin ou David Jelinek. Mais ce qui caractérise le plus cette sélection nationale, c’est son collectif, l’un des mieux huilés de la compétition. Lors de son premier match aux JO, contre l’Iran, les joueurs tchèques ont ainsi réalisé 29 passes décisives pour 33 tirs de champ réussis (et 12 lancers francs).

Patrick Auda (à droite)

Pour battre la République Tchèque, il ne s’agit donc pas de cadenasser l’un ou l’autre de ses joueurs, mais bel et bien d’arriver à désorganiser ce collectif, ce qui est évidemment plus facile à écrire qu’à faire… D’autant qu’entre leur maître à jouer Tomas Satoransky, des extérieurs bien connus chez nous comme Jaromir Bohacik et Blake Schilb et un secteur intérieur des plus costauds (Jan Vesely, Ondrej Balvin, Patrick Auda), la République Tchèque dispose d’arguments multiples qu’il ne sera pas simple d’annihiler.

Le palmarès aux Jeux olympiques

Avant la République Tchèque, il y a eu la Tchécoslovaquie, pays qui s’est scindé en deux (République Tchèque d’un côté, Slovaquie de l’autre) en 1993, après la chute de l’URSS et du rideau de fer. Si l’ancienne Tchécoslovaquie a connu quelques heures de gloire (championne d’Europe en 1946, médaille d’argent en 1967, 6 participations aux JO entre 1948 et 1980 avec une 5e place en 1960 comme meilleur résultat), la République Tchèque n’émerge réellement que depuis deux ans. Encore 21e à l’EuroBasket 2017, l’équipe nationale a réussi à considérablement hisser son niveau de jeu, se qualifiant pour le Mondial 2019, avec une magnifique 6e place finale à la clé, avant d’arracher lors du Tournoi de qualification olympique de Vitoria (Canada) sa place pour Tokyo au détriment du Canada et de la Grèce, rien moins. Autant dire que, si pour le moment la République Tchèque a un palmarès vierge, elle a le vent en poupe !

La star : Tomas Satoransky

2,01 m et meneur, ce n’est guère banal, même si l’exemple de Magic Johnson revient logiquement en mémoire. Bien sûr, Tomas Satoransky ne peut être comparé au génie des Lakers, mais il bénéficie à son propre niveau d’une polyvalence quasi-similaire. Le natif de Prague est ainsi capable d’évoluer à l’arrière et à l’aile, même si son poste de prédilection est bien celui de meneur.

Tomas Satoransky

Parti très jeune (18 ans) à Séville, il va y rester cinq saisons et y briller au point de se faire remarquer par Barcelone, pour qui il évolue entre 2014 et 2016. Et de se faire drafter, en 2012, par les Washington Wizards, en 32e position. À l’intersaison 2016, il rejoint la franchise nord-américaine et y passe trois saisons avant de migrer vers Chicago et les Bulls en 2019, où il évolue toujours.

Joueur majeur de Chicago après avoir été starter aux Wizards, Tomas Satoransky a vu ses responsabilités diminuer cette saison. Mais il conserve son profil de meneur polyvalent, peu scoreur mais adroit (7,4 points par match en 333 matchs NBA, à 47,7 % aux tirs dont 36,6 % à trois-points), bon distributeur (4,2 passes en 23 minutes de moyenne) et peu dispendieux (1,4 balle perdue).

En sélection, il prend plus de responsabilités offensives, tournant à 13,1 pts et 6,4 pds, tout en prenant plus de risques : 2,8 bps dans ce contexte sur 50 matchs sous la tunique tchèque. C’est l’incontesté maître à jouer de la République Tchèque, un joueur capable de produire même lorsque l’adresse le fuit, son premier match aux JO contre l’Iran en est la preuve : 6 points à 2/14 aux tirs, mais 8 rebonds, 8 passes et 5 interceptions (mais aussi 6 balles perdues).

Le joueur à suivre : Blake Schilb

Voilà un nom qui ne laisse pas indifférent en France, surtout du côté de Chalon-sur-Saône. En quatre saisons à l’Élan Chalon, il aura apporté au club un titre de champion de France (2012), deux coupes de France (2011 et 12), une Semaine des As (2012) et une finale d’Eurochallenge (2012) ! Autant dire qu’il a un statut d’icône sur les rives de la Saône.

Blake Schilb

Aujourd’hui âgé de 37 ans, le natif de Rantoul dans l’Illinois continue de jouer, au pays de sa femme, la République Tchèque, pour le club de Prague.

Ayant acquis la nationalité tchèque en 2015, il n’a depuis pratiquement jamais manqué la moindre occasion d’honorer le maillot de son pays d’adoption, cumulant 33 sélections en 6 campagnes. Et il a démarré ces JO de la meilleure des manières, avec ses 14 pts, 4 rbds et 5 pds. Autant dire que, même à 37 ans, Blake Schilb a encore les réserves suffisantes pour faire des misères aux Français…

L’effectif
NomPosteÂgeTailleClub
Patrick Auda5312,06 mYokohama B-Corsairs (Japon)  
Tomas Vyoral1281,90 mPardubice
Tomas Satoransky1292,01 mChicago Bulls (NBA)
Blake Schilb3371,99 mPrague
Ondrej Balvin5282,17 mBilbao (Espagne)
Jakub Sirina1331,86 mOpava
Martin Peterka4262,03 mBraunschweig (Allemagne)
Jaromir Bohacik3291,97 mStrasbourg
Ondrej Sehnal1/2231,90 mPrague
Lukas Palyza4312,03 mNymburk
Jan Vesely5312,13 mFenerbahce (Turquie)
David Jelinek2301,97 mAndorre (Espagne)
Les précédents

La République Tchèque et la France se sont retrouvées opposées pour la première fois en 1995. Avant cela, les Bleus avaient joué à 44 reprises contre la Tchécoslovaquie, pour 19 victoires et 25 défaites. Contre la jeune République Tchèque, le palmarès est bien plus positif pour les Tricolores : 11 victoires en 11 matchs. Avec un 107-69 (+38) pour inaugurer ce palmarès, le 14 juin 1995, avec un Yann Bonato de gala (28 points).

Les deux dernières rencontres entre les sélections ont eu lieu entre fin 2018 et début 2019, à l’occasion des qualifications au Mondial 2019. La France s’est imposée par deux fois, +14 (79-65 à Pardubice) et +16 (82-66 à Nantes), avec Amath Mbaye et Mathias Lessort en meilleur marqueur (18 pts à chaque fois).

Les matchs joués à ces JO

Il n’est pas forcément utile de revenir sur le magnifique succès des Français face aux États-Unis, 83-76. Plus intéressant, et révélateur à de nombreux niveaux, le match qui a opposé la République Tchèque à l’Iran (84-78) a montré toutes les qualités mais aussi les failles de la sélection tchèque. Empêtrés dans la zone proposée par les Perses, Satoransky et consorts ont concédé un 17-32 qui fait tache dans le dernier quart-temps.

Jan Vesely

Pour le reste, la République Tchèque s’est appuyée sur son gros collectif (29 passes pour 33 paniers marqués) ainsi que sur sa domination intérieure : 43 rebonds (dont 16 offensifs) contre 33 pour les Iraniens (dont 7 offensifs). Du reste, ce sont les intérieurs, en plus de Blake Schilb (voir plus haut), qui ont alimenté la marque : Jan Vesely (11 pts à 5/7 aux tirs, 7 rbds, 3 pds, 15 d’éval), Patrick Auda (16 pts à 4/7, 6 rbds, 14 d’éval) et Ondrej Balvin (9 pts à 4/6 aux tirs, 8 rbds, 1 contre, 13 d’éval).

Notre pronostic : France 60 % – République Tchèque 40 %

Intrinsèquement, la France paraît supérieure à la République Tchèque. Mais il existe de nombreuses raisons de se méfier de cet adversaire. Déjà parce que les Tchèques ne se sont pas qualifiés pour les JO par hasard mais parce qu’ils jouent très bien au basket. Et notamment avec une belle fluidité offensive. Ensuite parce que, sortant d’une grosse victoire face aux États-Unis, les Tricolores peuvent subir une sorte de décompression, même sans sous-estimer leur adversaire. Enfin, la République Tchèque va proposer un jeu très différent de celui des Américains, auquel il va falloir s’adapter rapidement.

Jaromir Bohacik

S’ils y arrivent, les Bleus disposent des ressources défensives et d’un secteur intérieur suffisamment armé pour vaincre. En n’oubliant pas que la différence de points peut se révéler importante. Aux Français d’être sérieux et concentrés.

Toutes photos : FIBA, ouverture: Blake Schilb

[armelse]

La force du collectif

Bien sûr, l’équipe nationale de la République Tchèque recèle quelques basketteurs de haut vol, on ne se qualifie pas pour les Jeux olympiques par le biais d’un Tournoi de qualification, en y faisant la peau du Canada et de la Grèce, sans individualités de fort calibre. Ce que sont, à divers niveaux, Tomas Satoransky, Jan Vesely, Blake Schilb, Ondrej Balvin ou David Jelinek. Mais ce qui caractérise le plus cette sélection nationale, c’est son collectif, l’un des mieux huilés de la compétition. Lors de son premier match aux JO, contre l’Iran, les joueurs tchèques ont ainsi réalisé 29 passes décisives pour 33 tirs de champ réussis (et 12 lancers francs).

Patrick Auda (à droite)

Pour battre la République Tchèque, il ne s’agit donc pas de cadenasser l’un ou l’autre de ses joueurs, mais bel et bien d’arriver à désorganiser ce collectif, ce qui est évidemment plus facile à écrire qu’à faire… D’autant qu’entre leur maître à jouer Tomas Satoransky, des extérieurs bien connus chez nous comme Jaromir Bohacik et Blake Schilb et un secteur intérieur des plus costauds (Jan Vesely, Ondrej Balvin, Patrick Auda), la République Tchèque dispose d’arguments multiples qu’il ne sera pas simple d’annihiler.

Le palmarès aux Jeux olympiques

[/arm_restrict_content] [arm_restrict_content plan= »unregistered, » type= »show »][arm_setup id= »2″ hide_title= »true »][/arm_restrict_content]

Commentaires

Fil d'actualité