Du fait de sa taille (1,98 m), de son envergure et de sa gestuelle, Dominique Malonga est comparée à Victor Wembanyama, ce qui… ne lui plaît pas trop comme elle le déclare avec lucidité au Figaro.
« Victor est incroyable. Ce qu’il fait à son âge est du jamais-vu. Être associée à son côté atypique n’est pas déplaisant, mais chaque fois que je vais faire une bonne performance, on me ramène à lui, Je ne veux pas perdre mon identité. Ce besoin de comparer est plutôt là pour le buzz. »
Dans le quotidien, l’internationale raconte qu’en raison de sa grande taille elle ne pouvait pas passer inaperçue quand elle était petite… en âge :
« Un paradoxe. J’étais très timide, j’aimais beaucoup être dans mon coin, mais là, je ne pouvais pas me cacher. Je dépassais déjà certains de mes professeurs à l’école primaire (rires). J’ai fait du théâtre, petite, pour m’aider à être à l’aise à l’oral. Au début, je n’aimais pas ça, mais plus les répétitions avançaient, plus je voyais que ça en valait la peine. »
Dominique Malonga retournera probablement la saison prochaine à l’ASVEL. En attendant, son choix de Tarbes pour se développer avec un coach, François Gomez, qui a eu sa mère, internationale camerounaise, à Perpignan, est le bon. En parallèle à l’Europe, la surdouée veut faire sa place en soleil en WNBA - elle sera draftée en 2025.
« Le summum. Là-bas, le basket est plus intense, plus physique, plus technique... Il y a une hype que nous n’avons pas ici. » Elle ajoute cependant : « Mes parents aiment vite me pousser vers la lumière, mais moi, je temporise (rires). Je ne suis pas une personne extraordinaire. Je veux que mon jeu, lui, le soit. »
Sélectionnée pour la première fois chez les Bleues en novembre 2022 à seulement 17 ans, la Tarbaise a pour vocation de prendre la succession de Sandrine Gruda sur la durée. La question est de savoir si ce sera pour ou après les JO de Paris ou si elles y feront équipe.
Face à la Chine, Dominique Malonga (6 points à 3/4 aux tirs, 3 rebonds, 2 interceptions, 1 passe et 1 contre en 18 minutes) a fait parfaitement son travail face à deux intérieures de deux mètres. Elle est déjà prête. Sandrine Gruda aussi, qui a déclaré sur France Info :
« Il n'y aurait pas eu les Jeux olympiques, j'aurais déjà arrêté ma carrière. Mais cette compétition-là, planétaire, procure une adrénaline particulière. Elle me transcende ! »
Le coach Jean-Aimé Toupane va devoir faire un choix stratégique.