Tout d'abord, Joakim Noah a expliqué pourquoi il n'a pas choisi la même voie que son père Yannick, qui a été un champion de tennis vainqueur de Roland-Garros en 1983 :
"Mon père était une personnalité hors du commun en France, rappelle t-il dans l'interview. Cela m'a fait fuir le jeu à cause des attentes des gens à mon égard en matière de tennis. Je me sentais vraiment en sécurité en jouant au basket. J'aimais l'esprit d'équipe. J'aimais avoir des amis et pouvoir faire mon truc."
Joakim Noah totalise 22 sélections en équipe de France et a été médaillé d'argent à l'EuroBasket 2011 mais il n'est pas réapparu en bleu par la suite. Il a stoppé sa carrière en 2020. Il a été un spectateur attentif des Jeux de Paris.
"Depuis que je suis retraité du jeu, j’ai plus de temps pour voyager. J’ai aussi grandi dans le système de base français (NDLR : il a joué en benjamin au Paris-Levallois). Je comprends la différence entre le circuit AAU ici en Amérique et là-bas. La réalité est que la compétition est de plus en plus serrée. Il n’y a plus cette domination qu’avaient les États-Unis autrefois. Je crois vraiment que la raison -surtout en regardant le match pour la médaille d’or olympique masculine-, c’est que le système de base est complètement différent là-bas. C’est la raison pour laquelle vous voyez tous ces jeunes talents arriver par le biais de la draft. Vous voyez Wemby, qui est évidemment le prochain visage de la ligue. Mais ils font aussi quelque chose au quotidien : les équipes professionnelles ont un programme pour les 18 ans et moins et un programme pour les 16 ans et moins. Même à 12 ans le samedi, vous pouvez aller voir l’équipe pro jouer ou les 14 ans jouer dans la même salle juste après votre match. Le fait de pouvoir voir à quoi ressemble le niveau supérieur et ce que l’on ressent est formidable pour les jeunes joueurs."
USA Today le fait également revenir sur la finale France-Etats-Unis.
"Je pense que c'était un match incroyable. Évidemment, voir Stephen Curry et LeBron James jouer sur le même terrain après tous ces grands moments qu'ils nous ont donnés était vraiment puissant. Surtout la façon dont Steph a terminé le match, on a vu la grandeur dans toute sa splendeur. J'ai eu l'impression que la France a vraiment donné tout ce qu'elle avait et qu'elle avait une équipe dont les Français peuvent être vraiment fiers. Quand on joue des grands matchs comme ça, tout ce que cela fait, c'est inspirer la prochaine génération et je pense que le basket est dans une très bonne position."