S'il y a bien un Américain qui n'a pas été épargné dans cette quinzaine olympique en France, c'est bien Joel Embiid. Le pivot a payé pendant tout le tournoi son revirement au sujet de la sélection nationale qu'il a choisi de représenter, au détriment de la France alors qu'il avait obtenu la nationalité.
Sifflé et chahuté par le public aussi bien à Villeneuve-d'Ascq qu'à Bercy, le joueur de 30 ans n'a jamais hésité à interagir avec les spectateurs pendant ses matchs. Avec cette victoire en finale contre les Tricolores, Embiid a en quelque sorte pris sa "revanche". Même s'il l'assurait à notre micro après le match : la France tient bien une place particulière pour lui.
"J'ai attendu ça un sacré moment. J'ai beaucoup d'amour pour les Français, pour la France, je veux la paix et l'amour. Si je n'étais pas Joel Embiid, je n'aurais pas ce traitement de faveur de leur part. Mais ça fait du bien d'être Joel Embiid"
"Être le coéquipier de Stephen Curry ? Un privilège"
Le pivot aux nationalités camerounaise, française et américaine a également fait part de sa satisfaction à la suite du titre olympique de son équipe. Une finale lors de laquelle il a pu voir de près le festival de son coéquipier Stephen Curry, mais aussi affronter Victor Wembanyama :
"Il n'y a pas beaucoup de Steph Curry dans le monde. Être son coéquipier était un privilège, c'était fun de jouer avec lui. Le fait de jouer contre Wembanyama ? Rien de particulier, ce n'était pas la première fois. Je suis simplement content d'avoir remporté l'or. Le dernier tir à trois points de Steph... c'est cool de voir ça, ces gros tirs, le niveau de difficulté de ces tirs, le moment auquel il les prend"
Particulièrement précieux pour son équipe en demi-finale, le MVP 2023 de la NBA a donc réussi son pari avec Team USA. Les Etats-Unis confirment leur suprématie avec une 17e médaille d'or aux JO, la 5e consécutive.
Les principales réactions de Team USA en conférence de presse
Stephen Curry, meneur des Etats-Unis : "Je suis heureux d'avoir enfin cette médaille d'or autour du cou, maintenant il m'en manque trois pour rattraper Kevin Durant. On s'était engagés pour cette mission, pour prolonger la domination américaine et on savait que ce serait une tâche difficile avec des équipes compétitives à affronter. Sur le podium, j'étais en train de sourire, de m'amuser, d'en profiter car ça n'arrivera peut-être pas de nouveau"
Steve Kerr, coach des Etats-Unis : "Je suis heureux d'avoir pu coacher ces gars lors de cette expérience magnifique. Ce groupe était engagé vers son but et n'a rien laissé se mettre en travers de son chemin vers la médaille d'or. La finale s'est déroulée comme on l'imaginait .[...] À plusieurs reprises, j'ai senti qu'on pouvait pousser l'écart à 10-15 points puis s'envoler mais on n'a pas réussi et il faut rendre hommage à la France pour ça. Stephen Curry a pris les rênes à la fin, il a suggéré de faire un pick and roll avec LeBron (James) au temps-mort à trois minutes de la fin, je lui ai dit "Allons-y", puisque ça marche souvent. Et il a commencé son show..."
Propos recueillis à Paris,