Jo Passave-Ducteil et Mathieu Wojciechowski de l’ESSM LePortel bouclent la série d’interviews consacrées aux joueurs de Jeep Élite avant le début de saison.
Comment se passe la reprise ?
Mathieu Wojciechowski : L’ambiance et bonne, malgré la situation sanitaire. Nous serons prêts, même si nous avons des blessés et des joueurs arrêtés à cause du coronavirus. La blessure fait partie des aléas de la saison, nous ferons les efforts nécessaires pour pallier ces éventuelles absences. Les joueurs reviennent, c’est positif. L’ambiance est plutôt cool, que ce soit sur le terrain ou dans les vestiaires.
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En quoi l’ESSM est-il différent des autres clubs ?
MW : Moi, je suis forcément partial (rires). J’ai déjà joué deux saisons très fortes ici, avec des très bons moments de ma vie. Nous avons vécu des choses sur et en dehors du terrain qui étaient géniales. La relation avec le public était aussi très intense : ils sont supporters, ils aiment leur club, ils aiment profondément voir les joueurs, que ce soit aux matchs, aux entraînements ou dans la rue. Ils sont très présents au quotidien, même si en ce moment ils peuvent pas venir autant qu’ils le voudraient. Il y a quand même toujours une trentaine de personnes présentes à l’entraînement. Le Portel, c’est vraiment ça, un fief du basket français, une identité très forte, un club avec des valeurs, de vraies traditions. Nous allons essayer de tout faire pour transmettre ces notions aux joueurs qui arrivent et pour représenter la ville au mieux. Le respect de ces valeurs fait totalement partie du projet du club.
Avoir moins de spectateurs aura-t-il un impact sur la qualité des matchs ?
MW : Ne pas avoir autant de spectateurs que d’habitude, – ils sont généralement 4 500, la salle est pleine -, cela aura forcément une influence. Pour le moment, nous ne savons pas combien de supporters auront le droit d’entrer dans la salle, mais une chose est sûre : ils seront là pour nous pousser ! (rires). Je n’ai aucun doute sur le sujet : ce sera bruyant, plus que nulle part ailleurs en France !
Vous évoquez les fervents supporters du Portel. Sont-ils pareils en Pologne ?
MW : En France, j’ai déjà eu la chance de faire les deux clubs avec les supporters les plus enthousiastes, le Portel et Limoges. Pour moi, leurs supporters sont au top, niveau ambiance et passion. En Pologne, le club d’Anwil Wloclawek, qui joue en BCL et est champion national depuis deux ans, fait beaucoup penser à Limoges, même dans la forme de la salle. Ses supporters sont très dynamiques, que ce soit dans la salle ou sur les réseaux.
Nouvelle expérience, nouveau club, comment se passe l’installation ?
Johan Passave-Ducteil : Très bien, je vais pas mentir : je suis arrivé ici avec les clichés de « Bienvenue chez les Ch’tis » (Rires). Et je me rends compte que c’est carrément autre chose. Ma famille est bien installée, j’ai pris mes repères et, comme l’a souligné Mathieu, la seule chose qui nous manque, c’est la compétition, le rapport au public. Mais ça ne saurait tarder !
« Là, au moins, la Jeep Élite sera en clair, mais si tu veux vraiment peaufiner ton amour du basket; tu prends RMC Sport pour le basket européen. »
Mathieu, quel est votre état d’esprit, de retour en France ?
MW : près cet intermède en Pologne, j’ai envie de me prouver à moi-même que je peux avoir un vrai rôle, un vrai impact en Jeep Élite. Je veux montrer que je peux être un bon joueur de ce championnat. Avec le coach que nous avons; l’équipe telle qu’elle est construite, je pense que tous les joueurs ont une opportunité de briller. À nous maintenant de faire le boulot sur le terrain pour le prouver !
Qu’est ce que tu ramènes de la Pologne ?
MW : J’ai eu la chance d’y trouver des coachs qui m’ont fait beaucoup jouer. Il y a une règle en Pologne favorisant les joueurs locaux : tu ne peux avoir que deux joueurs étrangers en même temps sur le terrain, ce qui m’a permis d’avoir un gros temps de jeu, puisque là-bas, je suis considéré comme un joueur local. Cela permet d’accumuler l’expérience, d’avoir des responsabilités. J’ai beaucoup apprécié. Et j’espère que ce que j’ai acquis en Pologne me servira pour jouer en Jeep Élite.
Comment jugez-vous le niveau de jeu en Pologne par rapport à la Jeep Élite ?
MW : C’est très dur de comparer car le jeu y est très différent, les équipes sont construites différemment, c’est un autre type de joueurs, un autre type de basket. En niveau pur, les meilleurs clubs polonais concurrencent ceux de Jeep Élite. Mais, en bas de classement, leur niveau est celui d’équipes fortes voire moyennes de Pro B.
Qu’est ce qui vous a poussé à revenir en France ?
MW : J’ai eu l’impression d’avoir fait le tour de ce que je pouvais faire en Pologne. Pour moi, ce n’était pas une finalité d’y rester et j’ai rapidement eu des contacts avec Éric (NDLR: Girard, coach du Portel). Il m’a montré son intérêt. J’y ai cru d’autant plus facilement que l’ESSM est un club que je connais bien. Et c’était une bonne opportunité pour rentrer à la maison.
La Jeep Élite en clair sur L’Équipe, qu’en pensez-vous ?
JPD : C’est important pour nous, joueurs, mais pour tout le monde aussi dans le basket. Nous avons besoin d’une vraie visibilité, qui nous manquait cruellement. Je me rappelle à une époque il fallait avoir deux bouquets pour pouvoir regarder l’ensemble du basket. Là; au moins; la Jeep Élite sera en clair, et si tu veux vraiment aller au bout de ton amour du basket, tu prends RMC Sport pour les coupes d’Europe et c’est bon. Le basket en clair va nous faire du bien, nous y sommes bien sûr favorables !
Le coaching en Pologne est-il différent d’en France ?
MW : J’a vraiment eu l’impression d’avoir vécu un championnat totalement différent. Mais nous avons pu performer grâce aux coachs, même quand nous n’étions pas payés à l’heure. (rires) Nous sommes restés soudés et les résultats ont suivi.
Finalement il n’y a donc pas tant de différences entre la Pologne et la France ?
MW : Exactement, c’est comme les joueurs, comme les clubs, comme les coachs, il n’y a pas quelque chose qui est sorti de l’ordinaire.
Pendant le confinement, avez-vous réfléchi à ce que vous feriez sans ou après le basket ?
MW : Bonne question. Moi, concrètement, j’ai fait des marathons dans des forêts (rires). Donc, si Yohann Diniz (NDLR : triple champion d’Europe du 50 kilomètres marche) a des conseils à me donner, je prends (rires).
JPD : Moi, je prépare ma reconversion, mais je continuerai sûrement le job de mannequin que je fais déjà aujourd’hui.
Le côté valeurs/traditions c’est ce qui vous motive ?
JPD : Votre question me fait penser directement à Nanterre. J’ai toujours aimé y jouer pour l’ambiance. Ce sera pareil au Portel. Le public sera toujours derrière nous, ça augmente le plaisir et le public le rend bien.
Cette saison est votre dernier challenge ?
JPD : Non, pourquoi cette question ! (rires) Je me suis engagé pour deux ans avec Le Portel.. À partir de là, je me concentre sur ce que j’ai à faire. Et physiquement, je me sens bien. Pour ce qui concerne ma retraite sportive, je n’ai pas d’idée sur son échéance. Mais comme je vais en arriver à 19 saisons et que j’aime bien les chiffres ronds… Je joue pour mon plaisir et ce que je veux c’est apporter à l’équipe pour l’aider au maximum.
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En quoi l’ESSM est-il différent des autres clubs ?
MW : Moi, je suis forcément partial (rires). J’ai déjà joué deux saisons très fortes ici, avec des très bons moments de ma vie. Nous avons vécu des choses sur et en dehors du terrain qui étaient géniales. La relation avec le public était aussi très intense : ils sont supporters, ils aiment leur club, ils aiment profondément voir les joueurs, que ce soit aux matchs, aux entraînements ou dans la rue. Ils sont très présents au quotidien, même si en ce moment ils peuvent pas venir autant qu’ils voudraient. Il y a quand même toujours une trentaine de personnes présentes à l’entraînement. Le Portel, c’est vraiment ça, un fief du basket français, une identité très forte, un club avec des valeurs, de vraies traditions. Nous allons essayer de tout faire pour transmettre ces notions aux joueurs qui arrivent et pour représenter la ville au mieux. Le respect de ces valeurs fait totalement partie du projet du club.
Avoir moins de spectateurs aura-t-il un impact sur la qualité des matchs ?
MW : Ne pas avoir autant de spectateurs que d’habitude, – ils sont généralement 4 500, la salle est pleine -, cela aura forcément une influence.
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Photo d’ouverture: Mathieu Wojciechowski