L’ancien international Jorge Garbajosa est non seulement le président de la Fédération espagnole de basket-ball (FEB) et aussi celui du Conseil consultatif des sports (Cade). Lors d’un entretien à Palco 23, il évoque les effets de la pandémie de COVID-19 sur le sport espagnol et à travers ses propos on se rend compte que celui-ci est confronté aux même problématiques qu’en France.
« Nous avons passé la première vague de manière exemplaire. Le sport a progressé parce que nous avons amené la société à comprendre l’importance du secteur. Maintenant, une deuxième vague va être beaucoup plus difficile à supporter car les économies sont touchées. Si vous n’agissez pas en conséquence, le sport risque de s’effondrer. Pourtant, nous voyons des pousses vertes. Nous traversons des temps très difficiles, d’autant plus que, malgré les dernières nouvelles sur le vaccin, nous ne savons pas quand nous verrons la lumière au bout du tunnel. Et il est clair que cela ralentit l’investissement. Si nous ne pouvons pas faire comprendre à la société que le sport est un facteur essentiel, nous aurons des problèmes. Le sport doit être l’une des jambes de la reconstruction dans ce pays. Mais il y a des opportunités, la société a pris conscience de l’importance de l’exercice physique. Qu’y a-t-il de plus durable qu’un citoyen en bonne santé aujourd’hui? Si nous regardons cela du point de vue de l’industrie, nous devons également comprendre que le sport implique beaucoup de travail direct et indirect. »
Pour Jorge Garbajosa le sport espagnol doit évoluer avec la société et les évènements actuels.
« L’offre de loisirs d’un citoyen normal est de plus en plus grande. Aujourd’hui, le basket n’est pas seulement en concurrence avec d’autres sports, mais aussi avec Netflix, HBO, Play Station … Notre produit est bon, car ceux qui consomment du sport restent généralement, mais il faut comprendre le consommateur et il faut être fidèle à soi-même mais pouvoir se présenter un produit bien mieux travaillé. Le monde changeait et maintenant, après le choc causé par la pandémie, le changement s’est accéléré. Il est temps de se réinventer. »
Un commentaire que ne renierait pas son homologue Jean-Pierre Siutat, le président de la FFBB.