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Kevin Séraphin : "Zaccharie Risacher est le prochain sur la liste"

Régulièrement vu dans les médias depuis la fin de sa carrière en 2020, Kevin Séraphin était l'invité du streamer Zack Nani cette semaine. L'occasion pour l'ex-international français de revenir sur certains passages marquants de sa carrière mais aussi de parler des jeunes talents du basket français.

Officiellement à la retraite depuis 2020, Kevin Séraphin est loin d'avoir disparu des radars. Alors qu'il a l'habitude d'intervenir régulièrement dans les médias liés au basket, l'ancien intérieur était l'invité du dernier épisode de Zack en Roue Libre, une émission disponible sur YouTube et présentée par le streamer Zack Nani. Personnage identifié du basket français à travers une riche carrière qui l'a mené jusqu'à la NBA et à l'équipe de France, Séraphin est revenu sur le point de départ de son parcours. Son arrivée en France métropolitaine après avoir quitté sa Guyane natale :

"J'ai participé à un camp d'entrainement de Cholet en Guyane, c'est comme cela qu'ils m'ont repéré. Derrière, j'ai été invité au camp d'été. Lors de ma première année, mes notes n'étaient pas bonnes. Les notes étaient très importantes donc ils n'ont pas pu me prendre. À 14 ou 15 ans, ils m'ont laissé une année de plus et m'ont envoyé à Poitiers. J'avais un an pour augmenter mes notes avec un examen final à passer. Ils m'ont mis la pression mais ça a marché. À Poitiers, j'étais tout seul. Le déracinement par rapport à ma famille a été brutal. Au début, c'était dur, il fallait s'adapter à la métropole. Je suis parti en camp d'été et finalement je ne suis pas rentré en Guyane."

Après avoir intégré le prestigieux centre de formation choletais, qu'il décrit comme "le meilleur de France", le natif de Cayenne est lancé dans le monde professionnel en 2008. Il passe deux ans à Cholet, connait une progression prometteuse et remporte le titre de champion de France 2009-2010 avant d'être sélectionné en 17e position par les Chicago Bulls à la Draft NBA 2010. Un nouveau départ qui l'emmène finalement à Washington, où il découvre un tout autre univers par rapport à ce qu'il a connu en France :

"La plus grosse différence, c'était le niveau. Et tous les mecs qui sont dans ton équipe sont millionnaires, c'est une autre atmosphère. Un de mes anciens coachs, Flip Saunders, me disait tout le temps : "Il y a de mauvaises équipes, mais il n'y a pas de mauvais joueurs." Si tu t'endors, ils sont tous capables de te mettre la misère ! Ce sont des mecs incroyables, et la fréquence de travail est totalement différente. C'est une autre façon de bosser. Quand je suis arrivé, j'étais comme tous les Français : "Pourquoi les Etats-Unis sont-ils aussi forts ?". La différence de mentalité m'a frappé. Ils vont à la salle, font l'entrainement, reviennent plus tard... Je me considérais comme un bosseur mais non !"

Sur les dernières années de sa carrière, Kevin Séraphin a malheureusement connu des soucis physiques récurrents aux genoux. À seulement 30 ans, après 46 sélections en équipe de France, 7 saisons en NBA et un retour en Europe pour 2 années à Barcelone, Séraphin a annoncé la fin de sa carrière de basketteur. Depuis, il reste un observateur avisé du basket français en intervenant régulièrement dans les médias spécialisés. L'occasion pour lui de donner son avis sur le phénomène Victor Wembanyama mais aussi d'évoquer d'autres jeunes joueurs français à suivre.

"Je trouve qu'il (Victor Wembanyama) ne joue pas assez sur sa taille. Il pourrait jouer plus avec une main. Par exemple, Kevin Durant ne joue pas du tout "comme un grand" alors qu'il fait 2,11 m. Lui (Wembanyama) qui dit s'être inspiré de KD, je trouve qu'il joue beaucoup comme un grand depuis qu'il est arrivé en NBA, contrairement à l'année dernière. Je l'ai rencontré, c'est un super coéquipier et un super mec. Mais je trouve qu'il devrait jouer un peu plus sur sa taille mais avec son jeu. [...] Zaccharie Risacher est le prochain sur la liste. Il shoote, il a une bonne détente, il fait des actions d'éclat. Il est très intelligent dans le jeu et arrive à jouer sans ballon. J'essaye aussi de beaucoup observer Bilal Coulibaly. L'année dernière, j'ai pu l'aider et lui donner des conseil. Dans le basket français, il y a beaucoup de jeunes talents et de choses qui se passent en ce moment."

Retrouvez l'entretien complet ci-dessous :

Photo : Kevin Séraphin (Thomas Savoja)

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