Il fallait voir la rage de Kostas Sloukas après le buzzer du match 5 face au Maccabi Tel-Aviv pour comprendre la passion avec laquelle la légende grecque vit ses matches. Malgré une blessure au mollet qu’il traîne depuis l’acte précédent, le meneur du Panathinaïkos a encore compilé 15 points à 6/10 aux tirs, 6 rebonds, 2 passes et 2 interceptions en moins de 20 minutes dans l’épilogue de la série de quarts de finale. A seulement 34 ans, il vivra à Berlin son 11e Final Four… comme si c’était le premier.
“La vérité, c’est que je ne croyais pas à un retour au Final Four en début de saison. Nous en étions très loin au début. Quand j’ai discuté avec le propriétaire, Dimitris Giannakopoulos, nous nous étions dit qu’il fallait se qualifier pour les playoffs et qu’à partir de là, nous tenterions notre chance pour le Final Four. Nous avons fait mieux que ça. La dureté des entraînements, l’expérience de l’équipe et l’ajout de Kendrick (Nunn) en cours de route ont changé le cours de l’histoire. Pour moi, Ergin Ataman (NDLR : qui a reçu un coup de fil du président turc Recep Tayyip Erdogan après la qualification) est le coach de l’année. D’une 17e place l’an dernier, il a envoyé cette équipe au Final Four. Et que dire de ce soutien populaire : nous étions 18 000 à tous les derniers matches. Maintenant, je vais vivre ce Final Four comme si c’était le premier. Nous devrons jouer notre carte à fond contre d’autres équipes très expérimentées”, a affirmé Kostas Sloukas à Gazzetta.
Vainqueur avec l’Olympiakos en 2012 et 2013 puis avec le Fener en 2017, le leader charismatique des Verts va-t-il entrer dans l’histoire en remportant l’Euroleague avec une troisième équipe différente ?
Il lui faudra déjà soigner son mollet et connaître la gravité de sa blessure - il doit passer une IRM mais a indiqué aux médias grecs qu’il n’était pas inquiet. Le Pana attend désormais de connaître son adversaire en demi-finale : ce sera le vainqueur de Monaco - Fenerbahçe ce mercredi soir à 19h.