Dans l'imaginaire collectif, les basketteurs se distinguent du commun des mortels par une morphologie longiligne et une taille bien supérieure à la moyenne. Si cela peut se vérifier pour la majorité des joueurs de haut niveau, certains éléments aux gabarits bien plus "ordinaires" se plaisent à démonter le cliché en venant jouer les trouble-fêtes dans la cours des grands. C'est particulièrement vrai en France, où de nombreux meneurs de petite taille se sont imposés au fil des années, se révélant très performants malgré leur déficit de centimètres.
De David Holston (1,67 m) à Tyger Campbell (1,79 m), en passant par T.J. Shorts, Justin Bibbins ou encore T.J. Campbell, sept joueurs mesurant moins de 180 centimètres étaient sur la ligne de départ au lancement de la saison de Betclic Elite. Ces petits meneurs succèdent à d'autres vus en France au cours des dernières années (Brandon Jefferson, John Roberson, Tremont Waters, Markus Keene...) ou moins récemment (Shawnta Rogers, Marc-Antoine Pellin, Terrell McIntyre, Marques Green). Un phénomène qui dure mais peut sembler anachronique dans une ère où les joueurs sont de plus en plus grands sur tous les postes. Avec une interrogation légitime : comment expliquer l'intérêt que portent les clubs français à ces profils atypiques dans un sport qui tend à valoriser les "grands" ?