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La France balaye l'Allemagne avec un Victor Wembanyama stratosphérique

A la LANXESS Arena de Cologne et devant 18 000 spectateurs, l'équipe de France a dominé l'Allemagne, championne du monde, 66-90, avec un Victor Wembanyama incandescent. Mais attention, c'est un peu trop beau pour être totalement vrai.

Victor Wembanyama. ©FFBB

C'est lundi à 14h que nous saurons via le CNOSF quels seront les 12 élus pour les Jeux Olympiques de Paris. Vincent Collet et son staff vont avoir la nuit pour se décider pour de bon. Le coach a multiplié les essais et ceux qui sont a priori en balance n'ont pas été réellement convaincants. On pense par exemple à Nando De Colo et Elie Okobo (4 points chacun).

Les Allemands n'ont pas aidé Vincent Collet à faire le tri car ils se sont présentés sans les frères Franz et Moritz Wagner, Daniel Theis, et Johannes Thiemann et ils ont été très loin de faire preuve de l'intensité démontrée lors de la Coupe du monde.

Ce qui est sûr c'est que la défense des Bleus est exceptionnelle quand elle tourne à plein régime et que la paire Victor Wembanayama (25 points avec un 5/9 à trois-points, 5 rebonds, 3 passes, 1 interception... et pas de contre)-Rudy Gobert (13 points et 7 rebonds) est unique au monde. On peut juste regretter que personne n'a réussi à tenir réellement Dennis Schröder (23 points, 6 passes et aussi 5 balles perdues) et aussi que la Mannschaft a moissonné 12 rebonds offensifs.

On regrette aussi qu'Evan Fournier ait été expulsé et qu'il n'a joué ainsi que huit minutes, alors qu'on aurait aimé en savoir davantage sur son état de forme. Après avoir reçu un doigt dans l'oeil, Nicolas Batum n'est pas réapparu sur le terrain, mais pas d'inquiétude pour lui. Finalement, l'enseignement individuel le plus satisfaisant est venu de Bilal Coulibaly, qui pour sa deuxième sélection a été très bon des deux côtés du terrain, en sobriété.

Victor Wembanyama démarre fort

Avec des images de la Coupe du monde sur l'écran central, des jets de lumière et un mini feu d'artifices, l'Allemagne a fêté ses héros à la présentation des équipes. On a pu remarquer une fois encore que Victor Wembanyama fait près d'une dizaine de centimètres de plus que son voisin, Rudy Gobert, et aussi accessoirement qu'il chante la Marseillaise à gorges déployées.

Comme à Rouen, Vincent Collet a introduit dans le cinq de départ Matthew Strazel, Isaïa Cordinier, Bilal Coulibaly en plus de Gobert et Wembanyama. On peut y chercher un indice majeur dans la construction de l'équipe. Le pivot parisien Leon Kratzer était également invité dans le starting five côté allemand, et il a souffert.

Wemby commençait son match par un dunk puis par un trois-points et une passe décisive à Rudy Gobert après avoir remonté la balle. Sans parler de son impeccable défense et ses rebonds très propres. 0-8. Les Allemands ne perdaient pas complètement pieds grâce à plusieurs rebonds offensifs alors que Vincent Collet changeait entièrement son cinq comme contre la Turquie. Mathias Lessort faisait preuve du punch qu'il démontre chaque semaine avec le Panathinaikos. D'ailleurs les Bleus jouaient à fond sur leur force intérieure.

Les Allemands en étaient à un vilain 0-12 à trois-points après ce premier quart-temps, une explication à leur 12 points de retard (11-23) tout comme évidemment la défense majuscule des Français.

+20 à la mi-temps

Victor Wembanyama réalisait une nouvelle passe diabolique à Rudy Gobert. 11-27. Les Allemands payaient leur laxisme en défense à l'intérieur. Petit accro : Gobert commettait sa 3e faute. Mais Wemby survolait les débats et la France menait 14-36.

Dennis Schroeder venait chercher des poux dans la tête d'Evan Fournier, ce qui provoquait un début de bagarre vite éteint. Et c'est Evan Fournier qui écopait d'une disqualifiante pour s'être défendu en attrapant le coup du meneur allemand, qui lui faisait figure de victime de cette prise de bec. Curieuse décision arbitrale. Heureusement que ce n'était pas un match olympique. Cela n'empêchait pas les Français de continuer à pilonner à l'intérieur (30 points pour les pivots Gobert, Wemby, Lessort et 8 pour Yabusele). Bilan à la mi-temps : 25-45. Et encore Schröder (12 points) avaient limité les dégâts.

Un dunk de mammouth de Mathias Lessort pour conclure

Comme à chaque quart-temps, Wembanyama démarrait très fort faisant étalage de sa palette offensive hyper complète. Son association avec Mathias Lessort était également très efficace. Sinon Schröder, la Mannschaft manquait singulièrement de solutions offensives. 34-60.

Les Bleus perdaient un peu de leur rigueur et abusaient des services à Rudy Gobert. Ce mauvais passage démontrait aussi que les options à l'extérieur n'étaient pas très nombreuses. Mais est-ce surprenant ? Malgré tout l'avantage à la 30e minute était encore confortable : 45-68.

Vincent Collet remettait en jeu Théo Maledon, Matthew Strazel et Isaïa Cordinier, probablement pour effectuer un choix définitif. Victor Wembanyama menait un instant le jeu pour... planter deux trois-points à trente secondes d'intervalles. Irréel. Mais c'est un dunk de Mathias Lessort qui provoquait un tremblement de terre dans l'arena. Le public allemand en est resté bouche bée.

Le match "retour" aura lieu mercredi à Montpellier avec donc seulement 12 joueurs côté français.

La boxscore est ICI.

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