Alors que les Turcs s’attendent à voir leur diaspora venir les supporter à la Mercedes-Benz Arena de Berlin pour leur huitième de finale (samedi à 12h), l’équipe de France reste concentrée son son objectif.
Sur les 14 000 places de la Mercedes-Benz Arena de Berlin, combien seront utilisées par les supporters turcs samedi midi ? Dans les tribunes, pas besoin de tenir les paris pour savoir qu’il aura moins de supporters français. Selon un rapport de 2017, environ un quart de millions de Turcs, ou d’origine turque, peuplent la capitale allemande. « Ils vont jouer à domicile. À chaque fois qu’on venait jouer en Allemagne, il y avait plus de Turcs que d’Allemands », estime le meneur tricolore Thomas Heurtel, passé par l’Anadolu Efes entre 2014 et 2017, et habitué des joutes européennes.
Il faut donc s’attendre à ce que les Bleus jouent comme à l’extérieur lors de leur huitième de finale. Durant la première phase à Cologne, l’équipe de France a déjà composé avec un public en sa défaveur. Ce qui ne change rien en son approche. « De toute façon, on joue à l’extérieur depuis le début du tournoi. Mis à part contre la Hongrie, qui était moins nombreuse, tout la salle était remplie de Slovènes, d’Allemands et de Lituaniens au premier tour », constate le capitaine Evan Fournier.
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« Jouer à midi, c’est le pire horaire à mon sens »
Le sélectionneur déplore davantage l’horaire du match, placé à midi en ouverture de bal. « C’est le pire horaire à mon sens. Le commun des mortels a faim a cette heure-là. Ça sous entend beaucoup de choses, notamment qu’on ne peut pas faire de shooting le matin. À Londres, nous avions joué deux matches à 9 heures et j’avais pas mal questionné les entraîneurs du judo et de l’escrime. Je me souviens que je voulais les réveiller à 4-5 heures, et on m’avait dit « surtout pas, ils vont se rendormir », et donc on s’était réveillé à 6 heures et nous avions fait un réveil musculaire avant d’aller manger pour mettre en route la machine plus rapidement. C’est ce qu’on va reproduire en étant un peu décalés. Et nous irons à la salle un petit plus tôt que d’habitude. »
Interrogé à ce sujet, l’arrière des Knicks Evan Fournier, qui a déjà connu ceci avec les programmations du dimanche au Madison Square Garden, n’exclut pas une petite partie de Mario Kart ou de Smash Bros pour accélérer le réveil. Il ne reste plus qu’à aller se coucher tôt… et définitivement rentrer dans sa bulle. « Sincèrement, on ne sait pas vraiment à quoi s’attendre. Ça sera nous contre le reste du monde », résume Vincent Poirier, prêt à en découdre.
À Berlin (Allemagne).
Photo : Vincent Poirier / Guerschon Yabusele (FIBA)