Grâce à sa victoire ce lundi soir sur la Bosnie-Herzégovine (92-56), la France est mathématiquement qualifiée pour la Coupe du Monde 2023 qui se tiendra du 25 août au 10 septembre aux Philippines, au Japon et en Indonésie.
Il reste encore une fenêtre à venir avec deux matches en février (République Tchèque et Lituanie), mais les 6 332 spectateurs du palais des sports de Pau ont pu assister à la qualification des Bleus à sa 9e Coupe du Monde et la 5e consécutive depuis 2006, un record. Sans coup férir. La Bosnie-Herzégovine était un adversaire trop tendre pour les Français qui pourtant n’avaient dans leurs rangs que le seul Andrew Albicy comme vice-champion d’Europe, mais à disposition une belle brochette d’espoirs de haut niveau.
Si Victor Wembanyama (19 points) a été à la hauteur de tout ce qui est dit et écrit sur lui, tranquillement, une mention doit être décernée à Juhann Begarin (17 points à 7/8 aux shoots), lui qui avait été appelé suite au forfait de Terry Tarpey, et à Sylvain Francisco, qui a confirmé son excellent match face à la Lituanie et qui s’impose comme un réel candidat à la Coupe du Monde.
Une défense qui fait paniquer la Bosnie
Les Bleus ont fait du surplace pendant 3 minutes et 5 secondes avant une rafale de 7 points de Victor Wembanyama, soit deux lancers-francs suivis d’un trois-points et d’une pénétration. Le garçon se montrait d’ailleurs un peu trop gourmand. Après une période d’hésitation, la France a réalisé un premier break (17-10) grâce à un très bon passage de Juhann Begarin et un coast to coast de Yoan Makoundou après un contre !
La Bosnie avait confectionné un chapelet de 8 balles perdues en 10 minutes dont 5 pour le seul Adin Vabrac mais elle résistait plutôt bien à la nette supériorité athlétique des Français illustrée par un dunk stratosphérique de Sylvain Francisco et son 1,79 m. Il faut dire que les Bleus étaient inefficaces dans leurs tirs extérieurs avant que Nicolas Lang et Victor Wembanyama en plantent deux de suite. L’écart était alors monté à +16 (36-22). La Bosnie paniquait face à la défense agressive des Français et il fallait la réussite de Kenan Kamenjas, le pivot de Buducnost (14 points en 17 minutes dont un dernier primé) pour qu’elle ne concède que 13 points de débours à la mi-temps (40-27).
L’écart qui monte, qui monte
Le jeu des Français était parfois brouillon mais il avait le mérite de mettre en valeur plusieurs joueurs chacun à leur tour. Si la France ne perçait pas le plafond des 20 points dans le troisième quart-temps, ce fut fait dans le troisième sur un panier à trois-points sur un pied et de profil d’Axel Toupane. De quoi électriser le palais des sports palois surtout que Victor Wembanyama en mettait un lui aussi ; une marque déposée lors du match de Boulogne-Levallois contre Limoges.
Le match était débridé est à ce petit jeu-là, les Bosniens n’étaient pas gagnants avec leurs 24 balles perdues et leur 4/24 à trois-points. Ce petit pays de 3,2 millions d’habitants n’a évidemment pas les réserves de la France quand elle est privée de ses principaux joueurs. L’écart ne cessait de croître pour atteindre la barre des 30 points (82-52). Cela valait bien une Marseillaise offerte par le public du Béarn.
La boxscore est ICI.
Photo d’ouverture : Victor Wembanyama (FIBA)