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La France s’effondre face au Nigeria, mais est qualifiée pour la Coupe du monde

La France a été vaincue par le Nigeria (67-65), mais elle est mathématiquement qualifiée pour la Coupe du Monde en Australie.

La France a été vaincue par le Nigeria (67-65), mais elle est mathématiquement qualifiée pour la Coupe du Monde en Australie.

Vainqueur de 11 points aux dépens du Mali la veille, l’équipe de France a préservé l’essentiel en ne s’inclinant que de deux points face au Nigeria. Les hypothèses ? Demain, elle bat la Chine, c’est réglé. Le Nigeria s’impose au Mali. C’est entendu aussi : les Maliennes terminent quatrièmes. La France perd face à la Chine et le Mali vainc le Nigéria ? Alors, France, Mali et Nigeria terminent avec une victoire et quoiqu’il arrive le point-average à trois des Françaises (+9) leur mettra de passer l’obstacle.

Il n’empêche que l’on retiendra de la soirée un effondrement malvenue puisque les Bleues ont eu 20 points d’avance au début du deuxième quart-temps qu’elles ont ensuite totalement dilapidés. Les Nigérianes sont des durs-à-cuire, et elles ont profité de la fébrilité des Françaises. L’absence de plusieurs joueuses de base, expérimentées, notamment Sandrine Gruda, Endy Miyem et Sarah Michel, a été très préjudiciable. Mais après l’échec cuisant face à l’Ukraine en qualification à l’EuroBasket 2023, voici un nouveau dérapage qui fait tache. Il sera de bon ton de s’imposer demain face à la Chine pour se faire pardonner.

Photo : Sara Chevaugeon et Kendra Chery (FIBA)

20 points d’avance, et puis…

Marine Johannes faisait son retour dans le cinq de départ, et fêtait ça avec deux trois-points. Gabby Williams ajoutait ses 5 points et la France menait d’emblée 11-0, en moins de deux minutes. Le coach nigérian n’avait plus qu’une solution : commander un temps-mort et demandé à ses joueuses d’augmenter leur intensité.  Le Nigéria réagissait essentiellement par l’intérieure de Bursa, Victoria Macaulay, mais la deuxième vague française maintenait la pression. Bien en place défensivement, les Bleues contraignaient les Africaines à 10 balles perdues dans le premier quart-temps, conclu par un 28-11 idéal.

Un trois-points de Sara Chevaugeon permettait aux Françaises d’atteindre la barre des 20 points d’avance, 31-11.  A partir de là, on a noté un certain relâchement du côté des Bleues, du flottement, et des hésitations en attaque qui occasionnait un manque de fluidité. Des tirs mal ajustés, des balles égarées, et l’avantage des Françaises étaient divisées par deux (31-21), puis ramené à 38-27 à la mi-temps.

Après être restées longtemps dans les starting blocks, les Nigérianes démontraient qu’elles sont batailleuses, athlétiques, fonceuses, et que leur défense pouvait monter de plusieurs degrés. Impossible de deviner que cette équipe a eu droit à une préparation minimaliste avant le Jour J. La côte d’alerte était atteinte à la 17e minute (45-41), et le panier au buzzer, de presque du milieu du terrain, de Promise Amukamara, qui permettait à son équipe d’être à 48-52 à la fin du troisième quart-temps, était symbolique de la grinta du Nigeria.

Ce que l’on redoutait est survenu à huit minutes de la fin : le Nigeria a égalisé à 54-54. L’atmosphère était irrespirable, les Bleues avaient les mains moites, on sentait que le momentum était nigérian. Des trois-points de Marine Fauthoux et Gabby Williams donnaient l’impression que la France pouvait forcer la décision, mais Victoria Macaulay (19 points à 7/11) répondait de la même manière. 65-67. Il restait 17 secondes à jouer. Une passe aventureuse de Marine Johannes, qui comme souvent a alterné le génial et l’inconséquent, à Helena Ciak condamnait les espoirs français de gagner le match.

La boxscore est ICI.

Photo d’ouverture : Marine Fauthoux (FIBA)

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