Après un premier quart-temps catastrophique, les Bleus ont pris peu à peu la mesure de la République Tchèque pour s'imposer 72-59. Victor Wembanyama a égalé avec 17 prises le record de rebonds sur un match en équipe de France de Rudy Gobert.
Les Bleus avaient la tête ailleurs dans le premier quart-temps mais ils ont retrouvé toutes leurs vertus défensives dans la seconde moitié du match. Et même si ce fut brouillon de l'autre côté du terrain, ils ont fini par franchir l'obstacle sans heurts. On peut remarquer les stats du Limougeaud Tomas Kyzlink (23 points, 5 rebonds, 5 passes) et évidemment celles totalement atypiques -et surréalistes si on ne le connaissait pas- de Victor Wembanyama : 22 points (4/7 à trois-points), 17 rebonds, 6 contres, 4 interceptions, 1 passe, 4 balles perdues pour 34 d'évaluation. Paul Lacombe (23 d'éval), Yann Makoundou (4 contres) et la paire de meneurs Hugo Benitez/Sylvain Francisco ont eu également des éclairs marquants.
Les Bleus menés d'entrée 13-1
Privé de Terry Tarpey, Coach Vincent Collet a cette fois intronisé Andrew Albicy, Paul Lacombe, Nicolas Lang, Damien Inglis et Victor Wembanyama dans le cinq de départ, et ceux-ci, sans rythme, ont pataugé pour trouver leurs marques. Si bien que la République Tchèque a mené 13-1 avec Tomas Kyzlink à la manoeuvre (9 points). Totalement improbable. "Il faut vous réveiller ! C'est un match international !", criait Vincent Collet qui venait de commander un temps-mort d'urgence.
Il fallait attendre 4'40 pour voir le premier panier des Bleus via Wemby, qui se faisait ensuite dunker férocement dessus par Ondrej Balvin -une action qui faisait instantanément le tour du globe sur les réseaux sociaux, la rançon de la gloire-, et qui sur une action suivante faisait un airball en fin de possession. Malgré un bon apport du placide Hugo Benitez et du vigoureux Sylvain Francisco, un écart maximal de 16 points était constaté à la fin du premier quart-temps (27-11) avec une stat frappante : 71,4% de réussite pour les Tchèques contre 23,5 pour les Français.
Les Bleus augmentaient leur intensité, avaient de meilleures intentions -7 interceptions dans le 2e quart-temps-, mais la fluidité n'était pas au rendez-vous et le score était de plus en plus noir : 30-11. Les 11 joueurs étaient déjà entrés en jeu mais le collectif français était toujours balbutiant face à des Tchèques en pleine confiance.
Le rythme était meilleur mais pas l'adresse, et les séquences prometteuses étaient suivies de cafouillis. A l'image des entreprises de Victor Wembanyama (9 points, 9 rebonds et 3 interceptions en 14 minutes, mais aussi 3/11 aux shoots et 3 balles perdues). A 36-27 à la mi-temps, la France avait malgré tout limité la casse.
A l'image de deux contres de Wembanyama, et un autre galactique de Sylvain Francisco sur Vojtech Hruban (2,02 m), la défense française avait pris des vitamines dans les vestiaires, et cela se ressentait de suite au tableau d'affichage : 38-34. Un temps, un manque de réussite dans la finition interdisait aux Bleus de recoller complètement, avant que Wembanyama plante deux trois-points d'affilée, et c'est sur un alley-oop Paul Lacombe-Yoann Makoundou que la France passait pour la première fois en tête à 43-44.
La puissance physique des Bleus faisait des dégâts, tout comme... deux trois-points de suite de Nicolas Lang. La machine était lancée : 47-57. Et ce matelas constitué était préservé jusqu'au bout. Wemby et Yoan Makoundou servaient de paratonnerre à la défense nationale.
Ce soir, dans le même groupe, la Lituanie a battu la Hongrie, 89-64.
L'équipe de France a un dernier match à livrer dimanche 26 février, à 18h, à Trélazé. Le match sera diffusé sur France 4 et BeIN Sport 3.
La boxscore est ICI.
Photo : Victor Wembanyama (FIBA)