Alors que le Partizan Belgrade a libéré ses joueurs serbes mais pas Ioannis Papapetrou et que la Grèce, au coude-à-coude avec la Serbie pour la qualification à la Coupe du monde, s’est inclinée contre la Lettonie, la fédération hellène crie au scandale.
À peine 24 heures après avoir mené Fenerbahçe à la victoire en Euroleague – et fustigé la gestion des calendriers internationaux -, Dimitris Itoudis a dirigé la Grèce contre la Lettonie. Plus huilée à Héraklion, l’équipe balte a décroché la victoire (60-80) et sa qualification pour le Mondial contre une sélection grecque sans cador, renforcée d’un seul joueur d’Euroleague au très faible temps de jeu avec l’Olympiakos Michalis Lountzis, passé d’ailleurs à côté avec 2 points à 1/11 aux tirs.
Plusieurs autres joueurs hellènes majeurs devraient retrouver l’équipe nationale pour le deuxième match contre les Belges lundi. Le sélectionneur grec a de nouveau pointé du doigt l’incohérence d’une telle situation.
« Aujourd’hui, on s’est entraîné avec une équipe, demain, on s’entraînera avec une autre. Cela vous semble-t-il normal ? Évidemment, quelqu’un va gagner et quelqu’un va perdre. La Lettonie était meilleure aujourd’hui mais elle avait payé cette même situation en ne se qualifiant pas à l’EuroBasket. Des voix existent mais ne sont pas entendues », a-t-il regretté en conférence de presse.
Au-delà de la situation générale qui ne satisfait personne, la fédération grecque pointe du doigt… le Partizan Belgrade. Elle a déposé une plainte officielle auprès de la fédération serbe en raison de la décision du club d’Euroleague d’avoir autorisé les Serbes Uros Trifunovic et Danilo Andjusic à rejoindre leur sélection en même temps que d’avoir refusé ce même passe-droit à l’Israélien Yam Madar et au Grec Ioannis Papapetrou.
Il faut en plus noter que Serbes et Grecs sont dans le même groupe de qualification à la Coupe du monde. Le manager des équipes nationales Dimos Dikoudis a regretté « une concurrence illicite contre laquelle [ils sont] obligés de protester ». Sur Twitter, le président du Partizan, Ostoja Mijailovic, a riposté en déclarant que la seule raison pour laquelle Papapetrou et Madar n’avaient pas été libérés était les blessures au sein de son effectif (dernièrement Dante Exum et Balsa Koprivica). Sans eux, l’équipe de Belgrade ne serait alors pas en mesure d’aligner le nombre minimal de joueurs en Euroleague (9).
Toujours est-il qu’après sa défaite face à la Lettonie, la Grèce est actuellement troisième du groupe I et court un grand danger d’élimination en cas de défaite contre la Belgique lundi. Et ce serait d’autant plus frustrant pour les fans du monde entier de ne pas profiter de Giannis Antetokoumpo l’été prochain.
Classement groupe I
1. Lettonie (6-1, qualifiée)
2. Serbie (4-3)
3. Grèce (4-3)
4. Turquie (3-4)
5. Belgique (3-4)
6. Grande-Bretagne (1-6)
Photo : Grèce (FIBA)