Eliminé en quart de finale des playoffs de Betclic Elite, la JDA Dijon a tiré un trait sur sa saison 2022-2023. Un nouvel exercice réussi même si la conclusion n'a pas été à la hauteur du reste de la saison. Le directeur sportif Fabien Romeyer fait le bilan et se projette vers la saison prochaine.
Une belle saison, mais finalement un sentiment d'inachevé. Habituée du haut de tableau et des bons résultats, la JDA Dijon a réalisé une nouvelle année réussie. Avec une quatrième place en Betclic Elite, une qualification pour le top 16 de la BCL ou encore une demi-finale de Leaders Cup, le directeur sportif du club bourguignon Fabien Romeyer n'a pu que saluer les performances sportives de son équipe dans une interview au Bien Public ce mardi :
"Ce que fait Dijon depuis 4-5 ans est exceptionnel et le fait qu’on soit toujours à ce niveau-là encore plus. On a quasi toujours été dans le top 4 en championnat, cette constance fait que notre saison est extrêmement réussie. Derrière les deux locomotives (Monaco, ASVEL) ou encore Boulogne-Levallois et Paris, susceptibles de booster tout le monde, il y a huit ou neuf équipes du même niveau que nous. C’est un des championnats les plus concurrentiels d’Europe. En BCL, le niveau des poules était bien supérieur cette saison, le play-in aussi, Malaga et Jérusalem sont allés au Final Four… Et pourtant, on a bien cru qu’on allait passer en quarts. Là aussi, ces phases de poule sont une réussite."
Dans une Betclic Elite de plus en plus dense, les Dijonnais tiennent leur rang saison après saison malgré des moyens plus limités que certains de leurs concurrents dans le haut du classement (seulement le 11e budget du championnat). Des "surperformances" qui ne font pas oublier des baisses de régime fatales dans les matches couperets, qui ternissent légèrement le bilan de la saison de Nenad Markovic et ses hommes :
"En Leaders Cup, en Coupe de France et en playoffs, il y a cette amertume de se dire qu’il nous a manqué quelque chose sur les matches couperets. On a parfois été dominé dans l’intensité, l’impact, la dureté, la concentration. En quart contre Bourg, même si on est passé à travers de deux quart-temps sur 80 minutes, tu n’es pas loin, mais tu n’y es pas."
Retrouver une ADN défensive
Reconnu depuis de nombreuses années pour l'ADN défensif qui a fait son succès, Dijon a baissé d'intensité dans sa moitié de terrain cette saison (84,1 points encaissés par match, 14e moyenne du championnat). Un point prioritaire à corriger sur lequel le recrutement de cet été va être en partie axé. Avec Nenad Markovic à la tête de l'équipe pour une troisième saison, Dijon compte aussi jouer la carte de la stabilité qui lui a réussi ces dernières années :
"On a reculé face à certaines équipes, c’est vraiment là-dessus qu’il faut guider le recrutement pour mieux gérer ces matches-là. En apportant une dimension athlétique supérieure. On doit revenir à une ADN défensive qui nous correspond et qui fait gagner. Cette année, ce n’était pas suffisant. La marque defabrique de Dijon, c’est cet aspect défensif qu’il faut redorer. [...] Dans la construction de l’équipe, on a d’abord pointé le volume athlétique dans cette logique défensive. On veut aussi conserver une stabilité surtout dans ce championnat dangereux, c’est-à-dire garder 50 à 60 % de l’effectif. On a quatre JFL sous contrat (Jonathan Rousselle, Robin Ducoté, Abdoulaye Loum, Jacques Alingué). Il y a des joueurs qu’on veut garder, mais qu’on ne pourra sans doute pas."
Malgré une masse salariale qui devrait rester stable la saison prochaine, la JDA Dijon va tenter de construire une équipe qui lui permettra de rester dans le haut du classement de l'Elite. En négociation avec l'emblématique David Holston pour continuer l'aventure, la JDA ne devra pas se tromper dans son recrutement dans un championnat de France qui s'annonce plus compétitif que jamais.
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Photo : Fabien Romeyer, directeur sportif de la JDA Dijon (Tuan Nguyen)
