Dans les couloirs d’Ekinox, un sourire brille plus fort que les autres. Julien Desbottes semble vivre l’instant le plus fort de son mandat, enlaçant un à un tous les salariés du club, et tout particulièrement François Lamy, le bâtisseur de l’effectif 2023-2024. Le président burgien, en poste depuis 2012, doit savoir que des moments comme ceux-ci sont rares et précieux. Ce n’est pas tous les jours qu’on est en demi-finale de Coupe d’Europe ! « C’est la récompense d’une politique de club menée depuis un certain temps par les dirigeants et les collectivités. Pour avoir des résultats comme cela, il faut se maintenir longtemps au haut-niveau. C’est un vrai signal et une vraie récompense », gratifiait le coach Freddy Fauthoux en conférence de presse.
C’est effectivement une soirée historique pour la Jeunesse Laïque. Cité en modèle par le microcosme du basket français depuis des années quant à la qualité de son développement, le club de l’Ain peinait à valider sportivement son statut malgré quelques promesses entrevues en championnat et en Leaders Cup (demi-finale et finale l’an dernier). Bourg-en-Bresse n’avait jusqu’ici gagné qu’une seule série de playoffs dans toute son histoire, hors divisions inférieures, et malgré une saison que nombre d’observateurs considèrent comme la meilleure du club, a été éliminé prématurément en Coupe de France et n’a pas réussi à atteindre la finale de la Leaders Cup. Son premier quart de finale européen - pour sa quatrième saison en coupe d’Europe - valide tout le travail effectué sur plus d'une décennie.
