“Prometey-nous de gagner l’Eurocup”, ont écrit les supporters bressans sur leur banderole. Des encouragements bien sentis face à leur adversaire du soir, Prometey (95-82). Il faudra encore d'autres victoires mais la JL Bourg n’est plus si loin d’un tel exploit. Assurée de l’avantage du terrain en demie, l’équipe de Frédéric Fauthoux a déjà écrit une partie de son histoire en remportant le match-piège par excellence : le quart de finale sur match sec.
Challengée ce mardi en première mi-temps (45-44), la Jeu a porté le coup fatal aux Ukrainiens dans un troisième quart-temps de gala, remporté sur le score de 34 à 13. Jeremy Morgan (17 points, 8 rebonds), Isiaha Mike (17 points, 7 rebonds) ont été énormes, entre autres. Ce qu'on appelle répondre présent !
Toujours devant
A quoi reconnaît-on un match de playoffs ? L’intensité. A ce jeu-là, les 3 500 supporters d’Ekinox ont été servis d’entrée de jeu, à l’image de la défense burgienne et des 5 pertes de balles ukrainiennes provoquées en quatre minutes (6-3, 4e). L’entrée de Ronald March, 7 points au premier acte devant son ancien coach Jean-Denys Choulet, a donné un coup de boost au collectif de Ronen Ginzburg, qui parvenait à faire commettre des fautes aux intérieurs burgiens. Sans un grand Zaccharie Risacher (-5 d’éval en première mi-temps, -6 en finale), la JL Bourg a fait la course en tête avant de se faire rattraper en fin de premier quart-temps (17-17).
Le collectif burgien passait la seconde grâce à une énorme adresse au deuxième quart (5/8 derrière l’arc). Principalement celle d’Axel Julien, 3/3 à 3-points en deux minutes, qui haranguait la foule, mais aussi celle de Maksim Salash (29-21, 13e). Les 3 fautes de Bodian Massa et les 2 de Kevin Kokila alors qu’il restait encore cinq minutes à jouer obligaient Frédéric Fauthoux à envoyer Maksim Salash sur le géant tchèque Ondrej Balvin, avec succès, mais c’était au tour des extérieurs de ramener Prometey dans le match (33-33, 17e). Il fallut enfin un énorme duo Salash - Morgan pour éteindre l’incendie (40-33, 18e) avant un nouveau retour des coéquipiers de Caleb Agada, auteur d’un shoot au buzzer de la mi-temps (45-44).
Un troisième quart-temps dévastateur
Mais les Ukrainiens ne passaient jamais devant, la Jeu revenant des vestiaires avec le couteau entre les dents sur un 7-0 initié par Isiaha Mike (52-44, 22e). On a cru le temps de deux actions que Prometey allait encore s’accrocher (52-49, 23e) mais les Ukrainiens allaient finir par être débordés de manière définitive. Et pour cause : les coéquipiers de JeQuan Lewis, Kevin Kokila et Jeremy Morgan surchauffaient (11/27 à 3-points au final), débordaient à leur guise Ondrej Balvin (61-54, 25e) et allaient passer un 11-0 fatal au meilleur des moments. Bryce Brown allait même en profiter pour donner 20 points d’avance à la JL sur un tir du parking (75-55, 29e). 34-13, voilà un "vrai bon troisième quart-temps", dixit le coach burgien Freddy Fauthoux.
Abattus et pleins de frustration, les joueurs de Prometey se sont battus avec l’énergie du désespoir (79-63, 33e, 89-78, 39e). Il en aurait fallu bien davantage pour inverser le cours de la partie face à des Bressans portés par leur public, qui leur ont au total fait perdre 19 ballons. Les dés étaient jetés !
“C’est un super sentiment. Ce n’est pas tous les jours qu’on va en demi-finale de Coupe d’Europe. On est très heureux, vivement la suite. C’est un accomplissement incroyable pour le club et pour nous, les joueurs. On s’était fixé des objectifs en début de saison, on a encore faim et on ne va pas s’arrêter là. Enfin, j’espère”, confie Zaccharie Risacher en zone mixte.
En demi-finale, la JL affrontera le vainqueur d’Hapoël Tel-Aviv - Besiktas (mercredi à 18h30) au meilleur des trois manches (match 1 le mardi 26 mars). Et avec l’avantage du terrain jusqu’au bout - sauf en cas de finale contre Paris -, le rêve de titre européen est permis ! "La route est encore longue mais avec ces valeurs, on peut aller plus loin", espère Freddy Fauthoux.
À Bourg-en-Bresse.