La Gazzetta dello Sport a fait un retour sur sa carrière et il lui a demandé pourquoi il avait choisi de venir en Italie à sa sortie d'université.
« J'avais le choix entre rester sur le banc de touche en NBA pour un salaire minimum ou jouer pour l'une des meilleures équipes d'Europe. Mes parents avaient étudié le français et me parlaient souvent de l'Europe. J'étais plus ouvert que beaucoup d'Américains à une telle expérience. Les supporters de Varèse n'ont pas bien accueilli l'annonce de la succession en championnat, celle du bien-aimé Manuel Raga (NDLR : Un Mexicain). C'était l'idole du public, un joueur spectaculaire. Lors de mon premier match à domicile, j'étais un peu nerveux : j'ai raté les six premiers tirs et dans les tribunes, on scandait « Raga, Raga ». Ensuite, j'ai marqué les dix points suivants et j'ai obtenu 45 points. "Mais ce Morse n’est pas si mal", commencèrent-ils à dire. Au début, ils ne croyaient pas que je pouvais marquer à 6-7 mètres. Ils me surveillaient de loin, espérant que je raterais. Toni Kukoc m'a dit un jour : "J'avais dix ans, mais je me souviens de toi. Tu étais un modèle pour moi, tu tirais de l'extérieur malgré ta grande taille". Cela me touche encore aujourd'hui de savoir que quelqu'un a découvert le basket grâce à moi."
Bob Morse évoque par ailleurs ses liens avec l'Italie :
"En ce qui concerne les expériences de vie, je me sens à moitié italien : mes filles, Jennifer et Amanda, sont nées ici. Je suis arrivé sans rien savoir et je suis devenu professeur d'italien à l'université. Je travaillais dans l'informatique, je gagnais bien ma vie, mais je manquais d'inspiration. J’ai donc étudié et commencé à enseigner, pour rester connecté au pays. J’ai aussi beaucoup d’amis italiens à Portland. J'aime la culture, l'histoire, les traditions culinaires et artistiques. J'ai visité toutes les régions, j'y retourne au moins une fois par an. J'ai organisé cinq voyages pour des amis et des connaissances. Avec ma famille élargie, nous étions 11, j'ai fait le voyage de ma vie : je m'en souviendrai toujours. »
A noter que Bob Morse parle également couramment français.
Rétro: Bob Morse, la légende de Varèse – Basket Europe
En NBA, il n’aurait pas eu le temps de dégainer. Alors, Bob Morse a préféré les cibles européennes. On peut ajuster plus tranquillement. À Varèse, il n’a cessé de faire mouche. Des points, Bobby en a ramassé à la pelle. Des titres aussi. Si l’on organisait une distribution des prix pour les Américai