Il n’y a pas encore tout à fait un mois d’écoulé, depuis la dernière apparition de Pascal Donnadieu en tant que coach de Nanterre, sur le parquet de Bourg-en-Bresse, le 20 mai, en quarts de finale des playoffs. Ce soir-là, le club des Hauts-de-Seine quittait la compétition avec bravoure et dignité (2-1), et son technicien, qui a fêté ses soixante ans le 29 mai, mettait un point final à trente-sept ans de carrière ininterrompus à la tête de Nanterre. Trente-sept ans de mariage, ce sont des noces de papier, et effectivement, beaucoup de choses furent écrites sur Pascal Donnadieu. Le tourbillon médiatique et la valse frénétique des hommages saluaient cette carrière hors du commun, autant que la personnalité attachante et authentique du coach nanterrien, homme de caractère mais jamais dépourvu d’humanité et de respect des autres.
Cette avalanche continue de louanges a évidemment réjoui le cœur du principal intéressé, qui pourtant ne s’attendait pas à un tel déluge de compliments. « Ça fait forcement plaisir. Je sais que mon parcours est atypique par ma longévité historique avec le club, mais je ne m’attendais pas à autant d’hommages, d’articles de presse, j’ai été agréablement surpris. Moi qui suis plutôt pudique et mal à l’aise devant les honneurs individuels, j’ai été plutôt flatté que les gens aient apprécié mon parcours, le coach et sa personnalité. Je sais que la plupart de ces hommages sont honnêtes, mais c’est comme quand quelqu’un disparait, on a tendance à n’en retenir que le meilleur », s’amusait-il tout de même.