Cette photo doit être appréciée dans son contexte puisqu’elle date de 1964. Elle est en couleur alors que les documents de cette époque sont quasiment toujours en noir et blanc. Elle a été prise lors du championnat du monde féminin, au Pérou.
A cette époque, l’Europe de l’Est a pris le pouvoir avec le trio composé de l’Union soviétique, de la Tchécoslovaquie et de la Bulgarie. Et cette année-là, non seulement les
États-Unis ont raté la possibilité d’un troisième titre mondial -ils avaient triomphé en 1953 et 57 mais ils n’avaient pas participé à l’édition de 59 à Moscou- mais ils n’ont pas réussi à monter sur le podium. L’URSS a remporté de son côté ses 9 matches avec Ravila Samilova (13,1 points) et Skaidrite Smildzinia-Budovska (12,1 points) en leaders, mettant une trempe aux Américaines : 71-37 !
Impossible de donner la valeur de l’équipe américaine engagée. On remarque seulement qu’elle était construite autour de cinq joueuses d’un collège baptiste de Wayland et de trois autres d’une école de commerce de Nashville. La plus grande faisait 1,85 m et trois autres pointaient à 1,80 m. La meilleure marqueuse, une certaine Doris Rogers, s’est contentée de 9,6 points. Il est vrai que l’on jouait en plein air. Il n’échappe à personne en consultant les photos que toutes les Américaines étaient blanches. Nous étions en pleine ségrégation raciale.
La Tchécoslovaquie n’a perdu qu’une seule fois, face à l’Union soviétique, et a récupéré l’argent, alors que la Bulgarie s’est attribuée le bronze avec Niza Borisova une vraie star, qui a inscrit 16,4 points par match.
L’équipe de France a terminé à la 10e place. Yannick Stephan a été la meilleure marqueuse avec 12 points. Nicole Pierre en a inscrit 14 contre les Etats-Unis.
Un temps lointain…
Photo d’ouverture : FIBA