Photo d’ouverture : Gregor Glas – Dynamic Belgrade (Photo : Dynamic VIP PAY)
Pour la troisième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitions européennes. Aujourd’hui, après les grands championnats, nous achevons notre analyse des championnats « mineurs » avec la Serbie.
Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année. C’est ICI.
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La Košarkaška liga Srbije (ou KLS) serbe n’en finit pas d’être un championnat impressionnant en ce qui concerne les U21. Certes, il s’agit d’une compétition de deuxième niveau : si les clubs serbes concourrant en D2 de Ligue Adriatique participent à la saison régulière de KLS, ce n’est pas le cas de ceux évoluant en D1 de l’ABA League, qui n’entrent dans la danse qu’à l’occasion des playoffs (sont concernés l’Étoile Rouge, le Partizan et le FMP Belgrade ainsi que Mega Soccerbet et Borac).
Globalement, la différence de niveau entre la D2 de Ligue Adriatique et le haut de tableau de KLS (où figurent tous les clubs serbes engagés sur les deux fronts) n’est pas très importante, comme on peut le constater avec les performances des U21 participant à ces deux compétitions. Si un Matija Belic (Mladost, 2003) fait un peu figure de contre-exemple, se montrant bien plus performant en KLS (10,7 points et 10,1 d’évaluation en 22,3 minutes) qu’en ABA2 (5,8 pts et 3,2 d’éval en 21,2 mn), le différentiel est bien moins important pour d’autres joueurs, pour la plupart plus âgés. Ainsi, Dusan Tanaskovic (Mladost, 2001), produit 9,8 pts et 11,8 d’éval en 22,0 mn côté KLS et 8,0 pts et 8,7 d’éval en 21,3 mn côté ABA2. Djordje Pazin (Sloboda Uzice, 2001) vaut 10,3 pts et 9,1 d’éval en 19,5 dans la première compétition, 10,8 pts et 8,5 d’éval en 25,7 mn dans la seconde. Dernier exemple, Tadija Tadic (Sloboda Uzice, 1999) pèse 10,6 pts et 12,0 d’éval en 27,2 mn en KLS et 9,8 pts et 12,7 d’éval en 28,0 mn en ABA2. On pourrait ainsi multiplier les exemples parmi les 18 U21 serbes qui jouent dans les deux championnats, le résultat serait toujours à peu près équivalent.
De fait, la KLS est donc une ligue de bon niveau malgré l’absence des têtes d’affiche serbes, probablement le haut de tableau de Pro B pour les meilleures équipes. Ce qui n’empêche pas que ce soit aussi un fabuleux terrain de jeu pour les U21. Cette saison, la KLS explose même tous ses records : ce sont pas moins de 105 jeunes joueurs (!) qui ont eu l’occasion d’entrer au moins une fois sur le parquet (contre 96 la saison passée et 85 la précédente). Revers de la médaille, ils jouent moins que les U21 des deux saisons précédentes, pour un rendement un peu moindre : 4,07 pts et 3,97 d’éval en 10,78 mn cette année contre 4,37 pts et 3,90 d’éval en 12,26 mn en 2019-20 et 4,91 pts et 4,76 d’éval en 13,28 mn en 2018-19.
Cela n’empêche pas la KLS d’être en progrès sur le rendement de ses U21. En effet, si l’on se focalise sur ceux qui ont un véritable temps de jeu, tous les indicateurs sont au vert. Ils sont 60 à jouer au moins 5 mn/match cette saison, contre 53 il y a un an et 57 encore un an plus tôt. En jouant plus et mieux : 6,72 pts et 6,55 d’éval en 17,04 mn pour 6,32 pts et 6,14 d’éval en 16,66 mn l’année dernière et 6,17 pts et autant d’éval en 16,32 mn la précédente.
Parmi ces 60 U21 responsabilisés, 48 jouent plus de 10 mn/match, dont 21 plus de 20 mn. De quoi avoir le temps de s’exprimer, et bien : 33 marquent plus de 5 pts par match et 14 plus de 10 ; 32 ont une éval supérieure ou égale à 5 et 15 une éval d’au moins 10. Le tout avec des joueurs pour une bonne part très jeunes : un 2004 a du temps de jeu (Nikola Durisic, OKK Belgrade, 16,1 pts et 11,5 d’éval en 29,2 mn, à 16 ans !), trois nés en 2003 et 8 de 2002.
La qualité de la formation serbe et la possibilité donnée aux jeunes de s’exprimer fait que des joueurs du monde entier viennent travailler en KLS. On compte ainsi deux Australiens, un Gambien, un Libanais, un Malien, un Suisse et un Turc parmi les U21 responsabilisés, sans compter un fort contingent d’autres pays de l’ex-Yougoslavie, principalement la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et la Slovénie. Cela étant, les Serbes restent très majoritaires : 47 des 60 U21 responsabilisés.
Le cinq majeur
La tendance haussière remarquée pour les U21 responsabilisés se retrouve aussi dans le cinq majeur U21, dans des proportions encore plus importantes. Ainsi, la saison passée, il valait 13,36 pts et 15,84 d’éval en 27,86 mn et, un an plus tôt, 13,0 pts et 15,58 d’éval en 28,14 mn. Soit, en considérant les 16,34 pts et 17,60 d’éval en 30,96 mn de cette saison, un gain de plus de 3 pts et 2 d’éval en environ 3 mn de plus. Le tout réalisé avec un seul joueur de 1999 et deux de 2001, formant donc un cinq majeur assez jeune.
Joueur | Poste | Club | Nationalité | Année naissance | Matchs | Minutes | Points | Evaluation |
Gregor Glas | 3 | Dynamic | Slovénie | 2001 | 20 | 32,0 | 19,2 | 17,6 |
Nikola Kovacevic | 4 | Dunav | Serbie | 1999 | 19 | 32,3 | 18,1 | 17,3 |
Zoran Paunovic | 3 | Metalac | Serbie | 2000 | 16 | 28,0 | 17,1 | 16,5 |
Mert Akay | 1 | Dynamic | Turquie | 2000 | 16 | 32,1 | 14,6 | 22,9 |
Bojan Tomasevic | 5 | Dynamic | Monténégro | 2001 | 20 | 30,4 | 12,7 | 13,7 |
Moyenne | 2000,20 | 18,20 | 30,96 | 16,34 | 17,60 |
Deux nominés du cinq majeur de la saison dernière, Aleksa Stepanovic et Novak Music, ont dépassé la limite d’âge permettant de figurer parmi les U21. Les trois autres évoluent désormais dans des équipes de Ligue Adriatique, où ils peinent : Ranko Simovic (1999) a quitté Sloboda Uzice pour le FMP, passant de 14,9 pts et 17,1 d’éval en 24,5 mn à 2,0 pts et 1,5 d’éval en 7,1 mn. Aleksandar Langovic (2001) et Mihailo Jovicic (1999) ont tous deux quitté l’OKK Belgrade pour le Mega Soccerbet avec une décrue statistique identique : pour le premier, de 11,7 pts et 14,6 d’éval en 28,3 mn à 2,0 pts et 1,3 d’éval en 3,5 mn, pour le second de 11,2 pts et 13,4 d’éval en 27,9 mn à 0,4 pt et -0,6 d’éval en 2,3 mn. La marche entre la KLS et la Ligue Adriatique se révèle donc très haute…
Le cinq majeur U21 de 2020-21 est donc intégralement « nouveau ». Et les cinq joueurs ont fait preuve de beaux progrès. Ainsi, Bojan Tomasevic valait 7,2 pts et 6,0 d’éval en 17,0 mn la saison dernière alors que Nikola Kovacevic produisait 11,2 pts et 10,1 d’éval en 25,1 mn. Ces deux joueurs n’ont pas changé de club, au contraire de Zoran Paunovic, désormais à Metalac après avoir joué au Dynamic Belgrade, où il générait la saison passée 7,2 pts et 6,3 d’éval en 18,2 mn. Quant aux deux derniers, ils sont présentés ci-dessous comme co-MVP.
Les MVP : Gregor Glas et Mert Akay
https://www.youtube.com/watch?v=I5d8vrKmxcA
Deux joueurs nous semblent mériter le titre de MVP, nous ne les avons pas départagés. D’autant qu’ils possèdent plusieurs points communs : ils évoluent tous deux au Dynamic Belgrade et ne sont pas Serbes.
Gregor Glas est un ailier (1,98 m) slovène arrivé l’an passé au Dynamic, où il valait 7,1 pts et 3,4 d’éval en 19,5 mn. Il a donc pratiquement triplé sa production en une saison, alors qu’il n’a pas encore 20 ans. Cela fait déjà un moment qu’il promet, comme le montre sa sélection en 2017 dans l’équipe nationale slovène pour les qualifications à la Coupe du monde, où il ne jouait que les utilités : en 4 matchs, 1,0 pt, 0,5 rbd et 0,2 pd en 3,5 mn. Mais il n’avait alors que 15 ans ! Manquant encore de justesse dans sa sélection de tirs (44,6 % aux tirs, 32,3 % à trois-points), il fait en revanche preuve d’une belle activité, avec 4,6 rbds et 3,0 pds par match.
Comme Gregor Glas, le Turc Mert Akay a rejoint le Dynamic la saison passée après avoir fait ses armes au pays, avec le Darussafaka. Meneur de grande taille (1,98 m), lui aussi a fait de gros progrès en une saison : en 2019-20, il valait 8,5 pts et 11,2 d’éval en 20,5 mn. Cette année, sa très belle évaluation (22,9) tient principalement à son sens de la passe : 9,6 par match. Mais aussi à sa présence aux rebonds (5,6 de moyenne).
En conclusion
C’est clair, la KLS est la meilleure ligue en ce qui concerne le développement des U21. Ils n’y ont jamais été aussi nombreux et aussi performants. Cela dit, les chiffres montrent que s’ils arrivent à tirer leur épingle du jeu en D2 de Ligue Adriatique, ceux qui sont allés jouer dans une équipe de Ligue Adriatique rencontrent bien plus de difficultés à s’exprimer. Seules quelques individualités jouant à l’heure actuelle en KLS arriveront à percer à haut niveau, mais une chose est sûre, le réservoir serbe n’est pas près de s’épuiser.
Prochaine coupe d’Europe étudiée : l’Euroleague.
Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la BBL allemande, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur l’EBL belge, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Jeep Élite française, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur l’Esake grecque, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Winner League israélienne, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Serie A italienne, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la LKL lituanienne, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la BSL turque, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Ligue Adriatique, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la VTB League, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la D2 de Ligue Adriatique, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Premijere Liga croate, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la SuperLeague 1 russe, c’est ICI
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La Košarkaška liga Srbije (ou KLS) serbe n’en finit pas d’être un championnat impressionnant en ce qui concerne les U21. Certes, il s’agit d’une compétition de deuxième niveau : si les clubs serbes concourrant en D2 de Ligue Adriatique participent à la saison régulière de KLS, ce n’est pas le cas de ceux évoluant en D1 de l’ABA League, qui n’entrent dans la danse qu’à l’occasion des playoffs (sont concernés l’Étoile Rouge, le Partizan et le FMP Belgrade ainsi que Mega Soccerbet et Borac).
Globalement, la différence de niveau entre la D2 de Ligue Adriatique et le haut de tableau de KLS (où figurent tous les clubs serbes engagés sur les deux fronts) n’est pas très importante, comme on peut le constater avec les performances des U21 participant à ces deux compétitions. Si un Matija Belic (Mladost, 2003) fait un peu figure de contre-exemple, se montrant bien plus performant en KLS (10,7 points et 10,1 d’évaluation en 22,3 minutes) qu’en ABA2 (5,8 pts et 3,2 d’éval en 21,2 mn), le différentiel est bien moins important pour d’autres joueurs, pour la plupart plus âgés. Ainsi, Dusan Tanaskovic (Mladost, 2001), produit 9,8 pts et 11,8 d’éval en 22,0 mn côté KLS et 8,0 pts et 8,7 d’éval en 21,3 mn côté ABA2.
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