La place des U21 en Europe 2020-21 : la Ligue Adriatique toujours plus forte

Photo d’ouverture : Filip Petrusev – Mega Soccerbet (Photo : Mega Soccerbet – Ivica Veselinov)

Pour la troisième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitions européennes. Aujourd’hui, pour notre analyse par ordre alphabétique des grands championnats nationaux, place à la Ligue Adriatique.

Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année. C’est ICI.

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Si elle a connu un petit « creux » la saison passée, la Ligue Adriatique reste toujours tout en haut du podium en ce qui concerne les U21. Ce championnat, qui regroupe les meilleures équipes de Bosnie-Herzégovine, de Croatie, du Monténégro, de Serbie et de Slovénie, en fait un championnat de l’ex-Yougoslavie au niveau de jeu fluctuant selon les divers événements économiques. Des places fortes telles que l’Étoile Rouge ou le Partizan de Belgrade ne peuvent aujourd’hui prétendre à de très hauts résultats dans les coupes d’Europe auxquelles ils participent. Mais, quel que soit le niveau de l’ABA League (l’autre nom de la Ligue Adriatique), que l’on peut situer entre la première moitié de la Jeep Élite pour les meilleurs et le haut de tableau de Pro B pour les derniers du classement, elle reste une terre d’élection pour les U21 de ces divers pays.

Bien sûr, avec seulement 13 clubs en compétition (le club slovène de Primorska Koper est forfait général pour la saison), la Ligue Adriatique n’aligne pas autant de U21 que d’autres championnats à 16 ou 18 équipes. Mais, lorsqu’il s’agit de les faire jouer de manière régulière, seule la Belgique fait mieux.

Dans le détail, ils ont été 46 à entrer au moins une fois en jeu cette saison, un net rebond après les 30 de la saison dernière, et même mieux qu’en 2018-19, où ils étaient 44. En outre, ces jeunes joueurs sont des plus rentables : ils valent 4,28 points et 3,69 d’évaluation en 11,80 minutes (contre 3,99 pts et 3,17 d’éval en 11,33 mn l’an dernier et 4,69 pts et 4,26 d’éval en 12,41 mn la saison précédente) – personne ne fait mieux en Europe. Et il en va de même pour les U21 réellement responsabilisés, qui n’ont jamais été aussi performants. Les 31 jeunes dans ce cas ont passé en moyenne 15,87 mn sur le parquet pour 5,88 pts et 5,37 d’éval (1^er temps de jeu et 1^e moyenne de points de l’étude, 2^e à l’éval derrière la Turquie), contre 5,49 pts et 5,02 d’éval en 15,48 mn la saison dernière (19 joueurs) et 5,71 pts et 5,15 d’éval en 15,07 mn (32 joueurs) il y a deux saisons. Par ailleurs, aucun autre championnat ne voit autant de U21 passer plus de 10 mn/match sur le terrain (23) ni plus de 20 mn (7). Et s’il y a 15 Belges qui marquent plus de 5 pts contre 13 de la Ligue Adriatique, les deux voient 4 de ces U21 dépasser les 10 pts/match. Le constat est le même à l’évaluation : l’ABA League est 2^e pour le nombre de joueurs à 5 d’éval et plus (11) mais 1^e pour ceux à plus de 10 : 5 joueurs. Et si l’on s’inquiétait un peu la saison dernière sur l’absence de très jeunes joueurs, on note cette année que deux joueurs de 2003 et 4 de 2002 ont du temps de jeu.

Le cinq majeur

La tendance à la hausse de la Ligue Adriatique prend sa pleine mesure avec son cinq majeur U21, qui cette saison explose tous les compteurs. Pensez que celui de la saison dernière valait 11,58 pts et 12,50 d’éval en 24,70 mn et celui de la précédente 11,60 pts et 11,24 d’éval en 24,2 mn, cela nous fait une hausse d’environ 3 pts et 4 unités d’éval d’une année sur l’autre. Inutile de préciser qu’aucun cinq majeur U21 d’un autre grand championnat ne fait aussi bien.

Outre Stefan Djordjevic et Aleksa Radanov nés en 1998 et donc hors du cadre de notre étude, deux autres membres du cinq majeur U21 de la saison passée ne sont pas sélectionnés cette saison. Le Bosnien Dalibor Ilic (Igokea, 2000) est passé de 8,3 pts et 10,1 d’éval à 6,4 pts et 7,6 d’éval alors que le Serbe Nikola Miskovic (Mega Soccerbet, 1999) souffre de l’arrivée de Filip Petrusev sur son poste, ne produisant plus que 4,9 pts et 3,1 d’éval en 13,2 mn contre 9,5 pts et 7,0 d’éval en 26,2 mn la saison dernière.

Du côté des nouveaux venus, Mateo Dreznjak a très bien réussi la transition entre la D2 de Ligue Adriatique avec Siroki (il valait 15,1 pts et 14,9 d’éval en 32,8 mn) à l’étage supérieur. Pour leur part, Marko Pecarski (4,4 pts et 4,6 d’éval en 8,9 mn l’an dernier) et Roko Prkacin (5,2 pts et 3,6 d’éval en 15,0 mn la saison passée) affichent de beaux progrès, le deuxième étant même impressionnant pour un joueur en 2002.

Enfin, Marko Simonovic reste stable dans ses productions : il était à 16,2 pts et 18,1 d’éval en 29,0 mn, ses stats sont assez similaires alors qu’il doit partager la raquette avec un intérieur plus envahissant que la saison passée, Filip Petrusev.

Le MVP : Filip Petrusev

Ledit Filip Petrusev est l’incontestable MVP U21 de la Ligue Adriatique, et même de la Ligue tout court, qu’il domine aux points et à l’éval, étant 3^e aux rebonds (7,44 par match, le premier étant son coéquipier Marko Simonovic avec 8,74) et 2^e au contre (1,1, juste devancé par Taylor Smith, l’ancien du BCM, qui en réalise 1,6 par match). Passé les deux saisons précédentes par l’université de Gonzaga (17,5 pts, 7,9 rbds et 18,7 d’éval en 25,9 mn la saison dernière) après des années à Vitoria (il y arrive en 2014) puis en high school américaine (à partir de 2016), le grand intérieur (2,11 m) est revenu au pays dans l’espoir d’être drafté haut à la fin de la saison. Ce qui risque de se produire, d’autant qu’il a également montré lors des matchs de la Serbie pour les qualifications à l’Euro qu’il dominait également à ce niveau : en 2 matchs, 24,5 pts (68,0 % à deux-points, 50,0 % à trois-points), 7,0 rbds pour 28,5 d’éval en 34,1 mn.

En conclusion

Si de nombreux jeunes joueurs de l’ex-Yougoslavie s’expatrient de bonne heure, aux États-Unis ou en Espagne notamment, dans l’espoir d’une vie meilleure, l’immense réservoir de ces pays fait qu’ils sont toujours capables de retenir de très forts prospects et, surtout, de les amener au plus haut niveau. La Ligue Adriatique n’a peut-être jamais été aussi forte qu’aujourd’hui en matière de développement de ses U21.

Prochain championnat étudié : la VTB League.

Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la BBL allemande, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur l’EBL belge, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Jeep Élite française, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur l’Esake grecque, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Winner League israélienne, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la Serie A italienne, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la LKL lituanienne, c’est ICI

Pour retrouver l’article sur la BSL turque, c’est ICI

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Si elle a connu un petit « creux » la saison passée, la Ligue Adriatique reste toujours tout en haut du podium en ce qui concerne les U21. Ce championnat, qui regroupe les meilleures équipes de Bosnie-Herzégovine, de Croatie, du Monténégro, de Serbie et de Slovénie, en fait un championnat de l’ex-Yougoslavie au niveau de jeu fluctuant selon les divers événements économiques. Des places fortes telles que l’Étoile Rouge ou le Partizan de Belgrade ne peuvent aujourd’hui prétendre à de très hauts résultats dans les coupes d’Europe auxquelles ils participent. Mais, quel que soit le niveau de l’ABA League (l’autre nom de la Ligue Adriatique), que l’on peut situer entre la première moitié de la Jeep Élite pour les meilleurs et le haut de tableau de Pro B pour les derniers du classement, elle reste une terre d’élection pour les U21 de ces divers pays.

Bien sûr, avec seulement 13 clubs en compétition (le club slovène de Primorska Koper est forfait général pour la saison), la Ligue Adriatique n’aligne pas autant de U21 que d’autres championnats à 16 ou 18 équipes. Mais, lorsqu’il s’agit de les faire jouer de manière régulière, seule la Belgique fait mieux.

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