Photo d’ouverture : Alperen Sengun – Besiktas (Photo : BSL)
Pour la troisième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitions européennes. Aujourd’hui, pour notre analyse par ordre alphabétique des grands championnats nationaux, place à la Turquie.
Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année. C’est ICI.
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Qui l’eut cru ? 7e de notre étude en 2018-19 puis 8e en 2019-20, ne devançant que les « mauvais élèves » que sont l’Italie, la Grèce et la VTB League, la Basketbol Super Ligi (BSL) turque bondit cette saison au 4e rang ! Pas forcément en jouant sur la quantité, même si tous les indicateurs sont au vert en la matière, mais plutôt en s’appuyant sur une élite assez remarquable.
Réputé pour être l’un des championnats nationaux les plus compétitifs derrière l’Espagne, la BSL oppose 16 équipes, dont les deux pensionnaires d’Euroleague, le Fenerbahce et l’Anadolu Efes. Les 16 clubs ont disputé 21 matchs et, au moment de l’arrêt de nos statistiques, seul Belediye n’avait aligné aucun U21 sur le terrain. De leur côté, les 15 autres équipes ont donné un minimum de temps de jeu à 49 U21 (5e total de notre comparatif), un chiffre en hausse : il était de 47 la saison dernière et de 41 en 2018-19. Qui plus est, ces jeunes joueurs se montrent de plus en plus rentables : 2,49 points et 2,64 d’éval en 6,23 mn cette saison (4e moyenne aux points et à l’éval) contre 1,66 pt et 1,84 d’éval en 6,07 mn la saison dernière et 2,33 pts et 2,41 d’éval en 7,79 mn celle d’avant.
Cette progression est encore plus flagrante lorsque l’on se concentre sur les U21 ayant un véritable rôle, entrant en jeu au moins 5 mn/match sur la moitié des matchs. Ils sont 18 dans ce cas cette saison (7e total du comparatif), contre 17 l’an dernier et 16 un an plus tôt. Et ils se montrent productifs : 5,19 pts et 5,57 d’éval en 12,89 mn, c’est très bien, il s’agit même de la meilleure moyenne de notre étude en ce qui concerne l’éval ! L’année dernière, les mêmes stats se situaient à 3,06 pts et 3,24 d’éval en 9,81 mn alors qu’elles étaient de 4,09 pts et 3,91 d’éval il y a deux saisons. Une évolution très positive, qui est surtout le fait d’une élite de quelques joueurs. Ainsi, ils sont 3 à jouer plus de 20 mn/match (3e total) mais seulement 10 plus de 10 mn (7e total), ils sont également 3 à plus de 10 pts/matchs et à plus de 10 d’éval (3e de l’étude dans les deux cas) mais tout juste 4 à plus de 5 pts (7e de l’étude) et 6 à plus de 5 d’éval (4e). Autre enseignement intéressant, la BSL ne se destine pas tellement aux plus jeunes joueurs : ils ne sont que 2 nés en 2002 et 4 en 2001 sur les 18 U21 qui jouent vraiment, une faible proportion.
Le cinq majeur
Les très jeunes joueurs sont donc peu présents en BSL, mais lorsqu’ils y sont, ils s’y font remarquer, il suffit de regarder notre cinq majeur, qui comporte deux joueurs nés en 2002 et un autre né en 2001. Mais, c’est bien connu, la valeur n’attend pas le nombre des années. Et cette « marmaille » explose les compteurs turcs. La saison passée, le cinq majeur U21 valait 4,96 pts et 5,60 d’éval en 13,04 mn et son prédécesseur 6,14 pts et 5,82 d’éval en 16,66 mn. Avec ses 11,40 pts et 12,94 d’éval (2e moyennes de l’étude) en 22,18 mn cette saison, ces stats sont multipliées par au moins deux !
Joueur | Poste | Club | Nationalité | Année naissance | Matchs | Minutes | Points | Evaluation |
Alperen Sengun | 4 | Besiktas | Turquie | 2002 | 21 | 28,0 | 19,0 | 26,4 |
Sehmus Hazer | 2 | Besiktas | Turquie | 1999 | 19 | 33,4 | 15,0 | 14,6 |
Dzanan Musa | 4 | Anadolu Efes | Bosnie | 1999 | 3 | 24,0 | 13,0 | 13,0 |
Tarik Biberovic | 3 | Fenerbahce | Turquie | 2001 | 19 | 13,0 | 5,2 | 5,0 |
Furkan Haltali | 5 | Besiktas | Turquie | 2002 | 18 | 12,5 | 4,8 | 5,7 |
Moyenne | 2000,60 | 16,00 | 22,18 | 11,40 | 12,94 |
Trois des cinq membres du cinq majeur U21 de cette saison étaient déjà de la fête la saison passée, les deux autres représentant des cas particuliers : Tarik Biberovic n’évoluait quasiment qu’en Euroleague jusqu’à la saison passée alors que le Bosnien Dzanan Musa revient en Europe en tant que joueur confirmé après avoir ciré les bancs de NBA pendant deux saisons.
Les trois autres ont la particularité d’avoir évolué à Banvit Bandirma la saison dernière et, du fait de l’arrêt du club, d’avoir dû changer de casaque, tous les trois pour Besiktas ! Où ils montrent certains progrès. Furkan Haltali est le moins impressionnant, lui qui valait 3,5 pts et 5,0 d’éval en 11,2 mn la saison dernière. Sehmus Hazer, lui, pointait à 7,2 pts et 5,8 d’éval en 18,8 mn – il a donc quasiment doublé son rendement. Quant à Alperen Sengun, qui valait 4,7 pts et 6,3 d’éval en 12,7 mn, de quoi être co-MVP la saison passée avec Yigitcan Saybir (1999, 3,7 pts et 4,4 d’éval en 11,0 mn cette saison, en retrait de ses 4,8 pts et 6,1 d’éval de la saison passée, toujours à l’Anadolu Efes), il a littéralement explosé, devenant incontestable numéro 1 des U21 turcs.
Le MVP : Alperen Sengun
Le grand ailier-fort (2,08 m) de Besiktas fait très forte impression cette saison. À 18 ans, il est déjà deuxième marqueur de BSL, 2e rebondeur (9,5 rebonds), 1er contreur (1,7 contre) et 1er à l’éval (26,4) ! Entendons-nous bien : pas chez les U21 mais de la ligue turque, devant des joueurs comme Mam’ Jaiteh, Adrien Moerman ou Jan Vesely ! Le tout avec une belle adresse de près : 66,1 % à deux-points. Comme il n’est pas (encore ?) parfait, le jeune homme sait qu’il doit s’améliorer à trois-points (20,0 %). Mais, pour le reste, il fait déjà partie du gratin européen. Toutes classes d’âge confondues.
En conclusion
Tout n’est pas encore parfait en Turquie, mais la BSL recèle quelques impressionnantes pépites et s’améliore nettement en matière de formation et de place attribuée aux jeunes joueurs. Ce qui se traduit par des résultats intéressants en compétitions internationales de jeunes : la Turquie a décroché l’argent à l’Euro U18 2019 et le bronze à l’Euro U16 2018. Une tendance qui demande à être confirmée sur la durée. Mais il semble bien que la Turquie n’ait pas fini de faire parler d’elle dans la catégorie des U21.
Prochain championnat étudié : la Ligue Adriatique.
Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la BBL allemande, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur l’EBL belge, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Jeep Élite française, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur l’Esake grecque, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Winner League israélienne, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Serie A italienne, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la LKL lituanienne, c’est ICI
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Qui l’eut cru ? 7e de notre étude en 2018-19 puis 8e en 2019-20, ne devançant que les « mauvais élèves » que sont l’Italie, la Grèce et la VTB League, la Basketbol Super Ligi (BSL) turque bondit cette saison au 4e rang ! Pas forcément en jouant sur la quantité, même si tous les indicateurs sont au vert en la matière, mais plutôt en s’appuyant sur une élite assez remarquable.
Réputé pour être l’un des championnats nationaux les plus compétitifs derrière l’Espagne, la BSL oppose 16 équipes, dont les deux pensionnaires d’Euroleague, le Fenerbahce et l’Anadolu Efes. Les 16 clubs ont disputé 21 matchs et, au moment de l’arrêt de nos statistiques, seul Belediye n’avait aligné aucun U21 sur le terrain. De leur côté, les 15 autres équipes ont donné un minimum de temps de jeu à 49 U21 (5e total de notre comparatif), un chiffre en hausse :
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