Photo d’ouverture : Nikita Mikhailovskii – Avtodor (Photo : Avtodor Saratov)
Pour la troisième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitions européennes. Aujourd’hui, pour notre analyse par ordre alphabétique des grands championnats nationaux, place à la VTB League.
Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année. C’est ICI.
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La Bérézina se situe toujours du côté de la Russie… En effet, année après année, la VTB League continue à faire preuve du même désintérêt pour les jeunes joueurs, ne leur permettant de jouer qu’au compte-goutte et pour des résultats pas franchement brillants. Pourtant, ce championnat regroupant les plus belles écuries des pays de l’Est (Russie principalement mais aussi Belarus, Estonie, Kazakhstan et Pologne) aurait sans doute des réserves de jeunes talents suffisantes pour les aligner au moins une fois de temps à autres. Mais la barrière semble être très haute entre les compétitions de jeunes de ces contrées ou un championnat « mineur » comme la SuperLeague russe (à voir dans un prochain article) et la VTB League, où l’on retrouve quand même des cadors tels que le CSKA Moscou, le Zenit Saint-Petersburg ou le Lokomotiv Kuban.
Le peu d’intérêt pour les U21 dans cette compétition se remarque dès que l’on regarde quels clubs en font jouer ou non : sur 13 engagés, deux, Unics Kazan et Astana, n’en ont pas aligné un seul sur les 14 à 18 matchs disputés au moment de la collecte de nos statistiques. Les 11 restants mettent également les U21 à la diète : 34 (9e total de notre étude) ont eu le droit d’entrer au moins une fois sur le terrain, mais très furtivement (5,49 minutes en moyenne, personne ne fait moins) et pour un résultat famélique : 1,56 point (10e moyenne de notre étude) et 1,59 d’évaluation (8e). Des chiffres quasi-identiques à ceux des deux années précédentes, même si l’on constate une hausse du nombre de joueurs concernés : ils étaient 26 en 2019-20 (1,83 pt et 1,74 d’éval) et 25 en 2018-19 (1,62 pt et 1,35 d’éval).
Rares sont également ceux qui ont la possibilité de s’exprimer un tant soit peu (14, 8e total de l’étude), même si ce chiffre est en nette augmentation sur les deux exercices précédents : 9 et 6 joueurs responsabilisés respectivement. Cela étant, s’ils sont plus nombreux, ils sont moins rentables : 3,24 pts et 3,31 d’éval en 10,11 mn (10e, 9e et 11e résultat de notre étude) contre 3,99 pts et 4,07 d’éval en 11,07 mn la saison dernière et 3,50 pts et 3,37 d’éval en 10,07 mn la précédente. La tendance est donc plutôt à la baisse. Par ailleurs, une analyse plus poussée permet de constater qu’une petite élite se dégage de ces joueurs responsabilisés : ils sont 7 à jouer plus de 10 mn/match (3e total de l’étude) et 2 plus de 20 mn (5e). Et s’ils ne sont que 3 à marquer plus de 5 pts ou à générer plus de 5 d’éval (9e total à chaque fois), un joueur dépasse les 10 pts (5e total ex aequo) mais aucun les 10 d’éval. Autre caractéristique marquante de ces 14 U21 : ils sont plutôt âgés, 2 joueurs nés en 2001 étant les benjamins de la bande.
Le cinq majeur
L’analyse des statistiques du cinq majeur U21 de la VTB League confirme qu’il existe tout de même une petite élite de joueurs sortant du lot. Tout d’abord parce que les chiffres de cette saison (6,14 pts et 5,84 d’éval en 14,36 mn) sont en nette progression sur les deux saisons précédentes : 4,26 pts et 4,78 d’éval en 11,30 mn en 2019-20 et 3,70 pts et 3,72 d’éval en 10,2 mn en 2018-19. Ensuite parce que, hormis le temps de jeu – le plus faible de notre étude, ces stats ne sont pas les plus mauvaises de notre comparatif. En ce qui concerne les points, la VTB League se classe 7e et 9e pour l’éval.
Joueur | Poste | Club | Nationalité | Année naissance | Matchs | Minutes | Points | Evaluation |
Nikita Mikhailovskii | 2 | Avtodor | Russie | 2000 | 16 | 21,0 | 10,0 | 9,9 |
Maksim Karvanen | 3 | Zenit SP | Russie | 1999 | 1 | 7,1 | 6,0 | 7,0 |
Anton Kvitkovskikh | 3 | Avtodor | Russie | 2000 | 16 | 20,3 | 5,6 | 6,6 |
Alexander Khomenko | 2 | CSKA | Russie | 1999 | 12 | 13,0 | 4,6 | 2,7 |
Uladzislau Bliznyuk | 1 | Tsmoki-Minsk | Belarus | 1999 | 2 | 10,4 | 4,5 | 3,0 |
Moyenne | 1999,40 | 9,40 | 14,36 | 6,14 | 5,84 |
Andrey Lopatin et Grigoriy Motovilov étant nés en 1998, ces deux membres du cinq majeur U21 de la saison passée n’entrent plus dans le cadre de cette étude. Pour sa part, Alexander Chadov (2001, Nizhny Novgorod), qui valait 4,7 pts et 4,9 d’éval en 10,3 mn régresse cette saison : 1,5 pt et 2,5 d’éval en 8,2 mn. De son côté, Sander Raieste (Estonie, 1999) a quitté Kalev (où il valait 3,8 pts et 5,3 d’éval en 14,0 mn) pour Vitoria, où il génère 2,2 pts et 1,9 d’éval en 8,2 mn dans un contexte plus concurrentiel.
Du côté des nouveaux venus dans ce cinq majeur U21, Maksim Karvanen (2,03 m) a tout de suite mis à profit sa « promotion » de l’équipe U20 du Zenit à l’équipe première, bien qu’il n’ait disputé qu’un seul match avec elle. Pour leur part, Anton Kvitkovskikh (ou Kvitkovski, 2,01 m) et Alexander Khomenko (1,93 m) montrent leurs progrès depuis la saison passée, où ils valaient respectivement 2,1 pts et 1,3 d’éval en 9,3 mn et 4,0 pts et 2,0 d’éval en 5,5 mn au sein des mêmes équipes. Enfin, Uladzislau (ou Vladislav) Bliznyuk évoluait l’an dernier dans le championnat belarus avec Tsmoki-Minsk.
Le MVP : Nikita Mikhailovskii
Déjà MVP U21 la saison passée, le grand arrière russe (2,01 m) récidive en haussant notablement son rendement. Valant la saison dernière 6,4 pts et 6,1 d’éval en 18,4 mn, il a pratiquement acquis le statut de joueur majeur d’Avtodor, montrant une progression régulière. À voir si elle va continuer dans les années qui viennent.
En conclusion
Hormis deux ou trois têtes d’affiche de niveau correct, le contingent U21 de VTB League ne brille ni par la quantité ni par la qualité. Les clubs de ce championnat font plutôt jouer leurs jeunes en VTB Youth (l’équivalent de notre championnat Espoirs) ou, pour les Russes, en SuperLeague russe, mais la transition vers le haut niveau de ce championnat de l’Est semble très difficile, d’autant que les clubs ne paraissent pas très concernés par le fait de faire jouer des jeunes. Résultat : la VTB reste tout au fond du classement de notre étude…
Prochain championnat étudié : la D2 de Ligue Adriatique.
Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la BBL allemande, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur l’EBL belge, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Jeep Élite française, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur l’Esake grecque, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Winner League israélienne, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Serie A italienne, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la LKL lituanienne, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la BSL turque, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Ligue Adriatique, c’est ICI
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La Bérézina se situe toujours du côté de la Russie… En effet, année après année, la VTB League continue à faire preuve du même désintérêt pour les jeunes joueurs, ne leur permettant de jouer qu’au compte-goutte et pour des résultats pas franchement brillants. Pourtant, ce championnat regroupant les plus belles écuries des pays de l’Est (Russie principalement mais aussi Belarus, Estonie, Kazakhstan et Pologne) aurait sans doute des réserves de jeunes talents suffisantes pour les aligner au moins une fois de temps à autres. Mais la barrière semble être très haute entre les compétitions de jeunes de ces contrées ou un championnat « mineur » comme la SuperLeague russe (à voir dans un prochain article) et la VTB League, où l’on retrouve quand même des cadors tels que le CSKA Moscou, le Zenit Saint-Petersburg ou le Lokomotiv Kuban.
Le peu d’intérêt pour les U21 dans cette compétition se remarque dès que l’on regarde quels clubs en font jouer ou non : sur 13 engagés, deux, Unics Kazan et Astana, n’en ont pas aligné un seul sur les 14 à 18 matchs disputés au moment de la collecte de nos statistiques. Les 11 restants mettent également les U21 à la diète : 34 (9e total de notre étude) ont eu le droit d’entrer au moins une fois sur le terrain,
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