Photo d’ouverture : Omercan Iliyasoglu – Bursasport (Photo : Eurocup)
Pour la troisième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitions européennes. Aujourd’hui, après les grands championnats et les championnats « mineurs », nous continuons notre analyse par les coupes d’Europe, avec l’Eurocup.
Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année. C’est ICI.
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Avec le temps, la différence de niveau entre l’Eurocup, organisée par l’ECA (l’organisme qui gère également l’Euroleague), et la BCL mise sur pied par la FIBA Europe s’est réduit au point de devenir inexistant. Mais il est un domaine où la BCL a clairement pris le dessus sur l’Eurocup, le temps de jeu dévolu aux jeunes joueurs, de 21 ans ou moins. L’année passée, notre étude avait montré une décrue très sensible de la place accordée à ces U21 par les clubs d’Eurocup, une tendance qui s’est cette saison nettement inversée, sans toutefois que la coupe d’Europe organisée par l’ECA n’ait rejoint ce qu’il se passe en BCL (et que nous aborderons demain).
Intrinsèquement, l’Eurocup peut se flatter des statistiques s’intéressant aux U21 évoluant dans sa compétition. 22 des 24 équipes engagées ont aligné au moins un U21 sur le terrain, les deux « mauvais élèves » s’appelant Unics Kazan et Metropolitans 92. Surtout, si l’on dénombre tous les jeunes joueurs ayant passé au moins une seconde sur le parquet, on constate une belle augmentation : là où les deux saisons précédentes, 56 U21 avaient eu cette opportunité, ils sont 69 cette saison à avoir eu cette chance. Pour un rendement en nette amélioration sur la saison passée mais toujours en retrait d’il y a deux ans. En 2018-19, les 56 U21 de l’époque valaient 3,27 points et 3,12 d’évaluation en 9,74 minutes, des stats qui avaient dégringolé l’année suivante à 1,74 pt et 1,2 d’éval en 6,6 mn avant de rebondir cette saison à 2,18 pts et 1,43 d’éval en 7,87 mn.
Cela dit, ce regain de forme devient moins évident si l’on se concentre sur les U21 ayant du temps de jeu. Certes, ils sont plus nombreux dans ce cas que jamais : 34 contre 30 en 2018-19 et, surtout, 15 la saison passée. Mais leur production est à la baisse. En 2018-19, ces U21 responsabilisés valaient 4,38 pts et 4,0 d’éval en 13,59 mn. La saison suivante, les chiffres étaient relativement similaires : 4,51 pts et 3,92 d’éval en 13,93 mn. Mais cette année, tous les indicateurs sont à la baisse : 3,7 pts et 3,04 d’éval en 12,81 mn. Ce qui se traduit également par un nombre très réduit de jeunes joueurs ayant un gros temps de jeu (s’ils sont 23 à 10 mn et plus, ils ne sont que 3 à plus de 20 mn) et par des rendements médiocres : aucun de ces U21 ne dépasse les 10 pts ou les 10 d’éval.
En revanche, l’Eurocup devient un terrain d’expression pour de très jeunes joueurs : un né en 2005 – et donc âgé de 15-16 ans – a eu du temps pour s’exprimer (Nikolaos Vasileiou, poste 2 de Promitheas Patras, Grèce, auteur de 3,7 pts et 1,7 d’éval en 18,1 mn sur 3 matchs) et un autre de 2004, notre Victor Wembanyama national (Nanterre, 1,3 pt et 2,5 d’éval en 8,2 mn sur 4 matchs). Si l’on ajoute que cinq 2003 et six 2002 ont eu des responsabilités, on peut en conclure que l’Eurocup laisse une belle part aux plus jeunes.
Quant aux U21 français, malgré la présence de quatre clubs hexagonaux dans la coupe d’Europe (Bourg, Metros 92, Monaco, Nanterre), ils n’ont pas eu d’énormes responsabilités, à quelques exceptions près, et n’ont pas tellement brillé : 13 U21 français sont entrés au moins une fois en jeu, 6 ont eu des responsabilités mais aucun ne figure dans notre cinq majeur U21…
Le cinq majeur
Un cinq majeur U21 qui suit la même pente descendante en matière de rendement que le contingent des jeunes joueurs responsabilisés. Une stat est édifiante : à temps de jeu égal avec la saison passée, 18,08 mn/match, le cinq majeur de cette saison réalise 6,46 pts et 7,52 d’éval alors que son prédécesseur valait 8,3 pts et 8,32 d’éval. Des chiffres qui étaient déjà très inférieurs à ceux de la saison 2018-19 : 9,56 pts et 9,58 d’éval en 24,28 mn.
Joueur | Poste | Club | Nationalité | Année naissance | Matchs | Minutes | Points | Evaluation |
Vrenz Bleijenbergh | 4 | Anvers | Belgique | 2000 | 10 | 23,5 | 9,4 | 8,6 |
Omercan Ilyasoglu | 2 | Bursaspor | Turquie | 2001 | 4 | 23,0 | 7,5 | 8,5 |
Eleftherios Mantzoukas | 4 | Promitheas | Grèce | 2003 | 7 | 15,2 | 6,7 | 7,1 |
Alessandro Pajola | 2 | Virtus Bologne | Italie | 1999 | 7 | 17,5 | 3,9 | 7,1 |
Aleksander Balcerowski | 5 | Gran Canaria | Pologne | 2000 | 9 | 11,2 | 4,8 | 6,3 |
Moyenne | 2000,60 | 7,40 | 18,08 | 6,46 | 7,52 |
La principale raison de cette décrue est simple : les forts joueurs qui composaient le cinq majeur U21 2019-20 sont partis et n’ont pas été remplacés par des U21 de même niveau. Ainsi, l’an passé, Killian Hayes (2001) était le MVP de notre étude, mais il évolue désormais en NBA, aux Detroit Pistons. Le Lituanien Deividas Sirvydis (2000) l’a rejoint dans le même club alors que Nenad Dimitrijevic, de plus en plus brillant, n’entre plus dans le cadre de notre étude, né qu’il est en 1998. Quant à Muhaymin Mustafa (1999, Turquie), il est allé à Ionikos, un club grec qui ne joue aucune coupe d’Europe et il y plafonne, proposant des stats en retrait de l’année passée en Eurocup (4,3 pts et 4,4 d’éval en 17,4 mn en championnat grec contre 4,8 pts et 4,3 d’éval en 15,3 mn d’Eurocup l’an passé). Enfin, Uros Trifunovic (2000, Serbie) évolue toujours au Partizan Belgrade, mais son rendement se réduit comme peau de chagrin : 2,8 pts et 0,9 d’éval en 10,0 mn cette saison en Eurocup contre 5,4 pts et 5,6 d’éval en 15,3 mn la saison dernière.
Les membres du cinq majeur U21 de cette saison se distinguent par les gros progrès qu’ils ont accompli d’une saison à l’autre. Ainsi, Eleftherios Mantzoukas (2003, Grèce) valait, déjà avec le Promitheas Patras, 2,8 pts et 1,8 d’éval en 10,4 mn la saison passée. De même, Alessandro Pajola (1999, Italie), générait 3,4 pts et 4,7 d’éval en 12,5 mn avec la même Virtus Bologne. Quant à Aleksander (ou Olek) Balcerowski (2000, Pologne), il montrait peu de choses en Liga ACB avec Gran Canaria : 0 pt et -4,0 d’éval en 6,4 mn.
Les MVP : Vrenz Bleijenbergh et Omercan Ilyasoglu
Restent les deux derniers membres de ce cinq majeur U21 qui, pour nous, méritent tout autant le titre de MVP.
Vrenz Bleijenbergh (2000, Belgique) est un poste 4 de 2,08 m qui a grandi à Anvers, où il évolue toujours. La saison passée, en BCL, il produisait 2,9 pts et 3,9 d’éval en 13,0 mn, loin de ses 9,4 pts et 8,6 d’éval en 23,5 mn de cette saison en Eurocup. Un joueur bien installé dans la rotation d’une des fortes équipes belges. Du reste, dans son championnat domestique, il se montre également brillant, générant 10,3 pts et 13,2 d’éval en 25,7 mn.
De son côté, Omercan Iliyasoglu (2001, Turquie, 1,95 m) jouait l’an passé à l’Anadolu Efes avec qui, en Euroleague, il n’est entré qu’une fois en jeu le temps de 3 mn pour 0 pt et -1 d’éval. Passé au moins fort Bursaspor, il a pu s’épanouir, en attestent ses 7,5 pts et 8,5 d’éval en 23,0 mn d’Eurocup cette saison. On remarquera qu’il s’y comporte mieux que dans son championnat national, où il ne produit que 3,3 pts et 3,8 d’éval en 10,2 mn.
En conclusion
Le bilan des U21 en Eurocup est mi-figue, mi-raisin. Ils n’ont jamais été si nombreux à entrer en jeu, jamais aussi jeunes, mais le rendement global de ces joueurs est plutôt à la baisse. Ce qui est principalement dû au fait que les très gros prospects que l’on pouvait y voir évoluer les saisons passées ne sont plus en Eurocup (ou ont dépassé la limite d’âge). Les jeunes qui les ont remplacés sont pour certains très bons, sans pour autant atteindre le niveau de leurs aînés, ou encore trop jeunes pour avoir montré toutes leurs possibilités, on pense notamment à Victor Wembanyama.
Prochaine coupe d’Europe étudiée : la BCL.
Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la BBL allemande, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur l’EBL belge, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Jeep Élite française, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur l’Esake grecque, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Winner League israélienne, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Serie A italienne, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la LKL lituanienne, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la BSL turque, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Ligue Adriatique, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la VTB League, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la D2 de Ligue Adriatique, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Premijere Liga croate, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la SuperLeague 1 russe, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la KLS serbe, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur l’Euroleague, c’est ICI
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Avec le temps, la différence de niveau entre l’Eurocup, organisée par l’ECA (l’organisme qui gère également l’Euroleague), et la BCL mise sur pied par la FIBA Europe s’est réduit au point de devenir inexistant. Mais il est un domaine où la BCL a clairement pris le dessus sur l’Eurocup, le temps de jeu dévolu aux jeunes joueurs, de 21 ans ou moins. L’année passée, notre étude avait montré une décrue très sensible de la place accordée à ces U21 par les clubs d’Eurocup, une tendance qui s’est cette saison nettement inversée, sans toutefois que la coupe d’Europe organisée par l’ECA n’ait rejoint ce qu’il se passe en BCL (et que nous aborderons demain).
Intrinsèquement, l’Eurocup peut se flatter des statistiques s’intéressant aux U21 évoluant dans sa compétition. 22 des 24 équipes engagées ont aligné au moins un U21 sur le terrain, les deux « mauvais élèves » s’appelant Unics Kazan et Metropolitans 92. Surtout, si l’on dénombre tous les jeunes joueurs ayant passé au moins une seconde sur le parquet, on constate une belle augmentation : là où les deux saisons précédentes, 56 U21 avaient eu cette opportunité, ils sont 69 cette saison à avoir eu cette chance.
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