Concurrente directe de l’Eurocup, la Basketball Champions League, ou BCL, fait à peu de choses près jeu égal avec « l’autre deuxième coupe d’Europe » en matière de U21. Dans la compétition organisée par la FIBA, ils sont nombreux à entrer en jeu, nettement moins à être responsabilisés, mais pour un rendement supérieur.
Pour la quatrième année consécutive, BasketEurope vous propose un dossier complet sur la place qu’occupent les U21 dans les principales compétitions européennes. Aujourd’hui, nous continuons notre analyse par les coupes d’Europe, avec aujourd’hui la BCL.
Comme chaque année, ce dossier est exclusivement réservé à nos abonnés et il est toujours temps de faire partie de ce cercle de privilégiés qui s’agrandit d’année en année. C’est ICI.
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La BCL a été créée par la FIBA Europe pour concurrencer frontalement l’Eurocup organisée par l’ECA, le promoteur de l’Euroleague. Avec succès, puisque les deux coupes d’Europe sont aujourd’hui au coude-à-coude pour ce qui concerne leur niveau de jeu.
Et, même si ce n’est certainement pas volontaire, il y a également confrontation directe entre les deux coupes en ce qui concerne la responsabilisation et le développement des jeunes joueurs. Ce qui est le cas depuis plusieurs saisons et se confirme cette année.
En ce qui concerne les U21 entrés en jeu, on n’en a jamais vu autant en BCL (ou dans une autre coupe d’Europe). Revers de la médaille, ils ne sont pas bien performants, produisant les chiffres de ceux d’Eurocup d’il y a une ou deux saisons. Pour les joueurs responsabilisés, c’est l’exact inverse : ils n’ont jamais été aussi peu nombreux, mais jamais aussi performants. Pour donner un ordre d’idées, l’évaluation moyenne des 19 U21 responsabilisés en BCL se positionnerait à la troisième position de ce critère pour les grands championnats nationaux.
En ce qui concerne, enfin, le cinq majeur U21 de BCL, il est paradoxalement au même niveau que celui de la saison dernière – tout en ayant une meilleure moyenne de points – alors que, lors de la saison 2019-20, les meilleurs jeunes joueurs de BCL marquaient plus mais proposaient une évaluation bien moindre. Comparé au cinq majeur U21 d’Eurocup, celui de BCL est pour la première fois depuis le début de notre étude devancé par sa concurrente – de 0,6 point de moyenne et de 1,06 point d’évaluation. Cela étant, vu le profond renouvellement des effectifs présents dans l’une ou l’autre coupe selon les saisons, aucune comparaison directe n’est réellement pertinente, et surtout aucune tendance n’est à dégager de ces évolutions.
Les U21 en BCL sur les quatre dernières saisons
Total | Jouent | Cinq majeur | |||||||||
Nombre | Minutes | Points | Evaluation | Nombre | Minutes | Points | Evaluation | Minutes | Points | Evaluation | |
21-22 | 72 | 6,35 | 1,68 | 1,57 | 19 | 14,63 | 4,45 | 4,83 | 20,22 | 8,40 | 10,06 |
20-21 | 71 | 7,47 | 2,16 | 2,03 | 36 | 13,01 | 3,91 | 3,83 | 19,00 | 7,70 | 10,12 |
19-20 | 63 | 8,98 | 2,38 | 2,47 | 31 | 14,40 | 4,17 | 4,28 | 24,04 | 9,10 | 8,88 |
18-19 | 77 | 7,94 | 2,09 | 2,43 | 37 | 12,06 | 3,76 | 4,26 | 19,36 | 7,94 | 9,60 |
Nous l’avons écrit, si les U21 responsabilisés en BCL sont peu nombreux, ils sont en revanche plutôt performants. Ce constat est frappant en matière de temps de jeu : pratiquement tous les U21 responsabilisés disposent de plus de 10 minutes par match pour s’exprimer et ils exploitent bien le temps qui leur est accordé, comme le souligne principalement le fait qu’ils soient 9 à réaliser 5 d’évaluation ou plus.
Le rendement des U21 responsabilisés
Nbr jt | +10mn | +20mn | +10 pt | +5 pt | +10 ev | +5 ev |
19 | 14 | 3 | 1 | 6 | 2 | 9 |
Là où les clubs engagés en BCL se montrent nettement moins performants que ceux d’autres coupes d’Europe, et même intrinsèquement, c’est bien sur le critère du pourcentage de joueurs ayant des responsabilités par rapport à tous ceux entrés en jeu au moins une fois. 19 U21 dotés d’un bon temps de jeu sur 72 ayant passé au moins une seconde sur le parquet, cela fait une très faible moyenne, la plus basse de toute notre étude, grands et « petits » championnats ou coupes d’Europe confondus.
Le pourcentage de joueurs responsabilisés
Nombre jt | Nbr res | % |
72 | 19 | 26,4% |
Le cinq majeur
Les clubs participant à une coupe d’Europe de deuxième niveau (Eurocup ou BCL) changeant en plus ou moins grande proportion d’une saison à l’autre, il en va de même pour les U21, ce qui rend difficile la comparaison et quasi systématique le renouvellement des noms figurant dans le cinq majeur U21.
Cette saison, seul Haris Bratanovic a « survécu », avec des stats en retrait par rapport à la saison passée dans la même compétition : 8,0 points et 10,0 d’évaluation en un peu plus de 10 minutes. D’un autre côté, il a nettement amélioré son rendement dans le championnat belge (devenu, sous le nom de BNXT) belgo-néerlandais, passant notamment de 4,8 à 12,5 d’évaluation en une saison.
Outre les deux co-MVP à découvrir ci-dessous, le cinq majeur U21 de BCL comprend donc de « nouvelles têtes », des joueurs en pleine progression. L’an dernier, Mikael Jantunen jouait à Utah en NCAA pour 8,9 points et 11,8 d’évaluation en 28 minutes sur 20 matchs. Quant à Sadik Emir Kabaca, il tournait la saison passée en BCL, avec Besiktas, à 0,3 points et -1,3 d’évaluation en 4 minutes sur 3 matchs. Et il suit une évolution assez similaire en BSL turque. Peut-être bien la saison de l’explosion pour le jeune intérieur.
Le cinq majeur U21 de BCL
Joueur | Poste | Club | Nationalité | Année naissance | Matchs | Minutes | Points | Evaluation |
Dalibor Ilic | 3 | Igokea | Bosnie | 2000 | 8 | 27,1 | 8,0 | 13,1 |
Mikael Jantunen | 3 | Ostende | Finlande | 2000 | 13 | 20,8 | 7,0 | 8,9 |
Sadik Emir Kabaca | 4 | Galatasaray | Turquie | 2000 | 12 | 18,8 | 6,8 | 8,6 |
Haris Bratanovic | 5 | Ostende | Belgique | 2001 | 10 | 12,0 | 5,5 | 6,7 |
Giordano Bortolani | 2 | Trévise | Italie | 2000 | 14 | 22,4 | 14,7 | 13,0 |
Moyenne | 2000,20 | 11,40 | 20,22 | 8,40 | 10,06 |
Les MVP
Une fois de plus, impossible de départager deux joueurs pour le titre de MVP, l’un parce qu’il est fort marqueur, l’autre parce qu’il est très complet.
Dalibor Ilic (Igokea, Bosnie-Herzégovine, 2000, 2,02 m, ailier)
Statistiques BCL : 8,0 points (62,2 % à deux-points, 20,0 % à trois-points), 7,4 rebonds, 1,4 passe en 27 minutes pour 13,1 d’évaluation en 8 rencontres
Le Bosnien, formé à Igokea, réalise de beaux progrès cette saison. L’an passé, il valait en BCL 5,8 points (61,8 % à deux-points, 12,5 % à trois-points), 5,4 rebonds, 0,7 passe, 9,4 d’évaluation en 23 minutes sur 10 matchs. Et la progression n’est guère différente en Ligue Adriatique : 12,7 points (68,0 % à deux-points, 33,9 % à trois-points), 7,7 rebonds, 1,2 passe en 26 minutes pour 18,1 d’évaluation en 24 rencontres contre 7,0 points (61,2 % à deux-points, 16,7 % à trois-points), 4,4 rebonds, 1,0 passe en 20 minutes pour 8,4 d’évaluation en 23 rencontres l’année d’avant. Pas bien fiable à trois-points, le grand ailier se rattrape par son adresse chirurgicale de près et sa grosse présence aux rebonds. S’il n’ira sans doute pas en NBA à court terme, ses capacités devraient attirer de bonnes équipes européennes.
Giordano Bortolani (Trévise, Italie, 2000, 1,93 m, arrière)
Statistiques BCL : 14,7 points (55,9 % à deux-points, 56,9 % à trois-points), 2,7 rebonds, 1,0 passe en 22 minutes pour 13,0 d’évaluation en 14 rencontres
En voilà un qui est en très gros progrès cette saison, avec des pourcentages d’adresse remarquables. Pour faire bref, il a entre doublé et quadruplé ses statistiques d’une saison à l’autre ! En 2020-21, avec Brescia, il valait en BCL 6,4 points (58,3 % à deux-points, 36,4 % à trois-points), 1,1 rebond, 0,6 passe en 14 minutes pour 3,0 d’évaluation en 9 rencontres. Cette superbe évolution est tout aussi remarquable en Lega A italienne : 11,8 points (42,4 % à deux-points, 38,9 % à trois-points), 2,5 rebonds, 1,3 passe en 23 minutes pour 9,1 d’évaluation en 30 rencontres cette saison contre 6,2 points (52,7 % à deux-points, 44,1 % à trois-points), 1,2 rebond, 0,5 passe en 12 minutes pour 5,2 d’évaluation en 28 rencontres l’an passé avec Brescia. Un futur pilier de la Squadra Azzura ?
Qu’est devenu le MVP 2020-21 ?
Yoan Makoundou (Cholet, France, 2000, 2,06 m, ailier-fort)
Statistiques Betclic Élite : 9,6 points (59,4 % à deux-points, 33,3 % à trois-points), 5,3 rebonds, 0,8 passe en 23 minutes pour 12,1 d’évaluation en 32 rencontres
On ne fera pas l’injure au lecteur de présenter le bondissant intérieur, l’un des joueurs les plus spectaculaires de Betclic Élite. On notera juste qu’il continue à régulièrement progresser d’une année à l’autre. Non qualifié pour une coupe d’Europe cette saison, Cholet ne l’a fait évoluer qu’en première division nationale. Là, il a montré qu’il avait étoffé son jeu, affichant un tir à trois-points très correct par rapport à l’année dernière. En bref, il a progressé dans tous les secteurs : il réalisait 7,0 points (70,6 % à deux-points, 27,3 % à trois-points), 3,8 rebonds, 0,4 passe en 16 minutes pour 8,9 d’évaluation en 30 rencontres l’an passé en Jeep Élite.
En conclusion
Le niveau des U21 évoluant en BCL est fluctuant d’une saison à l’autre, la cuvée 2021-22 se montrant l’une des plus intéressantes, même si elle ne brille pas par son volume. Mais les U21 ont eu cette saison, pour ceux qui ont eu du temps de jeu, la possibilité de s’exprimer, ce qu’ils ont très bien exploité.
Prochain article : la première partie du bilan par championnat.
Pour retrouver l’article introductif de ce dossier, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la BBL allemande, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Premijer Liga croate, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Liga ACB espagnole, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Betclic Élite française, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur l’Esake grecque, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Winners League israélienne, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la Lega Basket Serie A italienne, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la LKL lituanienne, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la KLS serbe, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la BSL turque, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la D1 de Ligue Adriatique, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur la D2 de Ligue Adriatique, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur l’Euroleague, c’est ICI
Pour retrouver l’article sur l’Eurocup, c’est ICI
Photo d’ouverture : Dalibor Ilic – Igokea (photo BCL), Haris Bratanovic – Ostende (photo BCL), Giordano Bortolani – Trévise (photo BCL) / Montage : Basket Europe
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La BCL a été créée par la FIBA Europe pour concurrencer frontalement l’Eurocup organisée par l’ECA, le promoteur de l’Euroleague. Avec succès, puisque les deux coupes d’Europe sont aujourd’hui au coude-à-coude pour ce qui concerne leur niveau de jeu.
Et, même si ce n’est certainement pas volontaire, il y a également confrontation directe entre les deux coupes en ce qui concerne la responsabilisation et le développement des jeunes joueurs. Ce qui est le cas depuis plusieurs saisons et se confirme cette année.
En ce qui concerne les U21 entrés en jeu, on n’en a jamais vu autant en BCL (ou dans une autre coupe d’Europe). Revers de la médaille,
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